Ces derniers jours, les soutiens de la candidature ivoirienne, Jacques Anouma à la présidence de la Confédération africaine de football (Caf) ont dénoncé un complot qui serait en cours pour faire barrage à l’ancien président de la Fédération ivoirienne de football (Fif). Mais, selon des observateurs du football africain, l’amendement proposé par l’Algérie (soutien affiché d’Issa Hayatou) est loin de constituer une barrière à la candidature d’Anouma. En effet, un amendement aux statuts de la Caf qui stipule : «Tout candidat à la présidence de la Caf, outre les compétences nécessaires, devra être, ou avoir été, membre du comité exécutif de la Caf», a été introduite par la Fédération algérienne de football (Faf). Cette proposition a provoqué un déchaînement dans les rangs du candidat ivoirien. Le camp Anouma a vu à travers cet amendement une manœuvre pour lui barrer la route. Or, il faut que cet amendement soit adopté par l’assemblée générale, le 3 septembre prochain aux Seychelles. Pourtant, rien n’est moins sûr. L’assemblée générale est souveraine et peut donc ne pas l’adopter. Par contre, si l’amendement proposé par la Faf passe, cela signifierait qu’au moins la majorité des membres de l’assemblée soutient la proposition algérienne. Dès lors, si l’amendement est adopté, il n’entrera en vigueur qu’à l’occasion de l’assemblée générale élective de 2016. En mars prochain au Maroc. Avec ou sans l’amendement en question, Jacques Anouma aura le droit de défier Issa Hayatou. Une certitude, le tollé suscité par l’amendement a permis d’avoir une idée des soutiens des deux camps qui s’affronteront dans sept mois. Si l’Algérie, le Maroc, sont du côté d’Issa Hayatou, l’Afrique du Sud et une grande partie des pays de la zone ouest-africaine ont choisi Anouma. Par leur action, ils ont engagé une bataille psychologique avec leurs adversaires.
Alexis Adélé
Alexis Adélé
