Dans la perspective du pèlerinage des chrétiens en Israël, la directrice générale des Cultes a annoncé des quotas pour chaque organisation religieuse. Malheureusement, ce dispatching a étalé au grand jour les profondes divisions qui minent la grande famille des évangélistes. Nous avons rencontré le Commissaire général dudit pèlerinage, Révérend Camille Makosso, qui nous en dit davantage.
L'inter : Le pèlerinage en Israël, édition 2012, donne lieu à des grincements de dents dans les milieux évangéliques depuis quelque temps. M. le Commissaire, que se passe-t-il réellement ?
Rév. Camille Makosso : C'est dommage que certains présidents de fédérations qui n'existent que de nom, puissent faire de l'organisation du pèlerinage un business. Depuis 2007, le Révérend Bouabré a maille à partir avec les directeurs généraux des Cultes successifs parce que, selon ses approches, c'est un droit pour l'État de décaisser à chaque occasion 2 milliards de Fcfa pour sa fédération en vue de l'organisation des pèlerinages. Nous disons non, c'est une aide. Et c'est malsain qu'on lise aujourd'hui dans les journaux : «Je vais porter plainte contre le DG des Cultes, ou je vais faire ceci ou cela». En tant que Commissaire du pèlerinage, édition 2012, je puis dire que tout se passe bien. Les chrétiens qui respecteront les conditions définies par le Direction des Cultes voyageront en toute quiétude. Pour cette année, ce sont plus de 1.000 pèlerins que l’Etat ivoirien décide de faire voyager en prenant en compte le billet d’avion et les frais de séjour. Pour cette main tendue, nous remercions le président de la République qui démontre ainsi que les chrétiens ont un rôle important à jouer en Israël pour la paix en Côte d'Ivoire. Le Bishop Kassi qui est le porte-parole des Protestants évangéliques, a fait des propositions concrètes à la Dg des Cultes et nous prions afin qu'elles soient prises en compte pour un bon déroulement du pèlerinage. Ceux qui s’agitent ont leur problème ailleurs. N'ayant plus la confiance des nouvelles autorités, ils s'agitent en menaçant.
Outre l'organisation du pèlerinage, il y a également l’identification des lieux de culte qui ne rencontre pas une adhésion de tous. Pourquoi une telle opération ?
Vous voyez, l’identification des lieux de prière annoncée par l'Etat ivoirien ne suscite pas de polémique chez les musulmans, les Catholiques et les églises d’origine africaine. Mais pourquoi c'est chez nous qu'il y a des sons discordants. Pour nous, l’identification s’impose aux Protestants évangéliques. Il faut bien que l'Etat connaisse les lieux de prière pour être pris en compte dans le programme d’urgence en vue de leur réhabilitation, du fait de la crise qui les a détruits. L’identification des pasteurs qui a été lancée en mars 2012, nous a permis aujourd’hui d’identifier près de 15.000 pasteurs. Depuis août 2012, c’est 500 lieux de prière des églises protestantes évangéliques qui ont été identifiés. A partir de ces chiffres, nous pouvons par exemple demander au président de la République de donner un ministère spécifique au lieu d'une direction générale des Cultes comme au temps du Président Houphouët-Boigny. Nous sommes en train de mettre de l’ordre dans l’Eglise afin de savoir qui est qui, et qui fait quoi, pour éviter les faux prophètes qui ont causé tant de tort à notre pays.
Certains de vos pairs disent que vous n'êtes pas une poche de moralité, pour avoir fait la Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan (MACA). D'ailleurs, vos pourfendeurs indiquent que votre seul mérite pour diriger le pèlerinage 2012, est le fait d'avoir séjourné au Golf hôtel pendant la crise électorale. Quel commentaire ?
