Le secrétaire général adjoint du FPI, Alphonse Douaty, arrêté samedi pour atteinte à la sureté de l’Etat, séjourne depuis hier à la Maison d’Arrêt et de Correction d’Abidjan. En effet, après une confrontation au Parquet avec les 9 miliciens également arrêtés lors des attaques contre les positions des FRCI, et qui l’accusent de leur recrutement et de la mise à leur disposition des armes et un pick-up pour les besoins de la cause, l’ancien ministre a été déféré hier dans la matinée à la MACA. Les interrogatoires, selon notre source au Parquet, ont tourné autour de l’implication d’Alphonse Douaty dans les actions subversives dans le but de déstabiliser les institutions de la République et sur les mouvements suspects de capitaux constatés ces derniers temps sur son compte bancaire. Pendant que ses accusateurs sont restés fermes sur leur ligne d’accusations, l’adjoint du secrétaire général du FPI a continué à nier les reproches en bloc. Tout en affirmant que les mouvements sur son compte bancaire ne sont pas suspects et entrent dans le cadre normal d’opérations bancaires. Son discours peu convainquant ne lui a pas, de toute évidence, permis de recouvrer la liberté. Il a été mis sous mandat de dépôt et déféré. Sa fille, Inès Douaty, et le directeur de cabinet d’Odette Lorognon, Ahité Kouassi, interpellés pour trouble à l’ordre public, lors d’une manifestation devant la Direction de la surveillance du territoire (DST) pour exiger la libération d’Alphonse Douaty ont également été déférés et seront jugés dans 15 jours, selon la procédure de fragrant délit. Il faut noter que la fille de Douaty, qui dirige une société de transfert d’argent, est aussi suspectée d’avoir procédé au transfèrement d’importantes sommes d’argent qui ont servi à alimenter les assaillants en ressources financières pour mener des opérations meurtrières. On le voit, face à la volonté des comploteurs et déstabilisateurs d’installer la chienlit dans le pays, les autorités ont décidé de jouer la carte de la fermeté et de la vigilance accrue. L’Etat ivoirien n’entend plus laisser le terrain aux fauteurs de trouble pour éviter que la Côte d’Ivoire s’engouffre dans le chaos.
Lacina Ouattara
Lacina Ouattara