Mabri Toikeusse, héritier politique du général Robert Guéi, a désigné le tueur de l’ex-chef de l’Etat avant même que l’enquête diligentée à cet effet n’ait démarré. C’était hier sur les antennes de RFI
Le ministre du Plan et du développement Albert Mabri Toikeusse, était hier l’invité de la radio française RFI. Naturellement le sujet évoqué avec l’héritier politique du général Robert Guéi portait sur l’enquête diligentée sur l’assassinat de l’ex-chef de l’Etat lors de la tentative du coup d’Etat de la nuit du 18 au 19 septembre 2002 qui s’est muée en rébellion par la suite.
Dès l’entame de l’entretien, le président du parti créé par le général Guéi a, sans autre forme de procès désigné les tuteurs de l’ex-chef de l’Etat. Pour lui, ce sont les soldats loyalistes conduits par le commandant Séka Yapo Enselme dit Séka Séka qui auraient « tiré le général Guéi de la cathédrale où il s’était caché ». Ils l’auraient ensuite conduit à la résidence du président Gbagbo où se trouvait, a indiqué Mabri, l’ex-première Dame « Simone Ehivet Gbagbo, les ministres de la défense et des finances d’alors et des chefs militaires ». C’est, toujours selon Mabri Toikeusse, de cette résidence que des « ordres » auraient été « donnés pour assassiner le général Guéi ».
Mabri Toikeusse ne s’est pas arrêté là. Il a aussi indiqué qui a tué le ministre Emile Boga Doudou. Pour lui, c’est le ministre « Lida kouassi » qui l’aurait tué parce qu’un « conflit opposait » les deux fils de Lakota.
Après avoir écouté Mabri Toikeusse on peut conclure qu’il ne sert plus à rien d’ouvrir une enquête sur l’assassinat de l’ex-chef de l’Etat.
Mais pour être plus sérieux, et revenant sur les propos de Mabri, un seul fait montre que les accusations de l’héritier politique du général Guéi ne reposent pas sur la vérité. Il s’agit du cas de l’ex-première dame Simone Gbagbo. Mabri Toikeusse indique que l’épouse du président Gbagbo était présente dans la nuit du 18 au 19 septembre 2002 à la résidence du président Gbagbo. Ce qui est archi faux !
La vérité est que Simone Gbagbo se trouvait en Italie avec son époux qui y effectuait une visite d’Etat quand la Côte d’Ivoire a été attaquée dans la nuit du 18 au 19 septembre 2002. Et c’est cette même nuit que le général et le ministre d’Etat Boga Doudou et bien d’autres illustres fils du pays ont été tués. C’est bien plus tard que l’ex-Première Dame est rentrée au pays après son époux qui lui, est rentré deux jours après l’attaque terroriste. L’ex-Première dame qui n’a pas le don d’ubiquité ne pouvait donc être en Italie et au même moment en Côte d’Ivoire à la résidence de Cocody. Ce seul fait montre une fois de plus que les propos du ministre du plan et du développement sont un tissu de mensonges. Ces propos rendent donc caduque la piste sur la quelle il tente d’orienter l’enquête sur l’assassinat du général Robert Guéi. En d’autres termes, en voulant par tous les moyens accabler le camp Gbagbo, Mabri a fini par le disculper avec son mensonge. L’enquête devra donc explorer d’autres voies désormais. Et elles existent.
Les enquêteurs devront surtout regarder du côté de ceux qui avaient de bonnes raisons de faire disparaître le général Guéi. Par exemple, on sait que la plupart de ceux qui étaient impliqués dans la tentative de coup d’Etat avaient de vieux compte à régler avec l’ancien chef de la junte arrivée au pouvoir à la Noël 1999 (Voir les déclarations d’Ibrahim Coulibaly dit IB). Une inimitié renforcée par une prise de position de Balla Kéita lors de la préparation du putsch du 19 septembre à Ouagadougou. Celui-ci aurait aimé que l’on donnât une nouvelle chance au général Guéi quand Laurent Gbagbo aura été renversé. Conséquence Balla Kéita avait été assassiné par ceux qui avaient opté pour une remise immédiate du pouvoir à Alassane Ouattara dans sa villa de Ouaga 2000. Evidemment, le pouvoir de Ouagadougou qui était bien impliqué dans la préparation du coup a vainement tenté, par pure diversion, de faire porter la responsabilité de la mort de Balla Kéita au régime de Laurent Gbagbo. Dix ans après, l’enquête promise par Blaise Compaoré n’a jamais démarré et personne ne saura jamais les identités de tueurs de Balla Kéita. Et c’est cette même politique de diversion que poursuit Mabri Toikeusse qui était bien informé des préparatifs du putsch. Puisque quelques jours avant, il annonçait que la farine ne tarderait pas à boucher les narines de Laurent Gbagbo qu’il accusait de rouler ses adversaires dans la farine.
