13h20, hier à l’Union générale des travailleurs de Côte d’Ivoire(Ugtci) à Treichville. Adé Mensah conduit par un cortège de trois véhicules est refoulé par des gendarmes et des policiers commis à la surveillance des lieux. Les trois véhicules font demi- tour. Un huissier arrivé à l’Ugtci avec des menuisiers entreprend de sceller et de condamner les portes de son bureau. Revenu à sa résidence, Adé Mensah a donné une conférence de presse. Il a déploré «ce genre» de congrès qui s’est déroulé en une nuit alors que «notre congrès était prévu pour trois jours». Il a, par ailleurs, dénoncé le fait que lui qui devait présider le congrès n’a pu le faire. Pis, il n’a pu présenter son rapport d’activité encore moins son rapport financier. En ce qui concerne la décision de justice, il a dit ne pas avoir été saisi par la justice du contenu de la décision. «J’attends qu’on me signifie la décision par voie d’huissier» a-t-il dit. Et de marteler : «pour nous, Ebagnerin n’est pas le secrétaire général de l’Ugtci. C’est la première fois que je vois un syndicat faire un coup d’Etat. J’ai ouvert la porte et je dis entrez et on casse la porte. C’est un coup d’Etat à la malienne. Ce n’est pas comme ça qu’on élit un secrétaire général de l’Ugtci». Poursuivant, Adé Mensah a déclaré ne pas reconnaître le nouveau secrétaire général. « Je ne le reconnaîs pas et je ne sais même pas qu’il y a un secrétaire général. Bicéphalisme, si vous voulez l’appeler comme ça. Moi je suis secrétaire général. Maintenant, s’il y a un autre secrétaire général, oui. Mais s’il n’y a pas autre secrétaire général, non. Moi, je suis secrétaire général jusqu’au congrès. Parce que même si je dois partir, c’est moi qui préside le congrès. Or ce congrès qui s’est fait a été présidé par un candidat. Il y a vice de forme dans tous les sens. » Une succession dans l’irrespect des textes, des délais et des syndicats non à jour de leur cotisation, sont autant d’autres vices de procédures qu’Adé Mensah a tenu à relever.
DIARRASSOUBA SORY
DIARRASSOUBA SORY