La bataille juridique qui se déroule en terre ghanéenne trouvera certainement son épilogue le 13 septembre prochain. Le procès en extradition du porte-parole de Laurent Gbagbo a été reporté au jeudi prochain par le juge Aboagye Tandoh du tribunal ordinaire d’Osu. Pour justifier ce report, le magistrat a argué que le ministère public ghanéen n’a pas apporté les preuves qui fondent la demande d’extradition déposée devant la Cour. « J’appelle le ministère public à accélérer la procédure d’extradition en transmettant les documents nécessaires d’ici au jeudi 13 septembre », avait lancé le juge Tandoh avant de mettre fin à l’audience. En d’autres termes, le président du tribunal d’Osu demande au procureur de la République du Ghana et son équipe d’apporter les documents qui prouvent que Justin Katinan Koné mérite d’être extradé en Côte d’Ivoire. Les preuves, il y en a à la pelle. On n’a pas besoin d’aller chercher loin pour en trouver.
En janvier 2011, les chefs d’Etat de l’UEMOA, réunis à Bamako, décide de débarquer le Gouverneur Henri-Philipe Dacoury-Tabley, accusé d’avoir posé des actes qui ont mis à mal le bon fonctionnement de l’institution bancaire sous-régionale qu’est la Banque centrale de l’Afrique de l’Ouest. Henri-Philipe Dacoury-Tabley est soupçonné d’avoir versé, en pleine crise postélectorale, des centaines de milliards à Laurent Gbagbo. Alors qu’auparavant, dans le mois de décembre, le Conseil des ministres de l’Economie et des Finances de l’institution avait enjoint le Gouverneur de s’abstenir de tout décaissement vers la Côte d’Ivoire à cause du contentieux électoral qui faisait rage à l’époque. Les chefs d’Etat de l’UEMOA ont fini par désigner le président Alassane Ouattara, reconnu par la communauté internationale, comme étant le seul détenteur de la signature des comptes de la Côte d’Ivoire à la BCEAO. Mieux, ils demandent aux banques commerciales de ne plus coopérer avec le régime d’Abidjan. Cette décision rend fou Laurent Gbagbo et ses affidés. Ces derniers décident de réagir. Pendant que certains parlent de sortir de l’espace UEMOA et de créer une autre monnaie – on a évoqué le MIR (Monnaie ivoirienne pour la Résistance) – D’autres, plaident pour la nationalisation de toutes les banques commerciales. Finalement, Laurent Gbagbo décide de réquisitionner les agences locales de la BCEAO. Il prend le décret n° 2011-29 du 25 janvier 2011 « portant réquisition de la direction nationale ainsi que les agences de la BCEAO et du personnel ». Cette décision est lourde de conséquence. Car elle va autoriser le casse de la BCEAO par Katinan Koné. En présence d’un Conseil de Denis N’Gbé, directeur national de la BCEAO, ses collaborateurs intervenant dans la gestion des caveaux, de certains agents de police et de quatre huissiers, Katinan Koné pénètrent dans les coffres-forts de la BCEAO à Abidjan, pour dit-il, faire l’inventaire des encaisses. Ce sont, à l’époque selon le site pro-Gbagbo Ivoirian.net, 68.809.364.000 (soixante huit milliards huit cent neuf millions trois cent soixante quatre millions francs CFA) en coupures de billets de banque, 89.384.587 (quatre vingt neuf millions trois cent quatre vingt quatre mille cinq cent quatre vingt sept francs CFA) en monnaies. Soit un total de 68.898.748.587 FCFA (soixante huit milliards huit cent quatre vingt dix huit millions sept cent quarante huit mille cinq cent quatre vingt sept francs CFA). A côté de cette faramineuse somme, il y avait le solde des billets et monnaies neufs, c’est-à-dire des billets et monnaies pas encore mis en circulation qui s’élevaient à 60.719.340.000F (soixante milliards sept cent dix neuf millions trois cent quarante mille francs CFA). Quant aux devises étrangères, il y avait au total 892.540 Euros en différentes coupures 10.000 livre sterling (Grande Bretagne). Sans compter les billets dits « fatigués » en instance de retrait ou de destruction qui s’élevaient 500 milliards de FCFA. Au total, l’inventaire du 26 janvier 2011 donne près de 640 milliards de francs CFA trouvés dans les coffres-forts. Le gouvernement illégitime de Laurent Gbagbo ensuite en février suspend la commission bancaire et demande aux banques de venir faire leur versement au Trésor public. En réaction, les banques commerciales, filiales des banques françaises décident de fermer. Justin Katinan Koné, ministre délégué illégitime du Budget de Laurent Gbagbo qualifie cette décision d’« acte raciste ». Ces banques sont à leur tour réquisitionnées et de fortes sommes d’argent y sont également saisies. Tout cet argent, selon l’ancien argentier de Gbagbo, a servi à couvrir les frais de l’Etat. En particulier, à payer les salaires des fonctionnaires à cette période. Une chose à laquelle il est difficile de croire. Car en réalité, tout cet argent aujourd’hui constitue le plus gros du trésor de guerre amassé par le FPI durant la crise. Ce sont ces milliards, selon des indiscrétions, qui servent aujourd’hui à financer les actions subversives contre la Côte d’Ivoire. En outre, l’acte posé par Katinan Koné a mis gravement en danger le fonctionnement d’une institution comme la BCEAO qui s’occupe du système financier de presque toute la sous-région. Ce sont ces arguments que certainement ne manqueront pas d’exposer le ministère public ghanéen le jeudi prochain devant le juge pour appuyer la demande d’extradition du porte-parole. Des arguments avec documents à l’appui qui feront certainement mouche.