Pour être honnête, mes déboires sont d'ordre politique. Des gens voulaient m'entendre prédire la victoire du président d'alors, comme bien d'autres pasteurs l'ont fait. Pour ne l'avoir pas fait, j'étais dans leur viseur. Pour le reste, j'ai dirigé une entreprise spécialisée dans l'organisation des voyages à l'étranger. Il y a eu un important détournement de ma secrétaire Gboé Nicole à qui je faisais entièrement confiance. Mais étant le promoteur, j’ai été jeté en prison. J'ai signé un moratoire qui m'a permis de rembourser à ce jour plus de 100 millions de Fcfa. Si j'avais été un escroc, je me serais barré avec cet argent. Mais, comme je suis de bonne foi, Dieu m'a aidé à prendre des engagements pour ne pas faire du tort aux victimes de ma secrétaire. En clair, l'église n'a rien à voir avec une affaire personnelle que j'ai montée et qui peut faire faillite. J'ai été victime de ma confiance aveugle en une collaboratrice, c'est pourquoi, je confesse en demandant pardon à l'Eglise qui a été associée injustement.
Comment expliquez-vous la guerre de leadership qui rythme la vie de la grande famille évangélique ? A quand votre une unité ?
L’unité ne se décrète pas, mais elle se construit sur la base des actes concrets de rapprochement. Le Bishop Kassi d’Azito est aujourd’hui le porte-parole national des Eglises Protestantes et Évangéliques de Côte d'Ivoire, pour la simple raison qu’il a été élu de façon démocratique à l'issue d'une assemblée générale en juin 2011. Cette assemblée a vu la participation de grandes sommités comme le Révérend Ablé Guy, président de l’Ordre des Eglises, l'Apôtre Yao Bio, les Révérends Traoré Sidiki, Kpangui Bernard, Bollou Camille, Michel Vako, Kodjo Honorat, pour ne citer que ceux-là qui sont des fondateurs d’église et des présidents de fédération. Juste après son élection, il a reçu les félicitations et les encouragements du Dr Dion Robert qui lui a indiqué qu’il est à sa disposition pour des conseils en tant que patriarche. Sans oublier l’Eglise Universelle du Royaume de Dieu ainsi que l'Eglise protestante méthodiste, qui ont intégré la Commission. En moins d'un an, sur 36 fédérations qui composent la grande famille protestante évangélique, 33 fédérations sont membres de la Commission dirigée par le Bishop Kassi et cette commission est au travail. Aujourd’hui, nous œuvrons afin que les 03 fédérations restantes intègrent la Commission. Pour dire que bientôt, nous parlerons d'une seule voix.
G. DE GNAMIEN
L'inter : Le pèlerinage en Israël, édition 2012, donne lieu à des grincements de dents dans les milieux évangéliques depuis quelque temps. M. le Commissaire, que se passe-t-il réellement ?
Rév. Camille Makosso : C'est dommage que certains présidents de fédérations qui n'existent que de nom, puissent faire de l'organisation du pèlerinage un business. Depuis 2007, le Révérend Bouabré a maille à partir avec les directeurs généraux des Cultes successifs parce que, selon ses approches, c'est un droit pour l'État de décaisser à chaque occasion 2 milliards de Fcfa pour sa fédération en vue de l'organisation des pèlerinages. Nous disons non, c'est une aide. Et c'est malsain qu'on lise aujourd'hui dans les journaux : «Je vais porter plainte contre le DG des Cultes, ou je vais faire ceci ou cela». En tant que Commissaire du pèlerinage, édition 2012, je puis dire que tout se passe bien. Les chrétiens qui respecteront les conditions définies par le Direction des Cultes voyageront en toute quiétude. Pour cette année, ce sont plus de 1.000 pèlerins que l’Etat ivoirien décide de faire voyager en prenant en compte le billet d’avion et les frais de séjour. Pour cette main tendue, nous remercions le président de la République qui démontre ainsi que les chrétiens ont un rôle important à jouer en Israël pour la paix en Côte d'Ivoire. Le Bishop Kassi qui est le porte-parole des Protestants évangéliques, a fait des propositions concrètes à la Dg des Cultes et nous prions afin qu'elles soient prises en compte pour un bon déroulement du pèlerinage. Ceux qui s’agitent ont leur problème ailleurs. N'ayant plus la confiance des nouvelles autorités, ils s'agitent en menaçant.
Outre l'organisation du pèlerinage, il y a également l’identification des lieux de culte qui ne rencontre pas une adhésion de tous. Pourquoi une telle opération ?
