Transport maritime : Gaoussou Touré rassure les dockers : « 5.000 milliards d’investissement pour que nos ports soient les premiers en Afrique »

Les dockers ivoiriens, à l’initiative du Syndicat des entreprises de manutention des ports d’Abidjan et de San Pedro (Sempa) sont depuis hier 13 septembre en conclave à Yamoussoukro. Gaoussou Touré, le ministre des transports, a rassuré les dockers. « Le président me charge de vous dire que toutes les promesses faites dans le Vivre Ensemble seront tenues », a-t-il annoncé. Pour combler les attentes des dockers, surtout au niveau de l’emploi, mais aussi de la valeur ajoutée. « Nous espérons faire 25 millions de tonnes au niveau des deux ports pour cette année. 23 millions de tonne au niveau d’Abidjan et 2 millions au niveau de San Pedro. D’ici 2020, nous avons environ 5.000 milliards d’investissement à faire pour que nos ports soient les premiers de toute l’Afrique », a annoncé Gaoussou Touré. Il espère ainsi faire des ports de San Pedro et Abidjan « la porte d’entrée de l’Afrique de l’Ouest. » Ce qui, explique-t-il sera possible d’abord parce que les travaux du chemin de fer Abidjan-Niger commenceront dès le début 2013 pour, en fin de compte, « pouvoir drainer l’ensemble du fret du Niger, du Burkina Faso et du Mali sur la Côte d’Ivoire. » Le port de San Pedro, aujourd’hui le seul en Afrique de l’Ouest qui tourne en dessous de sa capacité sera transformé en un grand port minéralier. « Des grands investissent auront lieu pour que nous puissions passer de 2 millions à 25 millions de tonne », a dit le ministre. Cela, pour l’exploitation des minerais de fer des monts Klayaho et Taho qui permettront de traiter plus de 50 millions de tonne par an. Une promesse du président Ouattara lors de son passage dans l’Ouest du pays. Fort de ces projets dont la réalisation est un acquis, Gaoussou Félicite les dockers, une des rares corporations qui n’ont pas fait de mouvements d’humeur. Aussi déclare-t-il que si « les dockers sont l’oxygène qui alimentent les poumons de l’économie ivoirienne que sont les ports, il faut qu’ils ressentent cette qualité au niveau de leurs poches ». Un point sur lequel le gouvernement est en phase avec le patronat. Ce dernier étant prêt à jouer son rôle, car le secteur est le moteur de l’économie ivoirienne.

La rencontre, selon M. Issouf Fadika, président du Sempa, s’apparente à un forum social qui accueille l’administration des transports, les directeurs des deux ports, ceux des entreprises de manutention et tous les syndicats de dockers. Objectif affiché : rechercher la paix sociale en milieu dockers par le dialogue. Elle prend fin le samedi 15 septembre prochain.

K. K Albert