Les accords de partenariat dans le secteur de la pêche, entre l’Union européenne et la Côte d’Ivoire arrivent à terme le 30 juin 2013. En prévision de cette échéance, les deux parties se sont retrouvées le mardi dernier à Abidjan pour entamer des négociations. Procédant à l’ouverture des travaux prévus pour durer trois jours, le ministre des Ressources animales et halieutiques, Kobenan Kouassi Adjoumani, a signifié que les attentes des parties sont nombreuses. Pour le ministre, un cadre clair de coopération entre les Etats membres principalement entre la Côte d’Ivoire et l’Union européenne doit être établit. Il a souhaité que les deux parties parviennent à des accords gagnant-gagnant. « Nous souhaitons que l’UE nous appuie dans la surveillance de nos eaux. Il faut repenser cela dans les accords. Nous attendons d’eux des bateaux de patrouilleurs et des satellites pour repérer tous les mouvements», a plaidé Kobenan Kouassi Adjoumani au nom du gouvernement de Côte d’Ivoire. Parlant de la menace des bateaux pirates sur nos eaux, le n°1 des Ressources animales et halieutiques a révélé aux experts de l’Ue que dans la nuit le large des eaux de grand-Lahou et Jacqueville sont illuminées par les phares des bateaux pirates. Pendant trois jours donc experts ivoiriens et européens font plancher sur des travaux d’hercule pour peaufiner lesdits accords afin d’améliorer les approches et stratégies à mettre en place pour une meilleure gouvernance du secteur de la pêche. Pour le ministre Adjoumani, les operateurs doivent relever le défi d’une pêche intelligente c’est-à-dire ne pas surexploiter les ressources halieutiques. Il a évoqué la lourde responsabilité de l’Union Européenne et de la Côte d’Ivoire, qui doivent imposer une conjugaison des efforts afin de promouvoir une pêche de thon responsable et cela dans le cadre des organisations internationales de gestion des ressources thonières telles que l’ICCAT. Emmanuel Berck, Chef d’unité adjoint des accords bilatéraux et contrôleur chargé des eaux, a indiqué que la négociation des accords permettra d’aboutir à des résultats innovants. C'est-à-dire, la mise en œuvre de la réforme du secteur de la pêche qui émane de la gestion des stocks, la surveillance des eaux territoriales afin d’apporter des réponses adéquates à la problématique de la surpêche.
Benjamin Soro
Benjamin Soro