Encore une évasion qui va faire jaser. 24 prisonniers se sont échappés de la prison civile dans la nuit du samedi à hier dimanche. C’est par un trou percé à travers le mur de l’enceinte centrale de la maison d’arrêt que les prisonniers ont pu prendre la poudre d’escampette. Tôt dans la matinée d’hier, La psychose d’une attaque de la prison par des assaillants a vite fait d’envahir la ville. Les informations recueillies auprès des autorités judiciaires et militaires que nous avons rencontrées sur les lieux, lorsque nous arrivions vers 10 heures, font état de ce que vers 2 heure du matin, ce dimanche, 24 détenus dont quelques caïds de la pègre locale, à l’aide de barre de fer ont creusé une issue dans le mur d’enceinte principale, avant d’escalader la clôture et s’évanouir dans la pénombre. Le ratissage organisé par des éléments des FRCI, du lieutenant Diabaté Adama, aux environs de 3h au petit matin, a permis l’arrestation de cinq prisonniers, dans un bas-fond, non loin du CHR de la ville. « Ce qui est sûr c’est qu’il y a eu des complicités évidentes », nous a indiqué, sous le couvert de l’anonymat, une autorité judiciaire rencontrée sur les lieux. Arrivé d’Abidjan à la mi-journée, le colonel Mambi Koné, commandant de la deuxième région militaire, est monté au créneau. Une fouille et un inventaire systématique des cellules et des détenus est organisé. Tous les gardes de service sont emmenés pour interrogatoire. Toutes les forces de l’ordre sont mises en alerte. Les résultats ne se font pas attendre. Car, dans l’après midi dans les environs du village de Guipiri, localité située à un peu plus d’une trentaine de kilomètres sur l’axe Daloa-Gadouan, cinq autre évadés dont le nommé Yao ‘’ Dos de chat’’, récemment condamné à 20 ans de réclusion pour meurtre, sont appréhendés. Ce dernier, selon le colonel Mambi, serait passé aux aveux, affirmant être le cerveau de l’opération. Le régisseur, selon certaines informations, était absent lors des événements pour des raisons médicales.
DK
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