La Cellule d’analyse de politiques économiques du Cires (Capec) a appelé les pouvoirs publics à une application efficiente de la bonne gouvernance, qui est un «déterminant de l’incidence conditionnelle de l’aide extérieure sur le Pib». C’était à l’occasion d’un séminaire de dissémination des résultats de travaux de recherche faite par ce centre d’expertise, et organisé, le 30 août 2012, au Plateau. Ce séminaire avait pour thème central «Réflexions sur la relance économique et sociale en Côte d’Ivoire : analyse des politiques macro-économiques et sectorielles». Cinq communications ont fait l’objet d’échanges. La première a posé un problème : «La relance post-crise en Côte d’Ivoire a-t-elle nécessairement besoin d’un surcroit d’assistance extérieure ? Une analyse par les effets de seuils». La Côte d’Ivoire s’est engagée dans un processus de reconstruction et de relance post-crise dans lequel le financement extérieur jouera un rôle crucial. Selon les chercheurs de la Capec, «lorsque les performances des politiques macro-économiques en termes d’amélioration des indicateurs sociaux atteignent 72,2%, il faut un recours prudent à l’aide extérieure. La dépendance du pays à ce niveau ne doit pas excéder 1,21% du Pib sinon l’aide devient néfaste pour l’économie». La 2ème communication qui avait pour thème «Détermination d’une structure optimale des recettes fiscales», a posé un objectif. Qui est, selon les chercheurs, de «réexaminer la relation entre la fiscalité et la croissance économique afin de déterminer une structure optimale de l’assiette fiscale», «une imposition excessive étant plus dommageable que la part relative des taxes directes». La 3ème communication, «Système thermique et équilibre du secteur de l’énergie électrique», a proposé une configuration dominée par les sources renouvelables. Compte tenu des effets néfastes des changements climatiques en termes de sécheresse ou d’inondation sur la production hydraulique. La 4ème communication, «Analyse de la relation entre la consommation d’énergie et la croissance», a indiqué que la croissance économique exerce un effet positif à long terme sur la consommation d’énergie. Quant à la 5ème communication, «Déterminants de la volatilité des prix des produits alimentaires et pertinence des mesures de stabilisation», des recommandations ont été faites par les chercheurs. «Pour garantir la sécurité alimentaire des pauvres, l’Etat doit s’engager véritablement sur des politiques d’accroissement de la productivité culturale», ont-ils dit. En somme, un séminaire qui a fait dire au représentant du ministre d’Etat, ministre du Plan et du développement, Séka Yapi Roche, que la Capec est «une communauté de chercheurs qui apportent un appui significatif au développement de la Côte d’Ivoire». Et au président du comité de pilotage, Komenan Mougo, que «la Capec entend ainsi renforcer sa collaboration avec les ministères, les institutions parapubliques, les organismes internationaux, les représentations diplomatiques, le secteur privé et la société civile (…) en étant un centre d’expertise, d’excellence en matière d’études, de recherche appliquée, de formation et d’assistance technique dans la phase actuelle du développement de la Côte d’Ivoire».
SYLVAIN TAKOUE
SYLVAIN TAKOUE
