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Politique Publié le vendredi 17 août 2012 | Le Mandat

Situation sociopolitique : Les peuples Fari, Satiklan et Fahafouè exigent la restitution de Bouaké

© Le Mandat Par Aristide
Primature: Me Jeannot Ahoussou Kouadio, nouveau Premier ministre
Mardi 13 mars 2012. Palais de la présidence de la République. Photo: Me Jeannot Ahoussou Kouadio, est le nouveau Premier ministre
Le Premier ministre,Jeannot Ahoussou Kouadio, a reçu en audience le mercredi 15 août dernier à son domicile privé de Raviart, une impressionnante délégation de cinq chefs de cantons et cinquante chefs de village de la région de Bouaké. Cette délégation de chefs coutumiers était conduite par Nanan Toto Kra et de nanan Anougblé II, Roi des baoulé et du doyen N’Sikan. Après les civilités d’usage, le porte parole de la délégation Nanan Kouadio Alphonse a situé le contexte de leur visite. Il s’agissait en premier lieu pour ces garants des coutumes de venir saluer et honorer leur fils quatre mois après sa nomination à la tête du gouvernement ivoirien. « Suite aux consignes de vote qui nous ont été données à Yamoussoukro par le président Bédié, le second tour des élections présidentielles nous a été favorable. Et notre fils Alassane est aujourd’hui à la tête du pays. Pour manifester sa reconnaissance il a choisi un des nôtres pour être son premier ministre. Depuis qu’il est à la tête du gouvernement nous ne l’avons pas encore vu. C’est pourquoi en ce jour béni du Seigneur nous sommes venus lui apporter notre soutien et nos félicitations. Honorer un fils baoulé, c’est le peuple baoulé qu’on honore. C’est pourquoi nous disons merci et rendons hommage à ses parents qui ont fait de lui un homme plein de sagesse...» a souligné Nanan Kouadio Alphonse. Après cette première phase de la rencontre, les cinq chefs de canton ont souhaité un huit clos avec le chef du gouvernement. Cette entrevue a duré environ 1h. Il ressort selon des indiscrétions que les chefs canton auraient exigé la restitution de Bouaké aux Baoulé. En claire, les têtes couronnées ont déploré la non reconnaissance de leur autorité par des hommes en tenue. Le non-respect de leurs coutumes par une frange de la population et la banalisation dont ils sont victimes. A tout ceci s’ajoute les fraudes électorales au profit de la minorité. Cette situation à en croire notre source et selon les plaignants perdure depuis 2002 et s’est accentuée après les violences post-électorale de 2011.

Olivier Yao
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