Le Front populaire ivoirien (Fpi) ne renoncera certainement jamais à la manipulation comme principale arme politique. Ces derniers temps, c’est autour de l’ex-première Dame, Simone Gbagbo que les frontistes exécutent à fond, cette basse manœuvre. Alors que l’épouse de l’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, vit tranquillement son assignation à résidence dans la capitale du Kabadougou, les frontistes servent à l’opinion nationale et internationale, de fausses informations sur Simone Gbagbo, à travers des journaux proches d’eux. Le 27 août dernier, Notre Voie, le principal organe de presse du Fpi annonçait que l’ex-première Dame, avait été déplacée ailleurs. « Selon des sources judiciaires, Mme Gbagbo n’est plus à Odienné, elle a été déportée à 80 km d’Odienné dans une autre localité. Laquelle ? Nul ne le sait », rapportait le confrère. Quelques jours plus tard, le 31 août, c’est Alain Toussaint, l’un des nombreux porte-paroles de Laurent Gbagbo qui annonce sur son site Facebook que l’ex-députée d’Abobo avait été transportée d’urgence au Burkina Faso. Le Nouveau Courrier, un autre canard pro-Fpi se fera le relai de cette information, barrant à sa une, « Urgent! urgent! Le pouvoir fait disparaître Simone Gbagbo. » Le journal bleu évoquera la forte probabilité que Mme Gbagbo ait été transférée dans un hôpital du Faso, pour y recevoir des soins. Dans sa parution d’hier, Notre Voie est revenu à la charge, non sans se dédire cette fois. Simone Gbagbo n’est plus transférée à 80 km d’Odienné, encore moins au pays des hommes intègres. « Mme Gbagbo, a écrit le confrère, n’est pas à Ouagadougou (Burkina Faso), Elle est toujours à Odienné mais elle a été transférée vers un autre lieu de détention ». Rapportant, selon la voix officielle du Fpi, les propos d’un de ses avocats, notre confrère soutient que Mme Gbagbo ne serait plus pensionnaire de la résidence du général Youssouf Koné. On se rend bien à l’évidence de toute la campagne d’intoxication menée autour de la détention de l’épouse légitime du leader du Fpi. Une entreprise qui n’est rien d’autre qu’une campagne d’intoxication.
Ténin Bè Ousmane
Ténin Bè Ousmane
