L’affaire Koné Katinan, du nom du ministre chargé du Budget dans le gouvernement Aké N’Gbo, sous le règne de Laurent Gbagbo, ne cesse d’alimenter et susciter débats et réflexions. Autant qu’elle nourrit la polémique depuis l’arrestation au Ghana, la semaine dernière, du porte-parole de l’ex-chef d’Etat ivoirien détenu à la Cour pénale internationale.
Sans doute que sous John Atta Mills, le président défunt de la République du Ghana, les choses ne se seraient pas passées comme nous les vivons dans le cadre de cette arrestation. L’ex-chef de l’Etat ghanéen, Atta Mills, on s`en souvient, avait volontairement donné gît et couvert aux exilés ivoiriens dans son pays... John Dramani Mahama qui hérite du pouvoir d’Etat dans le pays de Kwamé N’Kruma a lui besoin de voir un peu clair dans les dossiers des exilés ivoiriens et de prendre des décisions, selon les lois de son pays, ne veut donc rien précipiter, même s’il a laissé le soin à la Justice d’éplucher le dossier Katinan.
Abidjan était sur le point de se frotter les mains si Accra s’était permis de lui « expédier » l’ex-ministre du budget ivoirien. L’espoir pour lui de voir Koné Katinan écroué dans une des prisons ivoiriennes s’amenuise. Car, selon des sources bien informées et au fait des lois en la matière, la juridiction ghanéenne, qui devra se prononcer le 5 septembre prochain sur la régularité ou non de l`arrestation du porte-parole de Gbagbo, pourrait donner raison à ce dernier, vu la constitution ghanéenne et le fait qu’il n’existerait pas d’accord d’extradition entre Abidjan et Accra. Mais, sans préjuger de ce qu’il adviendra d’ici à la fin de la semaine, disons simplement que seule la Justice a le dernier mot. Aujourd’hui, il s’agit pour tous ceux qui ont choisi de se réfugier au Ghana de comprendre que ce pays connaît une nouvelle configuration politique. Les réalités d’hier ne seront plus celles d’aujourd’hui ni de demain.
Leur comportement ainsi que leurs propos ne devraient pas gêner les nouvelles autorités ghanéennes. Même si elles se montrent indulgentes et passives à l’égard des exilés ivoiriens, elles ne sauraient cependant laisser prospérer certains faits et gestes répréhensibles. Aussi ces exilés devront agir de sorte à ne pas mettre en danger ceux qui ont choisi de rester au pays
Par ailleurs, il faudrait seulement souhaiter que l’affaire Katinan soit gérée avec la plus grande délicatesse et que cela n’envenime pas les relations entre la Côte d’Ivoire et le Ghana. Deux pays voisins liés par des intérêts politiques et économiques. Il est vrai que sur la question des exilés et autres réfugiés, ces deux pays ne parlent pas le même langage, mais ils devraient pouvoir conjuguer leurs efforts dans le sens d’une diplomatie constructive, eu égard à la culture que partagent des peuples issus d’ici et de là-bas. De l`avis de nombreux observateurs, le péril qui guette la réconciliation nationale donne à désespérer de la Côte d`Ivoire, balafrée et qui porte encore les stigmates d’une affreuse crise postélectorale.
Il y a donc beaucoup à faire pour recoller le tissu social et redonner goût aux Ivoiriens de réapprendre à vivre ensemble dans cette diversité culturelle, sociale et idéologique, dans le respect de l’opinion de l’autre.
VAMARA COULIBALY
Sans doute que sous John Atta Mills, le président défunt de la République du Ghana, les choses ne se seraient pas passées comme nous les vivons dans le cadre de cette arrestation. L’ex-chef de l’Etat ghanéen, Atta Mills, on s`en souvient, avait volontairement donné gît et couvert aux exilés ivoiriens dans son pays... John Dramani Mahama qui hérite du pouvoir d’Etat dans le pays de Kwamé N’Kruma a lui besoin de voir un peu clair dans les dossiers des exilés ivoiriens et de prendre des décisions, selon les lois de son pays, ne veut donc rien précipiter, même s’il a laissé le soin à la Justice d’éplucher le dossier Katinan.
Abidjan était sur le point de se frotter les mains si Accra s’était permis de lui « expédier » l’ex-ministre du budget ivoirien. L’espoir pour lui de voir Koné Katinan écroué dans une des prisons ivoiriennes s’amenuise. Car, selon des sources bien informées et au fait des lois en la matière, la juridiction ghanéenne, qui devra se prononcer le 5 septembre prochain sur la régularité ou non de l`arrestation du porte-parole de Gbagbo, pourrait donner raison à ce dernier, vu la constitution ghanéenne et le fait qu’il n’existerait pas d’accord d’extradition entre Abidjan et Accra. Mais, sans préjuger de ce qu’il adviendra d’ici à la fin de la semaine, disons simplement que seule la Justice a le dernier mot. Aujourd’hui, il s’agit pour tous ceux qui ont choisi de se réfugier au Ghana de comprendre que ce pays connaît une nouvelle configuration politique. Les réalités d’hier ne seront plus celles d’aujourd’hui ni de demain.
Leur comportement ainsi que leurs propos ne devraient pas gêner les nouvelles autorités ghanéennes. Même si elles se montrent indulgentes et passives à l’égard des exilés ivoiriens, elles ne sauraient cependant laisser prospérer certains faits et gestes répréhensibles. Aussi ces exilés devront agir de sorte à ne pas mettre en danger ceux qui ont choisi de rester au pays
Par ailleurs, il faudrait seulement souhaiter que l’affaire Katinan soit gérée avec la plus grande délicatesse et que cela n’envenime pas les relations entre la Côte d’Ivoire et le Ghana. Deux pays voisins liés par des intérêts politiques et économiques. Il est vrai que sur la question des exilés et autres réfugiés, ces deux pays ne parlent pas le même langage, mais ils devraient pouvoir conjuguer leurs efforts dans le sens d’une diplomatie constructive, eu égard à la culture que partagent des peuples issus d’ici et de là-bas. De l`avis de nombreux observateurs, le péril qui guette la réconciliation nationale donne à désespérer de la Côte d`Ivoire, balafrée et qui porte encore les stigmates d’une affreuse crise postélectorale.
Il y a donc beaucoup à faire pour recoller le tissu social et redonner goût aux Ivoiriens de réapprendre à vivre ensemble dans cette diversité culturelle, sociale et idéologique, dans le respect de l’opinion de l’autre.
VAMARA COULIBALY