L’opération d’assainissement des écoles, entreprise par le ministère de la Salubrité urbaine, a connu un couac, à Adjamé.
Les agents du ministère de la Salubrité urbaine ont eu très chaud, hier, dans la commune d’Adjamé. Partis pour déguerpir les commerçants qui sont aux alentours des lycées Nangui Abrogoua, Harris, des écoles Satigui Sangaré et Cécile Pango, non loin du grand marché de cette commune, ils ont été confrontés à une farouche résistance des occupants des lieux. Selon le secrétaire général de la Fédération nationale des commerçants d’Adjamé (Fenacci), Karim Sanogo, témoin des faits, le bulldozer du ministère de la Salubrité urbaine a été accueilli par des jets de pierre. « Très vite, les vitres de l’engin ont volé en éclats. Du coup, le conducteur qui a pris peur, a garé », avance-t-il. Au dire du Sg, les opérateurs économiques surexcités ne comprennent pas le bien-fondé de cette opération en cette période de l’année où ils réalisent un bénéfice important dans le cadre de leurs activités. D’où leur colère. « Face à la détermination des commerçants, les agents du ministère ont dû surseoir à leur action et s’orienter vers ceux dont les magasins débordent sur la chaussée, pour les sensibiliser », a-t-il ajouté. Et de rappeler que c’est récemment que les commerçants ont reçu une mise en demeure leur demandant de quitter les alentours des écoles. Pour Sanogo Karim, devant cette situation, la Fenacci est montée au créneau pour s’y opposer. C’est ainsi que le directeur de cabinet du ministère de la Salubrité urbaine, Fofana Brahima, a échangé avec les représentants des opérateurs économiques et ceux de la mairie, le 04 septembre dernier, pour trouver la solution idoine. Il en est ressorti de cette rencontre qu’il était difficile de mettre en œuvre cette opération d’assainissement des écoles à Adjamé. Car, pour certains immeubles qui abritent des établissements scolaires, au rez-de-chaussée, il y a des magasins tandis qu’au niveau supérieur, il y a des salles de classe. «Cela a amené le ministère, surpris, à promettre qu’il va mieux s’imprégner des réalités. C’est pourquoi, nous sommes tous surpris que ce matin, des bulldozers débarquent dans nos marchés », révèle Sanogo Karim. Quant au président de la Fenacci, Soumahoro Farik, il a indiqué que les commerçants qu’on veut déguerpir ont payé, en 2012, leur taxe afférente à l’occupation du domaine public (Odp) à la mairie. «Qui va leur rembourser ce qu’ils ont déboursé ? » s’interroge-t-il. Et d’indiquer qu’Adjamé est une commune particulière où il y a partout des commerçants. « Dès lors, il faut éviter de prendre des mesures générales pour les appliquer à cette cité où il y a des millions d’opérateurs économiques qui contribuent à l’essor de l’économie nationale», conclut-il. Soulignons que les commerçants, sous prétexte de ne vouloir pas être mêlés aux casses, ont refusé de s’exprimer, nous demandant de nous adresser à leur syndicat.
Ahua K
Les agents du ministère de la Salubrité urbaine ont eu très chaud, hier, dans la commune d’Adjamé. Partis pour déguerpir les commerçants qui sont aux alentours des lycées Nangui Abrogoua, Harris, des écoles Satigui Sangaré et Cécile Pango, non loin du grand marché de cette commune, ils ont été confrontés à une farouche résistance des occupants des lieux. Selon le secrétaire général de la Fédération nationale des commerçants d’Adjamé (Fenacci), Karim Sanogo, témoin des faits, le bulldozer du ministère de la Salubrité urbaine a été accueilli par des jets de pierre. « Très vite, les vitres de l’engin ont volé en éclats. Du coup, le conducteur qui a pris peur, a garé », avance-t-il. Au dire du Sg, les opérateurs économiques surexcités ne comprennent pas le bien-fondé de cette opération en cette période de l’année où ils réalisent un bénéfice important dans le cadre de leurs activités. D’où leur colère. « Face à la détermination des commerçants, les agents du ministère ont dû surseoir à leur action et s’orienter vers ceux dont les magasins débordent sur la chaussée, pour les sensibiliser », a-t-il ajouté. Et de rappeler que c’est récemment que les commerçants ont reçu une mise en demeure leur demandant de quitter les alentours des écoles. Pour Sanogo Karim, devant cette situation, la Fenacci est montée au créneau pour s’y opposer. C’est ainsi que le directeur de cabinet du ministère de la Salubrité urbaine, Fofana Brahima, a échangé avec les représentants des opérateurs économiques et ceux de la mairie, le 04 septembre dernier, pour trouver la solution idoine. Il en est ressorti de cette rencontre qu’il était difficile de mettre en œuvre cette opération d’assainissement des écoles à Adjamé. Car, pour certains immeubles qui abritent des établissements scolaires, au rez-de-chaussée, il y a des magasins tandis qu’au niveau supérieur, il y a des salles de classe. «Cela a amené le ministère, surpris, à promettre qu’il va mieux s’imprégner des réalités. C’est pourquoi, nous sommes tous surpris que ce matin, des bulldozers débarquent dans nos marchés », révèle Sanogo Karim. Quant au président de la Fenacci, Soumahoro Farik, il a indiqué que les commerçants qu’on veut déguerpir ont payé, en 2012, leur taxe afférente à l’occupation du domaine public (Odp) à la mairie. «Qui va leur rembourser ce qu’ils ont déboursé ? » s’interroge-t-il. Et d’indiquer qu’Adjamé est une commune particulière où il y a partout des commerçants. « Dès lors, il faut éviter de prendre des mesures générales pour les appliquer à cette cité où il y a des millions d’opérateurs économiques qui contribuent à l’essor de l’économie nationale», conclut-il. Soulignons que les commerçants, sous prétexte de ne vouloir pas être mêlés aux casses, ont refusé de s’exprimer, nous demandant de nous adresser à leur syndicat.
Ahua K