Quand le sous-préfet central, Ignace Gauze, troque sa tenue contre celle du maître d'école. Ses élèves n'étaient autres que les chefs de villages relevant de sa circonscription administrative. Ces chefs devaient être instruits sur le thème : «Les chefs de villages, agents de paix et de développement: mythe ou réalité?». Sujet sur lequel le vice-gouverneur a planché en démontrant le lien très étroit qui existe entre les notions de paix et de développement dont les chefs sont les garants dans leurs sphères de compétences. «Le chef de village, en sa qualité de gestionnaire d'une entité administrative reconnue par l'Etat, est auxiliaire de l'administration. C'est celui-là par qui se maintient toute action de paix et de cohésion, qui coordonne toute action de développement», a enseigné l'orateur, avant de conclure que le chef reste un agent de développement. Cela est une réalité et non un mythe, ajoutera-t-il. Ignace Gauze a aussi exhorté les cadres et les populations à œuvrer de façon à ne pas fragiliser l'autorité du chef. Il argumente cette vision par l'union sacrée qui doit se faire autour du dirigeant. Ainsi tout un chacun restera concentré sur le progrès économique et social du village dont il est issu. Les têtes couronnées ont adressé à leur supérieur hiérarchique des mots de remerciements. Auparavant, c'est Pierre Koudou qui a reçu des mains de celui-ci, l'arrêté préfectoral le nommant dans les fonctions de chef de village d'Obodroupa. Un geste qui a été chaleureusement applaudi.
Alain Kpapo à Gagnoa
Alain Kpapo à Gagnoa