Tristesse, colère, inquiétudes, désolation, envie de pleurer sinon pleurs étaient au rendez-vous lors de la visite de la Maison du Pdci qu’a menée le Secrétaire général dudit parti hier, dans la capitale politique. Et pour cause, la Maison du parti construite de main de maître par le père fondateur du parti sexagénaire est devenue méconnaissable, défigurée. Il ne reste que l’ossature de ce joyau architectural. A savoir le bâtiment vide comme un verre. Tout est parti. Tout a été pillé, volé, saccagé.
En un mot, ça a été un acte de vandalisme de la part de ces hommes sans foi ni loi qui n’ont eu pitié de l’âme d’Houphouët Boigny qui a mis tant d’amour pour bâtir ces édifices. C’est donc avec un cœur lourd que le professeur Alphonse Djédjé Mady, accompagné pour la circonstance des secrétaires généraux de section avec à leur tête le permanant Kouadio Paul, l’Ufpdci conduite par Touré Massara, la Jpdci que représentaient Kouassi Alymane et ses frères, le tout chapeauté par le Bureau politique conduit par Yaoura Konan Jonas, a constaté ce désastre. Après près de 2 heures de visite des lieux, l’envoyé du président Bédié, la gorge nouée, a livré ses premières impressions en ces termes : «Ce sont les sentiments de tristesse, de très profonde tristesse. A voir les dégâts qu’on vient de constater, on ne peut espérer pire que si c’était un autre pays qui avait attaqué la Côte d’Ivoire. Et que cela se soit passé entre Ivoiriens et que des symboles, que Houphouët-Boigny nous a laissés, on ne trouve que sur pieds les murs et le sol, fait en de marbres parce que tout le sol revêtu de moquette a été dépouillé, tout a été cassé, tout ce qui pouvait être cassé a été cassé, tout ce qui pouvait être brûlé a été brûlé, c’est un désastre qui n’ a pas de nom et devant lequel, comme disait le poète, le silence est grand. Rentrer en soi et réfléchira pourquoi tant de méchanceté, pourquoi tant d’adversité et de haine, pourquoi encore pourquoi, je n’ai pas de réponse à cette question» s’est-il interrogé, larmes aux yeux.
Un appel sera lancé aux personnes de bonne volonté qui ont connu et aimé Houphouët
Répondant à la question de savoir l’action que son parti mènera pour que cet édifice soit reconstruit, le n°1 du Secrétariat général du plus vieux parti ivoirien, sans détour, a dit se remettre au ministère des Victimes de guerre. Car il dira ceci «Ecoutez, je viens de faire le constat. Pendant qu’on le faisait, je réfléchissais qu’à ce qui va être fait. La première chose, c’est que c’est là les conséquences de la crise et il existe un ministère des Victimes de guerre. A regarder ça, le Pdci est une victime de guerre. Nous nous sommes fait accompagner par un huissier assermenté. Qu’il nous fasse un document en bonne et due forme et nous saisirons le ministre des Victimes de guerre parce que le Pdci est une victime de guerre. Quelle sera la suite qui va être réservée à cette démarche, logique, nul ne le sait mais nous devons la faire. Deuxièmement, je me tourne vers nous-mêmes, militants du Pdci-Rda. Voilà ce qu’est devenu ce qu’on nous a laissés. Qu’est-ce que nous pouvons faire pour essayer si ce n’est de rendre aussi corrects comme Houphouët nous les avait laissés mais, de les rendre au moins utilisables.
Qu’est-ce que le Pdci pourra faire ? C’est des faits énormes, j’en ai conscience. Mais qu’est-ce qui peut être fait ? Nous sommes en train d’échanger dans une broussaille, peut-être simplement couper les herbes pour qu’on constate mieux les dégâts. Ne serait-ce que ça. Parce que c’est brindille après brindille que l’oiseau fait son nid. Il y aura une réflexion interne au sein du Pdci et un appel sera lancé à tous les hommes et à toutes les femmes de bonne volonté qui ont connu et qui ont aimé Houphouët-Boigny ou qui ont entendu parler de lui parce que son ouvrage ne mérite pas cela. C’est un défi qui nous est lancé. Et ce serait présomptueux de ma part de dire qu’à la fin de la visite, j’ai des solutions. Mais j’ai des réflexions éparses qui gagneraient à être mises en ordre quand je rendrai compte au président du Pdci sur ordre de qui j’ai effectué cette visite, quand le délégué départemental a attiré l’attention de la Direction du parti. Je rendrai compte au président Bédié et à la Direction du parti. Et plus avisé que moi avisera.»
