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Économie Publié le vendredi 21 septembre 2012 | Nord-Sud

Bamba Youssouf, président de la Cidli : “Les conflits naissent de la sous-location”

Les trois zones industrielles d’Abidjan sont en proie à de nombreux conflits entre les opérateurs économiques. Le président de la Commission interministérielle d’attribution des lots à usage industriel (Cidli), Bamba Youssouf, revient sur tous les aspects du problème.


Quelles sont les conditions pour bénéficier d’un lot industriel ?
Tout opérateur économique qui désire bénéficier d’un lot à usage industriel doit s’adresser au Centre de promotion des investissements en Côte d’Ivoire (Cepici). Cette structure assure le secrétariat de la Commission interministérielle d’attribution des lots à usage industriel (Cidli). Elle transmet ces dossiers à la Commission qui statue au cas par cas. La Cidli analyse ce que veut faire chaque opérateur. Ce n’est qu’après cette étape qu’elle donne un avis favorable ou défavorable.

Qu’est-ce qui explique les nombreux conflits qui ont cours dans les différentes zones industrielles ?
Les conflits naissent de la sous-location. Lorsque la Commission attribue un terrain à un opérateur, il a deux ans pour mettre le terrain en valeur. Faute de quoi, il reçoit d’abord une mise en demeure et par la suite perd le domaine au profit d’un autre opérateur. Pour cela, un investisseur qui n’est pas à mesure de mettre sa parcelle en valeur, la morcelle et la sous-loue à d’autres. Or, nos lois interdisent la sous-location. Conséquences, lorsque la Commission demande aux différents sous-locataires de quitter l’endroit, ils refusent. Cela crée des conflits. Aussi, il arrive que des terrains attribués n’aient pas été totalement utilisés par le destinataire initial. Ainsi, s’il y a une autre entreprise voisine qui a besoin d’espace pour étendre ses investissements, elle occupe une partie du terrain. Cela crée également des conflits.

On évoque la question de la corruption, comme l’une des raisons des différends dans les zones industrielles. Qu’en dites-vous ?
Il n’y a pas de corruption concernant l’attribution des terrains dans les zones industrielles. Car on ne peut pas vendre de terrain à usage industriel. Ces terrains appartiennent à l’Etat. Ils sont attribués gratuitement par la Commission. Il suffit tout simplement de suivre une procédure. En outre, après l’avis de la Commission, ce sont trois ministres qui signent la lettre d’attribution. A savoir les ministres de la Construction, de l’Industrie ainsi que de l’Economie et des finances. C’est dire que contrairement à ce qui se dit, il ne peut y avoir de corruption.

Combien de conflits sont soumis à la Commission ?
Il en existe au niveau des trois zones industrielles de Yopougon, Koumassi et Vridi. Il y a au total une douzaine de conflits. Mais, ils sont tous en voie de résolution. Les opérateurs économiques créent des emplois. La Commission suggère donc que tous les conflits soient réglés à l’amiable.

Que fait concrètement votre structure pour mettre fin aux con­flits ?
Nous avons réuni tous les conflits dans un ‘’Pool économique’’ qui est une sorte de Conseil de gouvernement. Ce pool a planché sur tous les problèmes. Des solutions ont été trouvées. En outre, la Commission a préconisé que les maisons à usage d’habitation soient détruites pour que l’espace serve aux opérateurs désireux d’y créer des entreprises industrielles. En sus, que les artisans installés dans ces endroits soient déguerpis pour faire la place aux industriels. Au surplus, la Cidli suggère que l’Etat crée une brigade dans chaque zone industrielle afin que les agents de la Commission, lorsqu’ils vont faire leur inspection, puissent se faire accompagner des forces de l’ordre. Ceci afin de mettre fin aux velléités d’opposition aux décisions des agents de la Commission.

Ahua K
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