«La tradition africaine est porteuse de valeurs. Les Occidentaux le savent si bien qu’ils veulent récupérer les civilisations et les valeurs culturelles d’Afrique», a indiqué Me Pacéré Titinga, le jeudi 13 septembre 2012, à l’ouverture de l’Université d’été, école des chefs traditionnels à l’Auberge Akwaba de Krindjabo (Aboisso). Me Pacéré Titinga Frédéric a confié qu’au regard de sa longue expérience passée à donner des conférences et des communications dans le monde, il a observé que les Occidentaux se sont aperçus que les mécanismes de règlement des conflits issus de la civilisation occidentale sont aujourd’hui obsolètes. «Comme le disait le philosophe français Rabelais : ‘’Tout ce qui vient de l’Afrique est quelque chose de rare’’. Quand il y a eu la canicule et que beaucoup de vieux sont morts en Europe et en France notamment, l’AIFA (Association internationale francophone des aînés), la plus grande organisation des personnes du 3è âge, m’a demandé sous l’égide de la Francophonie d’aller à l’Université du Québec (Canada) pour prononcer une conférence sur ‘’Le rôle et le sens des anciens dans les traditions africaines’’ pour que les anciens des pays développés puissent s’en inspirer. L’Occident s’est aperçu qu’elle est grippée dans le maintien de la paix dans le monde. La paix et les vraies valeurs se trouvent dans les civilisations africaines. L’Afrique est riche de ses valeurs. Mais ce sont les Blancs qui courent après les Africains pour récupérer ces valeurs-là. Nous, les Noirs, voulons faire comme eux. C’est-à-dire dormir sur la natte du Blanc alors que ce dernier (Blanc) peut venir à lui (Africain) à tout moment. Et les Africains seront dans l’impasse, a déploré Me Pacéré Titinga Frédéric, par ailleurs conseiller privé de sa Majesté le Morgho Naaba. L’avocat près le tribunal pénal international d’Arusha en Tanzanie, Pacéré Titinga Frédéric, a proposé la création de deux (2) comités sous-jacents au Festival de la route des reines et des rois. A savoir une instance permanente de réflexion sur la chefferie traditionnelle en Afrique. Et une plateforme d’écoute et d’information (une courroie de transmission) entre les autorités coutumières et politiques. Celui-ci aura un rôle consultatif et critique. Pour lui, la chefferie traditionnelle joue un rôle de premier ordre, donc il faut, précise l’avocat, rendre public cet aspect en lui donnant force de loi à travers les constitutions des pays africains. Les actes du comité scientifique de l’école d’été des chefs traditionnels seront édités par les éditions Gerflint (Groupe d’étude et de recherche en français, langue internationale) sous le titre : ‘’La revue synergie Afrique centrale et de l’Ouest’’. Les travaux se sont ouverts en présence de sa Majesté Nanan Amon N’douffou V, roi du Sanwi.
P. Krou, envoyé spécial
P. Krou, envoyé spécial