Jacques Anouma est-il écarté ou non de la course à la présidence de la Confédération africaine de football (Caf) après l’adoption du projet de modification des conditions d’éligibilité, lundi dernier aux Seychelles ? C’est la principale question que se posent nombre d’Ivoiriens et d’observateurs de la scène sportive en Afrique. Cette interrogation est surtout motivée par l’ambiguïté de la loi se rapportant à la candidature à la présidence de la Caf. Elle stipule que «tout candidat à la présidence de la Confédération africaine de football doit être ou avoir été membre du comité exécutif de la Caf». Elle ne va pas plus loin. Du coup l’on se demande qui est membre du comité exécutif et qui ne l’est pas ? Au comité exécutif de la Caf, l’on distingue trois types de membres. Il y a ceux qui ont été élus au titre du comité exécutif de la Caf, ceux qui ont été cooptés par Issa Hayatou et les membres africains du comité exécutif de la Fifa qui sont d’office membres du comité exécutif de la Caf. Les membres du comité exécutif de la Fifa, bien qu’ayant la qualité de membres du comité exécutif de la Caf, n’ont pas de droit de vote. Mais cela ne fait pas d’eux des demis ou des non membres du comité exécutif de la Caf. Et la loi telle qu’adoptée par l’Assemblée générale ne mentionne pas lequel de ces trois types de membres est concerné par cette disposition. Partant de ce fait, tous les membres du comité exécutif de la Caf sont éligibles. C’est vrai que c’est un secret de polichinelle que Jacques Anouma est le principal visé, par Hayatou et ses hommes, parce qu’étant le seul à avoir déclaré sa candidature, mais l’Assemblée générale extraordinaire des Seychelles n’a finalement pas permis, comme cela était attendu, d’éclairer la lanterne des sportifs.
La loi n’est pas rétroactive
Une autre raison qui permet de dire que rien n’a changé fondamentalement se rapporte aux statuts de la Caf. Selon les textes de cette institution, toutes les résolutions adoptées en Assemblée générale n’entrent en vigueur effectivement qu’après 90 jours. Alors qu’ici, les candidatures à la présidence de la Caf s’ouvrent le 11 septembre 2012 pour prendre fin en décembre 2012, les élections étant prévues en mars 2013. «Il faut éviter de focaliser le débat sur Jacques Anouma. Il n’est pas concerné par cette loi. Il est membre du comité exécutif. Nous savons tous que l’intention de l’écarter est manifeste mais, les gens s'y sont mal pris. La loi n’étant pas rétroactive il lui suffit comme il suffit à tous les autres membres du comité exécutif de la Caf de déposer leur candidature dès ce mois de septembre pour être à l’abri de tout. Parce qu’au regard du texte qui a été adopté, ils sont tous éligibles. Mais ce sont les présidents de fédération qui seront éliminés une fois que la loi va entrer en vigueur. Ce n’est pas une affaire d’Anouma» explique Maitre Senghor Augustin, président de la Fédération sénégalaise de football. En somme les chances de Jacques Anouma pour s’emparer de la Caf restent intactes en dépit de l’adoption d’un texte litigieux et absolument flou qui entretient les germes de l’exclusion, mais qui étale surtout au grand jour la volonté des caciques de la Caf de confisquer le pouvoir à tous les prix. Il faut par ailleurs noter que le scrutin de Mahé Island n’était pas une élection qui opposait Jacques Anouma à Issa Hayatou. Jacques Anouma a seulement donné son point de vue sur une proposition de loi qu’il jugeait mauvaise pour le football africain parce qu’il écartait les acteurs clé de ce football.
COULIBALY Vamara
Envoyé spécial aux Seychelles
La loi n’est pas rétroactive
Une autre raison qui permet de dire que rien n’a changé fondamentalement se rapporte aux statuts de la Caf. Selon les textes de cette institution, toutes les résolutions adoptées en Assemblée générale n’entrent en vigueur effectivement qu’après 90 jours. Alors qu’ici, les candidatures à la présidence de la Caf s’ouvrent le 11 septembre 2012 pour prendre fin en décembre 2012, les élections étant prévues en mars 2013. «Il faut éviter de focaliser le débat sur Jacques Anouma. Il n’est pas concerné par cette loi. Il est membre du comité exécutif. Nous savons tous que l’intention de l’écarter est manifeste mais, les gens s'y sont mal pris. La loi n’étant pas rétroactive il lui suffit comme il suffit à tous les autres membres du comité exécutif de la Caf de déposer leur candidature dès ce mois de septembre pour être à l’abri de tout. Parce qu’au regard du texte qui a été adopté, ils sont tous éligibles. Mais ce sont les présidents de fédération qui seront éliminés une fois que la loi va entrer en vigueur. Ce n’est pas une affaire d’Anouma» explique Maitre Senghor Augustin, président de la Fédération sénégalaise de football. En somme les chances de Jacques Anouma pour s’emparer de la Caf restent intactes en dépit de l’adoption d’un texte litigieux et absolument flou qui entretient les germes de l’exclusion, mais qui étale surtout au grand jour la volonté des caciques de la Caf de confisquer le pouvoir à tous les prix. Il faut par ailleurs noter que le scrutin de Mahé Island n’était pas une élection qui opposait Jacques Anouma à Issa Hayatou. Jacques Anouma a seulement donné son point de vue sur une proposition de loi qu’il jugeait mauvaise pour le football africain parce qu’il écartait les acteurs clé de ce football.
COULIBALY Vamara
Envoyé spécial aux Seychelles