La Cellule d'Analyse des Politiques Economiques du CIRES (CAPEC) financée conjointement par la Fondation pour le Renforcement des Capacités en Afrique (ACBF) et l'Etat de Côte d'Ivoire, a pour mission de produire pour le compte de l'administration publique, du secteur privé et de la société civile, des travaux scientifiques destinés à soutenir la prise de décision. A cet titre, elle a, lors d’un atelier organisé le lundi 27 août 2012 à Cocody, donné les résultats d’un séminaire tenu voici presqu’un an autour du thème: «Réflexions sur la Relance Economique et Sociale post-crise en Côte d’Ivoire : Analyses des Politiques Macroéconomiques et Sectorielles». Les études montrent que la Côte d’Ivoire s’est engagée dans un processus de reconstruction et de relance post-crise dans lequel le financement extérieur jouera un rôle crucial.
Les travaux théoriques et empiriques abordant cette problématique de l’aide pour les pays en développement sont ambigus quant à l’effet de l’aide publique au développement sur la croissance économique. A partir de données empiriques sur la Côte d’Ivoire de 1975 à 2008, les résultats de l’étude indiquent que la relation aide-croissance est sujette à des rendements décroissants et que la bonne gouvernance est un déterminant de l’incidence conditionnelle de l’aide sur le PIB. Autre point débattu, la détermination d’une structure optimale des recettes fiscales en Côte d’Ivoire. Des études soulignent que ce qui importe pour la croissance économique n’est pas le niveau de la pression fiscale, mais plutôt la structure de la fiscalité. Les études se sont appesanties sur la volatilité des prix des produits alimentaires et la pertinence des mesures de stabilisation. Dans le contexte d’intégration croissante des marchés, les prix élevés des denrées alimentaires et surtout leur volatilité peut accroître la vulnérabilité des pauvres et accentuer la trappe à la pauvreté. La régulation des marchés domestiques comme instrument de modération de la volatilité des prix et de promotion de la transparence a montré ses limites face à la flambée des prix des produits alimentaires de 2008-2010. Pour comprendre la persistance de la volatilité des prix en Côte d’Ivoire et préconiser une solution durable, cette étude évalue les principales composantes de la volatilité des prix du riz dans quatre localités : Abidjan, Yamoussoukro, Abengourou et Daloa.
Les résultats indiquent que la volatilité des prix internationaux explique à plus de 50% la volatilité des prix du riz à Adjamé et cette corrélation augmente considérablement avec l’intensité des chocs internationaux. La politique de stabilisation conduite par l’Etat contribue à améliorer le degré d’intégration des marchés, mais expose davantage les populations rurales aux conséquences désastreuses de la volatilité des prix internationaux du riz. Pour garantir la sécurité alimentaire des pauvres, l’Etat doit s’engager véritablement sur des politiques d’accroissement de la productivité telles que l’adoption de nouvelles techniques culturales du riz, la subvention des intrants agricoles, la promotion de la formation et la recherche dans le domaine de l’agriculture et la maîtrise des coûts de l’énergie et du transport.
Olivier Guédé
Les travaux théoriques et empiriques abordant cette problématique de l’aide pour les pays en développement sont ambigus quant à l’effet de l’aide publique au développement sur la croissance économique. A partir de données empiriques sur la Côte d’Ivoire de 1975 à 2008, les résultats de l’étude indiquent que la relation aide-croissance est sujette à des rendements décroissants et que la bonne gouvernance est un déterminant de l’incidence conditionnelle de l’aide sur le PIB. Autre point débattu, la détermination d’une structure optimale des recettes fiscales en Côte d’Ivoire. Des études soulignent que ce qui importe pour la croissance économique n’est pas le niveau de la pression fiscale, mais plutôt la structure de la fiscalité. Les études se sont appesanties sur la volatilité des prix des produits alimentaires et la pertinence des mesures de stabilisation. Dans le contexte d’intégration croissante des marchés, les prix élevés des denrées alimentaires et surtout leur volatilité peut accroître la vulnérabilité des pauvres et accentuer la trappe à la pauvreté. La régulation des marchés domestiques comme instrument de modération de la volatilité des prix et de promotion de la transparence a montré ses limites face à la flambée des prix des produits alimentaires de 2008-2010. Pour comprendre la persistance de la volatilité des prix en Côte d’Ivoire et préconiser une solution durable, cette étude évalue les principales composantes de la volatilité des prix du riz dans quatre localités : Abidjan, Yamoussoukro, Abengourou et Daloa.
Les résultats indiquent que la volatilité des prix internationaux explique à plus de 50% la volatilité des prix du riz à Adjamé et cette corrélation augmente considérablement avec l’intensité des chocs internationaux. La politique de stabilisation conduite par l’Etat contribue à améliorer le degré d’intégration des marchés, mais expose davantage les populations rurales aux conséquences désastreuses de la volatilité des prix internationaux du riz. Pour garantir la sécurité alimentaire des pauvres, l’Etat doit s’engager véritablement sur des politiques d’accroissement de la productivité telles que l’adoption de nouvelles techniques culturales du riz, la subvention des intrants agricoles, la promotion de la formation et la recherche dans le domaine de l’agriculture et la maîtrise des coûts de l’énergie et du transport.
Olivier Guédé