Jean-Claude Coulibaly
En janvier 2011, les chefs d’Etat de l’UEMOA, réunis à Bamako, décide de débarquer le Gouverneur Henri-Philipe Dacoury-Tabley, accusé d’avoir posé des actes qui ont mis à mal le bon fonctionnement de l’institution bancaire sous-régionale qu’est la Banque centrale de l’Afrique de l’Ouest. Henri-Philipe Dacoury-Tabley est soupçonné d’avoir versé, en pleine crise postélectorale, des centaines de milliards à Laurent Gbagbo. Alors qu’auparavant, dans le mois de décembre, le Conseil des ministres de l’Economie et des Finances de l’institution avait enjoint le Gouverneur de s’abstenir de tout décaissement vers la Côte d’Ivoire à cause du contentieux électoral qui faisait rage à l’époque. Les chefs d’Etat de l’UEMOA ont fini par désigner le président Alassane Ouattara, reconnu par la communauté internationale, comme étant le seul détenteur de la signature des comptes de la Côte d’Ivoire à la BCEAO. Mieux, ils demandent aux banques commerciales de ne plus coopérer avec le régime d’Abidjan. Cette décision rend fou Laurent Gbagbo et ses affidés. Ces derniers décident de réagir. Pendant que certains parlent de sortir de l’espace UEMOA et de créer une autre monnaie – on a évoqué le MIR (Monnaie ivoirienne pour la Résistance) – D’autres, plaident pour la nationalisation de toutes les banques commerciales. Finalement, Laurent Gbagbo décide de réquisitionner les agences locales de la BCEAO. Il prend le décret n° 2011-29 du 25 janvier 2011 « portant réquisition de la direction nationale ainsi que les agences de la BCEAO et du personnel ». Cette décision est lourde de conséquence. Car elle va autoriser le casse de la BCEAO par Katinan Koné. En présence d’un Conseil de Denis N’Gbé, directeur national de la BCEAO, ses collaborateurs intervenant dans la gestion des caveaux, de certains agents de police et de quatre huissiers, Katinan Koné pénètrent dans les coffres-forts de la BCEAO à Abidjan, pour dit-il, faire l’inventaire des encaisses. Ce sont, à l’époque selon le site pro-Gbagbo Ivoirian.net, 68.809.364.000 (soixante huit milliards huit cent neuf millions trois cent soixante quatre millions francs CFA) en coupures de billets de banque, 89.384.587 (quatre vingt neuf millions trois cent quatre vingt quatre mille cinq cent quatre vingt sept francs CFA) en monnaies. Soit un total de 68.898.748.587 FCFA (soixante huit milliards huit cent quatre vingt dix huit millions sept cent quarante huit mille cinq cent quatre vingt sept francs CFA). A côté de cette faramineuse somme, il y avait le solde des billets et monnaies neufs, c’est-à-dire des billets et monnaies pas encore mis en circulation qui s’élevaient à 60.719.340.000F (soixante milliards sept cent dix neuf millions trois cent quarante mille francs CFA). Quant aux devises étrangères, il y avait au total 892.540 Euros en différentes coupures 10.000 livre sterling (Grande Bretagne). Sans compter les billets dits « fatigués » en instance de retrait ou de destruction qui s’élevaient 500 milliards de FCFA. Au total, l’inventaire du 26 janvier 2011 donne près de 640 milliards de francs CFA trouvés dans les coffres-forts. Le gouvernement illégitime de Laurent Gbagbo ensuite en février suspend la commission bancaire et demande aux banques de venir faire leur versement au Trésor public. En réaction, les banques commerciales, filiales des banques françaises décident de fermer. Justin Katinan Koné, ministre délégué illégitime du Budget de Laurent Gbagbo qualifie cette décision d’« acte raciste ». Ces banques sont à leur tour réquisitionnées et de fortes sommes d’argent y sont également saisies. Tout cet argent, selon l’ancien argentier de Gbagbo, a servi à couvrir les frais de l’Etat. En particulier, à payer les salaires des fonctionnaires à cette période. Une chose à laquelle il est difficile de croire. Car en réalité, tout cet argent aujourd’hui constitue le plus gros du trésor de guerre amassé par le FPI durant la crise. Ce sont ces milliards, selon des indiscrétions, qui servent aujourd’hui à financer les actions subversives contre la Côte d’Ivoire. En outre, l’acte posé par Katinan Koné a mis gravement en danger le fonctionnement d’une institution comme la BCEAO qui s’occupe du système financier de presque toute la sous-région. Ce sont ces arguments que certainement ne manqueront pas d’exposer le ministère public ghanéen le jeudi prochain devant le juge pour appuyer la demande d’extradition du porte-parole. Des arguments avec documents à l’appui qui feront certainement mouche.
Jean-Claude Coulibaly