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Politique Publié le lundi 3 septembre 2012 | Nord-Sud

Gnénéma Coulibaly à l’opposition : “Vous ne pouvez pas dire n’importe quoi”

© Nord-Sud Par Prisca
Commission Nationale des Droits de l`Homme de Côte d`Ivoire : La CNDHCI présente Rapport Annuel 2011
lundi 23 juillet 2012. Abidjan-Plateau. La Commission Nationale des Droits de l`Homme de Côte d`Ivoire (CNDHCI ) présente son rapport annuel en présence de plusieurs personnalités dont le ministre Gnénéma coulibaly, le couple wodié et le nonce apostolique. Photo Gnénéma coulibaly.
Le ministre des Droits de l’Homme et des libertés publiques, Gnénéma Coulibaly, a prodigué, samedi, des conseils à l’opposition pour éviter les problèmes avec la justice.

«Il faut remuer la langue sept fois avant de parler.» L’opposition a intérêt à appliquer cet adage si elle ne veut pas que ses propos la conduisent devant les tribunaux. Le ministre des Droits de l’Homme et des libertés publiques estime qu’être opposant n’est pas une raison pour dire tout ce qu’on veut. «Tout le monde doit être soumis à la loi. Aussi bien l’Etat que les administrés. Vous ne pouvez pas croire que parce que vous avez une casquette d’opposants politiques, vous pouvez vous asseoir pour dire n’importe quoi», a prévenu Coulibaly Gnénéma qui évoquait l’arrestation suivie de la condamnation du secrétaire général par intérim du Front populaire ivoirien (Fpi), Laurent Akoun, pour «trouble à l’ordre public». Le ‘’frontiste’’ a été rattrapé par ses discours à la limite insurrectionnels. De l’avis du ministre qui estime que la justice ivoirienne «est crédible», c’est lui faire un mauvais procès que d’accuser l’Etat de traquer l’opposition. «Si l’Etat veut décapiter le Fpi, pourquoi on ne ramasse pas tous ses militants pour les mettre en prison ? (…) Il y en a plein qui se promènent. On ne les a pas arrêtés. On n’a pas arrêté Akoun parce qu’il est secrétaire général du Fpi. Non ! On l’a arrêté parce qu’il a tenu des propos en tant qu’individu. Pendant qu’on le juge, il y en a un autre qui anime une conférence en disant que ce n’est pas de la justice. Est-ce qu’il a été arrêté ?», a-t-il argumenté. L’ancien commissaire à la Commission électorale indépendante (Cei) a rappelé au parti à la rose que la qualité d’opposant ne confère pas l’immunité contre les poursuites judiciaires. «Quand on dit qu’en Côte d’Ivoire on arrête les opposants, je m’interroge de savoir combien il y en a en prison ? Faisons le tour de la question. Combien d’opposants avons-nous en Côte d’Ivoire et combien sont en prison ?

Mais est-ce parce qu’on est opposant qu’on bénéficie d’une immunité juridictionnelle ? Dans ce cas, nous deviendrons tous opposants et on ira voler, on ira casser la banque au prétexte que nous sommes opposants et qu’on ne peut pas nous arrêter. Ce n’est pas cela».

«Réconciliation nationale et droits de l’Homme : le cas de la Côte d’Ivoire». C’est le thème que l’intervenant a développé, samedi à Abidjan, au cours d’un petit déjeuner de presse. Une initiative de l’organisation Génération Côte d’Ivoire. Le conférencier a souligné qu’il n’existe pas de prototype de réconciliation. C’est-à-dire qu’il n’y a pas un schéma figé appliquable partout. De son avis, chaque pays, en fonction de son espace et de son histoire, se dote d’un processus qui répond à ses réalités. Il pense qu’il n’est pas juste de dire que la Commission dialogue, vérité et réconciliation (Cdvr) est lente dans la mesure où l’œuvre de réconciliation est difficile et demande du temps. Il souligne que la justice et la vérité sur ce qui s’est passé et sur la responsabilité des acteurs restent impératives partout. Le ministre pense qu’un «pardon global», une «amnistie» n’est pas à envisager dans la mesure où il encouragerait des crimes dans l’avenir. Le coordonnateur général de Génération Côte d’Ivoire, Sidi Touré, s’est félicité des efforts du gouvernement pour le retour de la cohésion nationale. «La justice doit préserver les faibles. La réconciliation ne peut se faire sans justice», a-t-il noté.

Bamba K. Inza
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