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Politique Publié le samedi 1 septembre 2012 | Nord-Sud

Procès de Koné Katinan/ Les raisons du report : Justin Katinan Koné devra patienter quelques jours encore avant de connaître le sort que lui réserve la justice ghanéenne.

© Nord-Sud
Le porte-parole de Laurent Gbagbo en exil arrêté au Ghana
Justin Koné Katinan, porte-parole en exil de l`ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, visé par un mandat d`arrêt international émis par Abidjan, a été arrêté au Ghana
L’affaire Justin Katinan Koné joue les prolongations. La justice ghanéenne devant laquelle l’ancien ministre fantoche de Laurent Gbagbo a introduit une demande de remise en liberté, a donc reporté à mercredi prochain, sa décision sur ce point précis qui ne touche pas encore à la question de fond relative à l’extradition. C’est une source judiciaire ivoirienne proche du dossier qui donne des explications. En effet, alors qu’on attendait hier la décision de la justice ghanéenne sur l’exécution du mandat d’arrêt des autorités ivoiriennes, un communiqué du greffe du tribunal d’Accra est venu annoncer l’ajournement de «l’affaire au mercredi 5 septembre pour permettre au juge d`examiner l’appel du gouvernement », selon l’Afp qui dit avoir reçu copie dudit communiqué. Mercredi, les magistrats ghanéens vont donc dire si oui ou non ils acceptent de remettre Justin Katinan Koné en liberté, en attendant d’être situés sur son sort concernant son éventuelle extradition à Abidjan.

La décision d’hier, est donc, selon des spécialistes du droit, une décision purement administrative. Après que la justice ghanéenne se sera prononcée sur la forme, dans cette affaire, elle statuera le lendemain, jeudi, sur le fond, dans le cadre du procès d’extradition. Les magistrats ghanéens vont là encore se prononcer sur une question non moins épineuse. Ils doivent dire si oui ou non ils acceptent de remettre Justin Katinan Koné à la justice ivoirienne qui l’a inculpé pour crimes économiques. La bataille devenue juridique se déroulera également sur le terrain diplomatique, surtout que depuis une semaine, une équipe du Parquet d’Abidjan-Plateau est à Accra pour ramener le frontiste fugitif sur les bords de la lagune Ebrié. Mais au-delà de cette présence, le fait notable qui laisse penser que des tractations politico-diplomatiques pourraient s’inviter dans ce dossier, c’est la visite annoncée du président ghanéen, John Dramani Mahama, le 7 septembre, à Abidjan. Si l’on s’en tient au calendrier des procès, cette visite, sauf report, interviendra au lendemain de la décision d’extrader ou non le porte-parole auto-désigné de Laurent Gbagbo. Surtout que dans le camp Ouattara, de nombreuses voix s’élèvent pour demander une rupture des relations diplomatiques entre Accra et Abidjan au cas où les autorités ghanéennes accordent une fin de non-recevoir à la demande ivoirienne.
C’est vendredi dernier que Justin Katinan Koné qui débarquait de Johannesburg en Afrique du Sud a été interpellé par la police ghanéenne. Il aurait été arrêté, conformément à la commission rogatoire lancée par la justice ivoirienne. Mais, alors que certains s’attendaient au rapatriement du fugitif, et d’autres à sa relaxe c’est à un feuilleton judiciaire que l’on assiste depuis. Entre autres faits imputés à Justin Katinan Koné, le casse de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao), en janvier 2011, lors de la crise post-présidentielle.

Marc Dossa
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