Mieux vaut prévenir que guérir. Le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, a décidé de faire sien cet adage, en allant échanger avec les populations d’Aboisso et les forces de sécurité et militaires basés dans le Sud-Comoé. Une région qui serait dans le viseur des fauteurs de troubles qui lancent des attaques meurtrières contre des positions stratégiques des FRCI, depuis quelques temps. Au menu de la rencontre d’hier vendredi 31 août 2012, à l’Institut national de formation des agents de la santé (INFAS) antenne d’Aboisso, informer, sensibiliser et mobiliser les populations contre ceux qui complotent pour déstabiliser la Côte d’Ivoire. Hamed Bakayoko a rassuré les populations du Sanwi que le chef de l’Etat a donné des instructions afin que la sécurité soit renforcée dans le Sud-Comoé, à la frontière avec le Ghana, et à Aboisso. « Soyez rassurés, nous veillons au grain », a-t-il dit, tout en demandant aux populations de coopérer avec les forces de police, de gendarmerie et les militaires en dénonçant tous les suspects. « Je l’ai dit, on n’aura pas d’état d’âme pour les déstabilisateurs. Aucun état d’âme, car le plus important c’est la sécurité des Ivoiriens. On va être très dur », a-t-il déclaré. Tout comme à Dabou le vendredi 24 août dernier, il a requis la coopération des chefs de quartier, de communauté et de village à ce combat pour la stabilité du pays, sous peine de sanction. Une fois de plus, Hamed Bakayoko a désigné les farouches partisans de l’ex-président Laurent Gbagbo comme étant les instigateurs des attaques contre les FRCI. Il les a accusés de vouloir faire traîner indéfiniment le contentieux électoral. « Je vous demande de rejeter cela. Les élections de 2010 sont terminées et les prochaines élections auront lieu en 2015. Mais comme ils ne veulent pas attendre, ils veulent déstabiliser le pays. Ils ont un projet de déstabilisation que vous avez vu çà et là. Ils savent qu’ils ne peuvent pas changer l’ordre des choses. Ils ne peuvent pas changer la dynamique », parce que l’ère des coups d’Etat est révolue, selon le ministre de l’Intérieur. « Ils sont dans une folie, ils pensent encore que c’est possible. Ils recrutent çà et là », a-t-il ajouté. Et d’expliquer qu’après Dabou, la région du Sud-Comoé, principalement Aboisso, est dans le viseur des assaillants. Qui projettent de l’infiltrer par petits groupes à partir des camps de refugiés situés en territoire ghanéen. Le président Alassane Ouattara, dira-t-il, a lancé le processus de réconciliation et de reconstruction de la Côte d’Ivoire avec de nombreux projets de développement. Il a donc invité les populations à se dresser contre ceux qui agissent contre le développement. Avant son intervention, le président du Conseil général d’Aboisso, Aka Ahouélé, a indiqué que sa région n’offrira ni une base arrière, ni un terreau fertile à une rébellion contre le pouvoir de Ouattara. Après Aboisso, le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, a visité le poste-frontière de Noé. Cette visite aux agents de police, des douanes et des FRCI visait, d’une part, à toucher du doigt les conditions de travail, et d’autre part, à leur transmettre des consignes de vigilance et de fermeté dans le filtrage des flux migratoires, mais aussi face à la menace de déstabilisation.
H.O
H.O
