La question est presque sur toutes les lèvres en Côte d’Ivoire depuis que l’information a été portée aux fédérations de football d’Afrique. Quelle est la position de la Fédération ivoirienne de football (Fif) face au projet de modification des conditions d’éligibilité à la présidence de la Caf, fait récemment par la Fédération algérienne de football ? Contrairement à l’Afrique du sud qui automatiquement a réagi en rejetant cette proposition qu’elle a traitée d’anti-démocratique, parce qu’elle exclu des cadres sud-africains comme Danny Jordan et à un degré moindre Oléfi Oliphant, la Fif, elle, continue d’user de la langue de bois. Depuis le 12 juillet que Jacques Anouma lui a remis sa lettre de candidature, Sidy Diallo n’a fait aucune déclaration qui pourrait rassurer les acteurs du football ivoirien et celui à qui le Chef de l’Etat lui-même a apporté son soutien, il y a quelques jours à Londres. Le président de la Fif, joue, pourrait-on dire, à un jeu qui ne manque pas de susciter des interrogations quant à sa cordialité avec le candidat de la Côte d’Ivoire. Sidy Diallo est-il en deal avec Issa Hayatou ? Pourquoi affiche-t-il une telle indifférence face à ce que le ministre des sports, Philippe Légré, a qualifié d’une affaire nationale, à savoir la candidature de Jacques Anouma ? Y a-t-il eu compromission quelle que part ? Ce sont autant de questions que suscite le mutisme de la Fif sur le débat concernant les élections à la Caf, en 2013 et principalement sur la proposition de modification des conditions d’éligibilité à la présidence de cette institution. En effet, cette proposition stipule que «tout candidat aux élections à la présidence de la Confédération africaine de football, outre les compétences nécessaires, devra être ou avoir été membre du comité exécutif de la Caf». Logiquement, la Fif devait être la première nation à réagir eu égard le rang que la Côte d’Ivoire occupe au plan africain. En sa qualité de meilleure nation continentale de football, un projet de ce type ne peut s’élaborer sans une consultation au préalable des autorités fédérales ivoiriennes. Qui sont Mohamed Raouraoua et la Fédération algérienne de football pour faire une telle proposition à la Caf sans même connaitre d’avance l’avis de la Côte d’Ivoire ? S’interrogent certains observateurs. La Fif doit se prononcer avant l’Assemblée générale extraordinaire des Seychelles, parce que les acteurs du football ivoirien veulent connaitre sa position sur cette proposition qui ne fait pas du tout l’unanimité à cause de son caractère abusif.
COULIBALY Vamara
COULIBALY Vamara