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Société Publié le vendredi 14 septembre 2012 | Nord-Sud

Après le repêchage des corps, Place aux obsèques

© Nord-Sud Par BIPA
Sécurisation du plan d`eau lagunaire d`Abidjan: une navette de la marine militaire chavire, faisant une quinzaine de disparus
Jeudi 6 septembre 2012. Abidjan. Très tôt, ce matin, des soldats revenant d`une patrouille dans le cadre de la sécurisation du plan d`eau lagunaire d`Abidjan sont victimes d`un accident près de la base navale de Locodjoro. Les recherches se poursuivent pour retrouver une quinzaine d`entre eux.
L’heure était, hier, à la Marine nationale, au bilan de la tragédie de jeudi dernier. Les différentes composantes de l’armée ivoirienne se sont retrouvées au Pc des opérations de recherches et de sauvetages. Des représentants de la police, de la gendarmerie, de l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci) et de la force Licorne ont également pris part à la réunion qui visait à faire le point sur le drame qui a emporté, dans la nuit du 5 au 6 septembre, six éléments des forces de défense et de sécurité ivoiriennes sur la lagune Ebrié. C’est le lieutenant de vaisseau Dadié Valles Mondézy, commandant du bateau de guerre, par ailleurs, chef du poste de commandement des opérations de recherches et de sauvetages, qui a fait le point détaillé de l’accident et des opérations de sauvetage qui s’en sont suivies. Il a retracé les circonstances de l’accident localisé à environ à 100 mètres de la base annexe de la Marine puis a dressé une liste exhaustive des personnes embarquées, à bord du zodiac qui a chaviré. Selon le lieutenant de vaisseau Dadié Valles, ce sont au total huit corps qui ont été repêchés par les sauveteurs. Après identification, toujours selon l’officier de la Marine, deux civils ont été découverts parmi les huit corps remontés à la surface de l’eau. Comment se sont-ils retrouvés noyés dans la lagune ? Seules les enquêtes ouvertes pourront apporter des réponses. D’ailleurs, dans le cadre de la recherche de la vérité, les équipements militaires dont des fusils de poings et de guerre et des munitions recueillis sont conservés pour être analysés par les limiers de la gendarmerie et de la police. Quant aux corps des militaires, gendarmes, policiers et marins, ils sont gardés à la morgue de Treichville et de l’Hôpital militaire d’Abidjan (Hma), dans l’attente des autopsies. C’est une fois examinés qu’ils seront remis aux familles des disparus, pour les obsèques.
Après ce point détaillé, au cours de la réunion interarmées d’hier, la parole est revenue au contre-amiral, Djakaridja Konaté, le commandant de la Marine ivoirienne, qui a réitéré ses condoléances et félicité tous ceux qui sont intervenus dans les opérations de sauvetage. Il a assuré que les dispositions seront prises pour améliorer les conditions de travail des personnels de son unité.

Marc Dossa
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