JEAN PAUL LOUKOU
En un mot, ça a été un acte de vandalisme de la part de ces hommes sans foi ni loi qui n’ont eu pitié de l’âme d’Houphouët Boigny qui a mis tant d’amour pour bâtir ces édifices. C’est donc avec un cœur lourd que le professeur Alphonse Djédjé Mady, accompagné pour la circonstance des secrétaires généraux de section avec à leur tête le permanant Kouadio Paul, l’Ufpdci conduite par Touré Massara, la Jpdci que représentaient Kouassi Alymane et ses frères, le tout chapeauté par le Bureau politique conduit par Yaoura Konan Jonas, a constaté ce désastre. Après près de 2 heures de visite des lieux, l’envoyé du président Bédié, la gorge nouée, a livré ses premières impressions en ces termes : «Ce sont les sentiments de tristesse, de très profonde tristesse. A voir les dégâts qu’on vient de constater, on ne peut espérer pire que si c’était un autre pays qui avait attaqué la Côte d’Ivoire. Et que cela se soit passé entre Ivoiriens et que des symboles, que Houphouët-Boigny nous a laissés, on ne trouve que sur pieds les murs et le sol, fait en de marbres parce que tout le sol revêtu de moquette a été dépouillé, tout a été cassé, tout ce qui pouvait être cassé a été cassé, tout ce qui pouvait être brûlé a été brûlé, c’est un désastre qui n’ a pas de nom et devant lequel, comme disait le poète, le silence est grand. Rentrer en soi et réfléchira pourquoi tant de méchanceté, pourquoi tant d’adversité et de haine, pourquoi encore pourquoi, je n’ai pas de réponse à cette question» s’est-il interrogé, larmes aux yeux.
Un appel sera lancé aux personnes de bonne volonté qui ont connu et aimé Houphouët
Répondant à la question de savoir l’action que son parti mènera pour que cet édifice soit reconstruit, le n°1 du Secrétariat général du plus vieux parti ivoirien, sans détour, a dit se remettre au ministère des Victimes de guerre. Car il dira ceci «Ecoutez, je viens de faire le constat. Pendant qu’on le faisait, je réfléchissais qu’à ce qui va être fait. La première chose, c’est que c’est là les conséquences de la crise et il existe un ministère des Victimes de guerre. A regarder ça, le Pdci est une victime de guerre. Nous nous sommes fait accompagner par un huissier assermenté. Qu’il nous fasse un document en bonne et due forme et nous saisirons le ministre des Victimes de guerre parce que le Pdci est une victime de guerre. Quelle sera la suite qui va être réservée à cette démarche, logique, nul ne le sait mais nous devons la faire. Deuxièmement, je me tourne vers nous-mêmes, militants du Pdci-Rda. Voilà ce qu’est devenu ce qu’on nous a laissés. Qu’est-ce que nous pouvons faire pour essayer si ce n’est de rendre aussi corrects comme Houphouët nous les avait laissés mais, de les rendre au moins utilisables.
Qu’est-ce que le Pdci pourra faire ? C’est des faits énormes, j’en ai conscience. Mais qu’est-ce qui peut être fait ? Nous sommes en train d’échanger dans une broussaille, peut-être simplement couper les herbes pour qu’on constate mieux les dégâts. Ne serait-ce que ça. Parce que c’est brindille après brindille que l’oiseau fait son nid. Il y aura une réflexion interne au sein du Pdci et un appel sera lancé à tous les hommes et à toutes les femmes de bonne volonté qui ont connu et qui ont aimé Houphouët-Boigny ou qui ont entendu parler de lui parce que son ouvrage ne mérite pas cela. C’est un défi qui nous est lancé. Et ce serait présomptueux de ma part de dire qu’à la fin de la visite, j’ai des solutions. Mais j’ai des réflexions éparses qui gagneraient à être mises en ordre quand je rendrai compte au président du Pdci sur ordre de qui j’ai effectué cette visite, quand le délégué départemental a attiré l’attention de la Direction du parti. Je rendrai compte au président Bédié et à la Direction du parti. Et plus avisé que moi avisera.»
JEAN PAUL LOUKOU