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Politique Publié le vendredi 31 août 2012 | Nord-Sud

Katinan devant la justice : Le chantage du Fpi aux autorités ghanéennes

© Nord-Sud
Le porte-parole de Laurent Gbagbo en exil arrêté au Ghana
Justin Koné Katinan, porte-parole en exil de l`ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, visé par un mandat d`arrêt international émis par Abidjan, a été arrêté au Ghana
La déclaration liminaire de la conférence de presse du Front populaire ivoirien (Fpi), hier à son siège de Cocody, n’en a pas fait cas. C’est lors des échanges avec la presse que Miaka Ouretto, président par intérim du Fpi a abordé l’affaire Katinan Koné, du nom de l’ancien ministre et porte-parole de Laurent Gbagbo, arrêté le 24 août au Ghana. «Nous remercions les autorités ghanéennes pour leur attitude», s’est réjoui l’intérimaire d’Affi N’guessan à la tête du parti à la rose. Selon lui, la remise de Katinan Koné à la justice ivoirienne serait considérée comme «une non-assistance à personne en danger». Ne pas extrader le mis en cause est le signe d’un début de réalisation de l’intégration africaine car, à l’en croire, «c’est de cette façon que l’Afrique va s’enraciner dans la démocratie.» L’ancien parti au pouvoir dit avoir foi en cette démocratie parce qu’il y est «très attaché». Miaka Ouréto en appelle même à l’implication de l’Union africaine (Ua), s’il ne l’appelait subtilement au secours. «Nous envisageons d’écrire à la Commission de l’Ua pour lui demander l’organisation d’une table ronde sur le sujet. Parce que nous, au Fpi, nous sommes convaincus que sans démocratie, il ne peut y avoir de développement», a-t-il fait savoir.
Par ailleurs, le patron du Fpi a condamné l’accusation portée contre son parti dans les attaques des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci). En réaction à ces accusations, il analyse les assauts comme étant l’expression de la guerre de positionnement entre «héritiers» d’Alassane Ouattara. Montrant patte blanche, il s’est apitoyé sur le sort du fondateur du Fpi. «Comme on veut nous pourfendre, on veut nous vouer aux gémonies. On nous fait passer pour un parti intransigeant. Comment est-ce possible, quand celui que nous considérons comme notre père croupit en prison… », s’est-il lamenté.
Tenin Bè Ousmane
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