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Politique Publié le mercredi 22 août 2012 | Nord-Sud

Menaces de déstabilisation/Pourquoi il faut mettre les ex-combattants à l’abri : Ceux qui complotent contre la République pourraient se tourner vers les ex-combattants non réinsérés dans leur recrutement de bras armés.

C’est aussi pour cela que la guerre doit être évitée à tout prix. Après la crise postélectorale, les individus qui ont été en contact avec les armes foisonnent. Expérimentés dans les combats, ils constituent une menace pour la sécurité nationale. Ceux qui complotent contre la République, pourraient se tourner vers eux dans leur recrutement de combattants. D’autant que ces derniers n’ont pas encore été pris en compte par les programmes de réinsertion. Tout porte même à croire que les candidats à la déstabilisation du régime Ouattara sont sur cette piste. Avec les différentes attaques contre les positions des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci), les pro-Gbagbo ont communiqué autour de la thèse selon laquelle ces attentats sont le fait de supplétifs des Frci, mécontents. De deux choses l’une. Soit ils ont l’intention de les démarcher, soit ils veulent les amener à se révolter en leur disant implicitement qu’ils ont un pouvoir qui leur permet de faire chanter le régime. Peut-on leur reprocher de ne pas chercher à des kilomètres ce qu’ils ont à portée de main ? Car ces jeunes, sans emploi pour la plupart, et aujourd’hui amoureux du métier des armes, pourraient se laisser facilement convaincre. Il revient donc aux gouvernants de tout mettre en œuvre pour que ce terreau fertile au recrutement, ne se laisse pas embarquer dans cette aventure suicidaire qui, à défaut de renverser le pouvoir, crée la psychose dans le pays. Dans une déclaration suite à l’attaque des Frci, mercredi, à Dabou, la France a justement exhorté l’Etat à faire en sorte que la question des ex-combattants soit réglée pour lutter contre l’insécurité. «Le désarmement et la réforme des secteurs de la sécurité doivent plus que jamais être une priorité, tout comme la poursuite du processus de réconciliation nationale et la lutte contre l'impunité», a déclaré Paris, par la voix du porte-parole adjoint du ministère des Affaires étrangères, Vincent Floréani.

Le président de la République, Alassane Ouattara, mesure certainement l’ampleur du risque que représentent les ex-combattants. En sa qualité de ministre de la Défense, il a décidé la création d’une Autorité pour le désarmement, la démobilisation et la réinsertion qui dépend directement de lui. Le 11 août, le ministre auprès du président de la République, chargé de la Défense, Paul Koffi Koffi a soutenu que le problème trouvera bientôt une solution. «Nous invitons tous ces jeunes qui ont pris les armes pour défendre leur patrie, d’être patients et que le chemin, l’horizon de l’espoir n’est plus très loin. Nous sommes convaincus que très bientôt, les efforts porteront leurs fruits». Cette promesse ne doit pas demeurer un vœu pieux. Il faut mettre les ex-combattants à l’abri de la tentation.

Bamba K. Inza

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