Vous voyez, l’identification des lieux de prière annoncée par l'Etat ivoirien ne suscite pas de polémique chez les musulmans, les Catholiques et les églises d’origine africaine. Mais pourquoi c'est chez nous qu'il y a des sons discordants. Pour nous, l’identification s’impose aux Protestants évangéliques. Il faut bien que l'Etat connaisse les lieux de prière pour être pris en compte dans le programme d’urgence en vue de leur réhabilitation, du fait de la crise qui les a détruits. L’identification des pasteurs qui a été lancée en mars 2012, nous a permis aujourd’hui d’identifier près de 15.000 pasteurs. Depuis août 2012, c’est 500 lieux de prière des églises protestantes évangéliques qui ont été identifiés. A partir de ces chiffres, nous pouvons par exemple demander au président de la République de donner un ministère spécifique au lieu d'une direction générale des Cultes comme au temps du Président Houphouët-Boigny. Nous sommes en train de mettre de l’ordre dans l’Eglise afin de savoir qui est qui, et qui fait quoi, pour éviter les faux prophètes qui ont causé tant de tort à notre pays.
Certains de vos pairs disent que vous n'êtes pas une poche de moralité, pour avoir fait la Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan (MACA). D'ailleurs, vos pourfendeurs indiquent que votre seul mérite pour diriger le pèlerinage 2012, est le fait d'avoir séjourné au Golf hôtel pendant la crise électorale. Quel commentaire ?
Pour être honnête, mes déboires sont d'ordre politique. Des gens voulaient m'entendre prédire la victoire du président d'alors, comme bien d'autres pasteurs l'ont fait. Pour ne l'avoir pas fait, j'étais dans leur viseur. Pour le reste, j'ai dirigé une entreprise spécialisée dans l'organisation des voyages à l'étranger. Il y a eu un important détournement de ma secrétaire Gboé Nicole à qui je faisais entièrement confiance. Mais étant le promoteur, j’ai été jeté en prison. J'ai signé un moratoire qui m'a permis de rembourser à ce jour plus de 100 millions de Fcfa. Si j'avais été un escroc, je me serais barré avec cet argent. Mais, comme je suis de bonne foi, Dieu m'a aidé à prendre des engagements pour ne pas faire du tort aux victimes de ma secrétaire. En clair, l'église n'a rien à voir avec une affaire personnelle que j'ai montée et qui peut faire faillite. J'ai été victime de ma confiance aveugle en une collaboratrice, c'est pourquoi, je confesse en demandant pardon à l'Eglise qui a été associée injustement.
Comment expliquez-vous la guerre de leadership qui rythme la vie de la grande famille évangélique ? A quand votre une unité ?
L’unité ne se décrète pas, mais elle se construit sur la base des actes concrets de rapprochement. Le Bishop Kassi d’Azito est aujourd’hui le porte-parole national des Eglises Protestantes et Évangéliques de Côte d'Ivoire, pour la simple raison qu’il a été élu de façon démocratique à l'issue d'une assemblée générale en juin 2011. Cette assemblée a vu la participation de grandes sommités comme le Révérend Ablé Guy, président de l’Ordre des Eglises, l'Apôtre Yao Bio, les Révérends Traoré Sidiki, Kpangui Bernard, Bollou Camille, Michel Vako, Kodjo Honorat, pour ne citer que ceux-là qui sont des fondateurs d’église et des présidents de fédération. Juste après son élection, il a reçu les félicitations et les encouragements du Dr Dion Robert qui lui a indiqué qu’il est à sa disposition pour des conseils en tant que patriarche. Sans oublier l’Eglise Universelle du Royaume de Dieu ainsi que l'Eglise protestante méthodiste, qui ont intégré la Commission. En moins d'un an, sur 36 fédérations qui composent la grande famille protestante évangélique, 33 fédérations sont membres de la Commission dirigée par le Bishop Kassi et cette commission est au travail. Aujourd’hui, nous œuvrons afin que les 03 fédérations restantes intègrent la Commission. Pour dire que bientôt, nous parlerons d'une seule voix.
G. DE GNAMIEN