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Sport Publié le jeudi 16 août 2012 | Le Patriote

Football / Election à Présidence de la CAF : La peur s’empare du camp Hayatou

© Le Patriote Par Sport-Ivoire.ci
Londres : Jacques Anouma pose avec le chef de l`Etat, SEM Alassane Ouattara et la Première Dame, Dominique Ouattara
La peur se définit comme une émotion ressentie généralement en présence ou dans la perspective d'un danger ou d'une menace. La peur est alors la capacité de reconnaître le danger et de le fuir ou de le combattre, selon Le Larousse.

Pour tous ceux qui suivent l’actualité du football africain, c’est l’état exact dans lequel se trouve le président sortant de la Confédération africaine de football (CAF), Issa Hayatou depuis l’annonce officielle de la candidature de l’Ivoirien Jacques Anouma. Adoubé par toute la Côte d’Ivoire avec à sa tête le président de la République, Alassane Ouattara, le président de l’AFAD est décidé à chasser le Camerounais, assis sur le football africain depuis un quart de siècle.

Une donne que le natif de Garoua n’avait pas prévu après avoir diffusé de fausses informations, faisant croire que Jacques Anouma ne pouvait pas venir dans son pays. Ce mensonge découvert, Hayatou a cherché d’autres motifs pour recaler celui qui est susceptible de le priver de sa retraite dorée. Et la trouvaille est venue de l’Algérie.

Dans un courrier adressé au secrétariat de la CAF, le 20 juin 2012, le président de la fédération algérienne de football, Mohamed Raouraoua, farouche défenseur du Camerounais, a proposé la modification des textes relatifs à la candidature à la présidence de la CAF.

Une requête qu’il veut introduire au chapitre de la révision des statuts de la CAF au congrès extraordinaire de septembre 2012 aux Seychelles. Pour le dirigeant algérien, «Tout candidat aux élections à la présidence de la CAF, outre les compétences nécessaires (le niveau d’instruction, l’expérience dans le domaine de la gestion, l’expérience dans le football), devra être ou avoir été membre du comité exécutif de la CAF».

Une phrase bien réfléchie dont l’adoption par l’assemblée générale fausserait le jeu démocratique. Parce qu’elle aurait le mérite d’exclure le candidat ivoirien de la course à la présidence. Si l’Ivoirien remplit parfaitement les compétences énoncées dans le courrier de l’Algérien, c’est au niveau de «devra être ou avoir été membre du comité exécutif de la CAF» que se pose le problème.

Jacques Anouma est certes membre du comité exécutif de la CAF, mais il n’a pas droit de vote et ce, conformément aux statuts de l’instance continentale qui stipulent que «Les membres africains au Comité exécutif de la FIFA assistent aux réunions du Comité exécutif de la CAF, mais sans droit de vote». C’est dire que pour postuler à la présidence de la CAF, il faut être parmi les 13 membres du comité exécutif que sont Issa Hayatou (Cameroun), Suketu Patel (Seychelles), Almamy Kabélé Camara (Guinée), Adoum Djibrine (Tchad), Mohamed Raouraoua (Algérie), Magdi Shams El Din (Soudan), Tarek Bouchamaoui (Tunisie), Kalusha Bwalya (Zambie), Kwesi Nyantakyi (Ghana), Constant Selemani Omari (RD Congo) Leodegar Tenga (Tanzanie), Slim Aloulou (Tunisie), Molefi Oliphant OIG (Afrique du Sud). Ce qui est contraire à la vision démocratique imposée par les textes.

Une analyse simple permet de déduire que l’actuel président de la fédération ivoirienne de football, Augustin Sidy Diallo ne peut pas prétendre diriger la CAF parce que n’étant pas membre du comité exécutif si l’on s’en tient à la proposition de Mohamed Raouraoua. Et dire que même les membres des comités nationaux olympiques, des personnes du mouvement sportif, peuvent faire acte de candidature, il va s’en dire que Hayatou et ses partisans ont opté pour une gestion restrictive, caractéristique de la dictature.

En mauvaise posture face à la candidature de Jacques Anouma, affaibli par une santé très fragile et contesté par la majorité de la nouvelle génération de présidents de fédération conduite par le Sénégalais Augustin Senghor, Hayatou est aux abois. Apeuré, il refuse de fuir et choisir de combattre avec des armes illégales. Il envisage notamment d’incorporer le parrainage des candidatures. Dans les statuts de la CAF, il est inscrit qu’«Une candidature à la présidence de la CAF peut être proposée par n’importe quelle association nationale membre de la CAF».

Mais conscients des tergiversations du président de la fédération ivoirienne de football à parrainer la candidature de Jacques Anouma, les « lieutenants » du Camerounais projettent d’inclure que «Tout candidat à la présidence de la CAF doit impérativement avoir le parrainage de son association nationale». Voilà donc qui est clair, la bataille est engagée et la sérénité a fui le camp du président sortant.
OUATTARA Gaoussou
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