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Politique Publié le jeudi 30 août 2012 | Le Patriote

Extradition du porte-parole de Gbagbo Koné Katinan entendu vendredi

Le porte-parole de Laurent Gbagbo, Koné Katinan Justin, arrêté vendredi dernier à Accra, comparaîtra vendredi devant la justice ghanéenne qui doit lui notifier les raisons de son arrestation, a indiqué hier son avocat. Me Patrick Sogbodjor a annoncé avoir soumis une procédure d`"Habeas Corpus" - en vertu de laquelle le détenu peut connaître les motifs de sa détention - auprès du service des droits de l`Homme de la Cour suprême pour demander aux autorités ghanéennes de justifier l`arrestation et la détention de Justin Koné Katinan."Le service des droits de l`Homme de la Cour suprême a demandé (aux autorités) de présenter M. Katinan devant ce service pour lui indiquer les raisons de son arrestation et de sa détention", a déclaré Me Sogbodjor, ajoutant que l`audience était prévue pour vendredi. Koné Katinan est visé par un mandat d`arrêt international émis par Abidjan pour "crimes économiques". Il est en exil depuis la fin de la crise postélectorale ivoirienne (décembre 2010-avril 2011) qui a fait quelque 3.000 morts. Le porte-parole a été arrêté le 24 août par les services de sécurité ghanéens et écroué au Ghana. Si la justice ghanéenne décide de poursuivre M. Katinan, ce dernier pourrait être extradé vers la Côte d`Ivoire. Car, les autorités ghanéennes, après l’arrestation de Koné Katina Justin, ont instruit la procédure, selon la Constitution ghanéenne. On se le rappelle, lors de sa visite officielle au Ghana le 7 octobre 2011, le président Alassane Ouattara avait paraphé le communiqué final qui sanctionné cette visite officielle avec son homologue ghanéenne, feu le président John Atta-Mills. Ce communiqué mentionnait clairement que les autorités ghanéennes s’engageaient, dans le cadre de l’exécution des mandats d’arrêt internationaux, d’examiner les cas d’extradition qui leur sera soumis par les autorités ghanéenne dans le respect des lois de ce pays. « Une personne arrêtée ou détenue devra être informée immédiatement, dans une langue qu`elle comprend des raisons de son arrestation (…) Dans le but d’une extradition, ou d`une expulsion, une personne sur laquelle pèsent des soupçons d’avoir commis ou d’être en train de commettre des actes jugés répréhensibles par les lois du Ghana devra, si elle n`est pas libérée avant, être amenée devant une cour de justice 48 heures après son arrestation. (…) une personne arrêtée qui n`est pas présentée devant une cour pendant ce délai, devra être relâchée sans conditions, mises à part les conditions pour s`assurer qu`il comparaîtra plus tard pour les besoins de l’enquête », stipule l’article 14 de la Constitution ghanéenne. C’est la raison pour laquelle depuis l’arrestation du porte-parole de Laurent Gbagbo, le président John Dramani Mahama qui a succédé au président John Atta-Mills dont il était le vice-président a demandé à ce que la justice de son, pays puisse enclencher la procédure pour étudier l’extradition de l’ancien ministre du Budget du gouvernement illégitime de Laurent Gbagbo. Même si Me Patrick Sogbodjor, conseil de Koné Katinan, assure que l`extradition de son client "ne peut pas se faire à cause de son statut de réfugié politique, il est clair qu’il y a des fortes chances que ce statut soit levé par la justice ghanéenne. Compte tenu du lourd passé de son client. Car il faut rappeler que Koné Katinan, avec le braquage de l’antenne de la BCEAO a mis en danger l’économie de 8 pays de la sous-région. Un argument que ne manqueront pas de lui opposer les avocats de l’accusation vendredi prochain devant les juges ghanéens.

Jean-Claude Coulibaly
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