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Art et Culture Publié le jeudi 30 août 2012 | Nord-Sud

Chantal Taïba : “Je suis une éternelle insatisfaite…”

© Nord-Sud Par DR
Chantal Taïba
Avant la sortie officielle de son nouvel album prévue pour 2013, Chantal Taïba a mis sur le marché ‘’Que du bonheur’’, un best of de 16 titres. Dans cette interview, la ‘’reine du Matiko’’ parle des raisons de son absence dans les spectacles.


Vous venez de mettre sur le marché un best of de 16 titres. Est-ce à dire que vous n’étiez pas assez inspirée pour faire un nouvel album ?
En 2010, j’étais en studio avec David Tayorault et Serge Beynaud quand j’ai eu un accident. J’en suis sortie avec une jambe fracturée. En attendant la sortie officielle, j’ai fait ce best of. Mais l’album est en préparation. Sa sortie est prévue pour 2013.

Quelle sera la coloration ?
Ça sera toujours du ‘’Matiko’’. Mais cette fois-ci, il y aura un plus.

Lequel ?
Je travaille actuellement avec les arrangeurs, souffrez que je n’en dise pas plus.

Pourquoi on ne voit plus Chantal sur la scène comme au temps du ‘’Matiko’’ ?
Mon accident y est pour quelque chose. Et, aussi on ne peut pas me voir bouger si je n’ai fait que des slows.

Pourquoi le choix des slows ?
Je voulais que ce soit un album d’écoute. Lorsqu’on veut écouter des chansons pour être tranquille et réfléchir, on est obligé d’acheter des albums qui viennent d’ailleurs. Pour la simple raison que nos chansons sont trop dansantes. C’est pourquoi j’ai décidé de faire des slows.

Où en êtes-vous avec la promotion du best of ?
Le public n’est pas habitué à des slows. Même Bailly Spinto qui est le roi du slow, quand il sort un album, il y a toujours deux ou trois chansons dansantes. Alors que là, il n’y a que des slows. C’est un album qui se vendra sur le temps.

Pourquoi ‘’Que du bonheur’’. Est-ce parce que vous baignez dans le bonheur ?
(Rires). Il n’y a qu’une personne heureuse qui peut donner la joie et le bonheur autour d’elle. Le bonheur est relatif. Quand on fait une amnésie totale sur ce qui est mal et sur tout ce qui a été malheur dans sa vie. Et qu’on se rappelle que des meilleurs moments, on a le bonheur.

Les proverbes et les paraboles dans vos chansons sont-ils adressés à vos détracteurs ?
En Afrique, on parle aux aînés ou aux personnes autour de soi par des maximes ou des paraboles. C’est une façon propre de dire les choses sans blesser les gens. C’est une forme de sagesse parce que nos parents, au village, ne peuvent pas parler sans proverbes. Ils parlent toujours avec des images. C’est une manière à moi de m’exprimer.

Est-ce que tout le monde arrive à décrypter cela ?
Chacun interprète à sa manière. J’utilise un proverbe selon le texte de la chanson. Donc les gens connaissent déjà le contexte. Car le proverbe va avec le thème de la chanson. En dehors de ça, certains arrivent à adapter les maximes à d’autres situations. C’est aussi le propre des proverbes. Chacun en tire sa leçon et fait son commentaire.

Quel bilan faites-vous de votre carrière ?
Personnellement, étant une éternelle insatisfaite, je ne vais pas me lancer des fleurs. Je pense que je me suis fait connaître au maximum que ce soit en Afrique, en Europe et aux Etats-Unis. Mais il y a certainement des choses à rattraper.

Lesquelles ?
Je ne me suis pas fait connaître comme je le souhaitais. Je ne peux pas être connue aux Etats-Unis comme Michael Jackson. Mais je fais ce que je peux en tant qu’Africaine vivant en Afrique. J’aimerais aller aussi en Asie parce que, quand on est artiste, on appartient à toute la planète. Et il faut faire en sorte de se faire connaître sur tous les continents.

Vous parlez beaucoup de Dieu dans vos chansons. Seriez-vous tentée par le virus des chansons religieuses?
(Rires) Dans la bible, le Seigneur dit: « aller faire de toutes les nations mes disciples ». Mais il ne dit pas faites de toutes les nations des chrétiens. Ça veut dire que lorsqu’on est disciple de quelqu’un, on doit faire comme lui. C’est ce qui fait qu’on s’imprègne de tout ce que cette personne a acquis, et on essaie de porter cette parole autour de soi. Peut-être qu’un jour, je vais finir par être chantre. Car seul Dieu connaît la destinée de chacun. Pour le moment, je suis artiste chanteuse. Mais cela ne m’empêche pas de faire quelques chansons religieuses, car tout le monde ne lit pas la Bible.

K D (stagiaire)
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