Boga Sivori
bogasivo@yahoo.fr
Le ministre du Plan et du développement Albert Mabri Toikeusse, était hier l’invité de la radio française RFI. Naturellement le sujet évoqué avec l’héritier politique du général Robert Guéi portait sur l’enquête diligentée sur l’assassinat de l’ex-chef de l’Etat lors de la tentative du coup d’Etat de la nuit du 18 au 19 septembre 2002 qui s’est muée en rébellion par la suite.
Dès l’entame de l’entretien, le président du parti créé par le général Guéi a, sans autre forme de procès désigné les tuteurs de l’ex-chef de l’Etat. Pour lui, ce sont les soldats loyalistes conduits par le commandant Séka Yapo Enselme dit Séka Séka qui auraient « tiré le général Guéi de la cathédrale où il s’était caché ». Ils l’auraient ensuite conduit à la résidence du président Gbagbo où se trouvait, a indiqué Mabri, l’ex-première Dame « Simone Ehivet Gbagbo, les ministres de la défense et des finances d’alors et des chefs militaires ». C’est, toujours selon Mabri Toikeusse, de cette résidence que des « ordres » auraient été « donnés pour assassiner le général Guéi ».
Mabri Toikeusse ne s’est pas arrêté là. Il a aussi indiqué qui a tué le ministre Emile Boga Doudou. Pour lui, c’est le ministre « Lida kouassi » qui l’aurait tué parce qu’un « conflit opposait » les deux fils de Lakota.
Après avoir écouté Mabri Toikeusse on peut conclure qu’il ne sert plus à rien d’ouvrir une enquête sur l’assassinat de l’ex-chef de l’Etat.
Mais pour être plus sérieux, et revenant sur les propos de Mabri, un seul fait montre que les accusations de l’héritier politique du général Guéi ne reposent pas sur la vérité. Il s’agit du cas de l’ex-première dame Simone Gbagbo. Mabri Toikeusse indique que l’épouse du président Gbagbo était présente dans la nuit du 18 au 19 septembre 2002 à la résidence du président Gbagbo. Ce qui est archi faux !
La vérité est que Simone Gbagbo se trouvait en Italie avec son époux qui y effectuait une visite d’Etat quand la Côte d’Ivoire a été attaquée dans la nuit du 18 au 19 septembre 2002. Et c’est cette même nuit que le général et le ministre d’Etat Boga Doudou et bien d’autres illustres fils du pays ont été tués. C’est bien plus tard que l’ex-Première Dame est rentrée au pays après son époux qui lui, est rentré deux jours après l’attaque terroriste. L’ex-Première dame qui n’a pas le don d’ubiquité ne pouvait donc être en Italie et au même moment en Côte d’Ivoire à la résidence de Cocody. Ce seul fait montre une fois de plus que les propos du ministre du plan et du développement sont un tissu de mensonges. Ces propos rendent donc caduque la piste sur la quelle il tente d’orienter l’enquête sur l’assassinat du général Robert Guéi. En d’autres termes, en voulant par tous les moyens accabler le camp Gbagbo, Mabri a fini par le disculper avec son mensonge. L’enquête devra donc explorer d’autres voies désormais. Et elles existent.
Les enquêteurs devront surtout regarder du côté de ceux qui avaient de bonnes raisons de faire disparaître le général Guéi. Par exemple, on sait que la plupart de ceux qui étaient impliqués dans la tentative de coup d’Etat avaient de vieux compte à régler avec l’ancien chef de la junte arrivée au pouvoir à la Noël 1999 (Voir les déclarations d’Ibrahim Coulibaly dit IB). Une inimitié renforcée par une prise de position de Balla Kéita lors de la préparation du putsch du 19 septembre à Ouagadougou. Celui-ci aurait aimé que l’on donnât une nouvelle chance au général Guéi quand Laurent Gbagbo aura été renversé. Conséquence Balla Kéita avait été assassiné par ceux qui avaient opté pour une remise immédiate du pouvoir à Alassane Ouattara dans sa villa de Ouaga 2000. Evidemment, le pouvoir de Ouagadougou qui était bien impliqué dans la préparation du coup a vainement tenté, par pure diversion, de faire porter la responsabilité de la mort de Balla Kéita au régime de Laurent Gbagbo. Dix ans après, l’enquête promise par Blaise Compaoré n’a jamais démarré et personne ne saura jamais les identités de tueurs de Balla Kéita. Et c’est cette même politique de diversion que poursuit Mabri Toikeusse qui était bien informé des préparatifs du putsch. Puisque quelques jours avant, il annonçait que la farine ne tarderait pas à boucher les narines de Laurent Gbagbo qu’il accusait de rouler ses adversaires dans la farine.
Boga Sivori
bogasivo@yahoo.fr