“Nous restons plus que jamais attaché à la réconciliation entre toutes les filles et tous les fils de notre pays. Cependant, il est évident que la justice continuera de faire son travail dans le respect des principes d’un Etat de droit ». C’est ainsi que le président de la République a résumé l’état d’esprit qui l’anime en ce moment après les attaques ciblées dont ont été victimes les Forces républicaines tout le long du mois qui est en train de s’écouler. Le président Alassane Ouattara, dès son arrivée à l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny de Port-Bouët le dimanche dernier s’est voulu clair. Lui et son gouvernement consentiront toujours des sacrifices quand il s’agira de la réconciliation nationale. Le chef de l’Etat, à travers son discours, reste convaincu que seul le dialogue peut à amener les filles et les fils de ce pays à renouer définitivement avec la paix. « Ce n’est pas par la haine et la violence que nous allons résoudre nos problèmes en Côte d’Ivoire. La violence, comme le disait le président Houphouët-Boigny, est l’arme des faibles », a-t-il rappelé. Car le président Ouattara, en bon disciple, sait pertinemment comme le premier président de la Côte d’Ivoire moderne, que « le dialogue est l’arme des forts ». Et non celle des faibles, comme le croit une partie de l’opposition pour qui la main tendue du président de la République est signe de fébrilité. Si le chef de l’Exécutif ivoirien appelle inlassablement l’opposition à la table de négociation, c’est particulièrement pour deux raisons. La première est le désir profond des Ivoiriens dans leur large majorité à aller à la paix. « La Côte d’Ivoire et les Ivoiriens aspirent à la paix. Nos compatriotes veulent tous vivre ensemble dans la tranquillité, dans la paix, dans la sécurité », a-t-il souligné. La deuxième est la marche de la Côte d’Ivoire vers le progrès et le développement qui, pour lui, ne doit pas être contrarié par des intérêts mesquins et partisans. Le président Ouattara a promis d’apporter le mieux-être aux Ivoiriens et faire de la Côte d’Ivoire un pays émergeant à l’orée de 2020. Et il n’entend pas se détourner ou être détourné de cette vision. « Nous avons de grandes ambitions pour notre pays. Nous sommes déterminés à faire en sorte que ces objectifs soient tenus et que les résultats soient tangibles au cours des prochaines années », s’est encore engagé le chef de l’Etat. Pour lui, cela est plus qu’un impératif voire un sacerdoce. Il a donc tenu une fois de plus à réitérer sa volonté inébranlable à aller jusqu’au bout de sa passion pour la Côte d’Ivoire, tout en affichant sa fermeté à ne pas laisser prospérer tous les pêcheurs en eaux troubles dans leurs noirs desseins contre son pays. « Personne ne pourra nous détourner de ces objectifs », a martelé le premier magistrat de la Côte d’Ivoire. Aux auteurs des récentes attaques et à leurs commanditaires, le chef suprême de l’armée a averti que « toutes les dispositions ont été prises pour mettre un terme à ces actes qui n’honorent pas la « Côte d’Ivoire ». Même s’il assimile leurs auteurs des « désespérés », pour le chef de l’Etat, il n’est pas question qu’au moment où la Côte d’Ivoire amorce sa relance économique, des despérados s’amusent à la tirer vers le bas. « Je peux vous assurer que nous mettrons tout en ?uvre pour améliorer les conditions de vie des Ivoiriens et de tous ceux qui vivent en Côte d’Ivoire », a promis le président Ouattara. Pour ce faire, le président de la République a révélé qu’une réunion extraordinaire du Conseil national de sécurité est prévu ce matin pour « faire le point de la situation sécuritaire, de voir quelles sont les mesures qui ont été effectivement appliquées et comment elles peuvent être améliorées ou renforcées ». Comme on peut le constater, tout en privilégiant la voie du dialogue, le président de la République a décidé de jouer la carte de la fermeté face aux fauteurs de trouble. C’est pourquoi à tous ceux qui s’agitent, il a tenu à rappeler que les menaces et intimidations ne passeront pas et que « la justice continuera de faire son travail dans le respect des principes d’un Etat de droit ».
Jean-Claude Coulibaly
Jean-Claude Coulibaly