Pour faire simple, prenons le football. Et dans ce monde en perpétuelle compétition, chaque pays de la planète est comme une équipe. Les règles sont simples et connues : 22 joueurs s’affrontent, 90 minutes durant. Dans le même stade, sur la même pelouse, sous le même éclairage, ils subissent les mêmes intempéries, autour du même ballon. Laissons de côté pour une fois les maillons faibles connus : le juge arbitre et le chauvinisme de l’équipe qui reçoit.
Dans le pays de Beckenbauer, l’enfant entre à l’école à 6 ans. Après 4ans d’école, s’offrent á lui quatre possibilités. La première, ‘’le Gymnasium’’, l’équivalent du lycée. Il reçoit les adeptes de ‘’papier longueur’’ L’élève y entre sur orientation de l’enseignant, selon ses notes et son aptitude. Le ‘’Gymnasium’’ prépare au bac qui ouvre en théorie la porte á toutes les études et dans toutes les universités en fonction des notes obtenues. Ici sont attendues des prédispositions pour les choses de l’esprit, la réflexion abstraite. La voie se destine aux métiers d’ingénieurs, de chercheurs, de médecins et autres concepteurs. Ensuite vient la Realschule. Elle s’apparente á un lycée et collège pour généralistes. Des futés qui ne voulent pas de ‘’papier longueur’’ y entrent.
Elle prépare au Realschulabschluß passée en classe de dixième, l’équivalent de la première dans le système secondaire francophone africain. Après son obtention, s’ensuivent trois années de formation école/emploi qui débouchent sur les métiers de banquier, d’agent spécialisé des finances, des impôts, d’infirmier, d’assistant dans les cabinets de notaires et médicaux ou paramédicaux et de commerciaux, etc.La troisième chute après quatre ans d’école primaire est la ‘’Hauptschule’’ Ceux qu’on y oriente sont jugés inaptes à la fois au système dit ‘’papier longueur’’ et au système lycée et collège dévoué aux ‘’généralistes’’. Elle accueille des élèves aux prédispositions très pratiques, est ponctuée du Hauptschulabschluß, c'est-à-dire passer en classe de neuvième, l’équivalent de la classe de seconde. Son obtention donne aussi droit à une formation école/pratique qui conduit à des métiers pratiques comme boucher, pâtissier, coiffeur, ouvrier, ouvrier spécialisé, etc. Ceux qui ne trouvent pas leur compte dans aucun des trois cursus cités sont orientés dans les ‘’Sonderschule’’ Ils sont en général destinés aux emplois subalternes. La ‘’Sonderschule’’ existe aussi en amont, avant même l’école primaire. Tous ceux qui ne peuvent entrer directement au primaire après le jardin d’enfant, soit parce qu’ils présentent quelques défaillances ou ont besoin d’être mis à niveau y sont admis. Dans tous les cas de figure énoncés plus haut, les orientations restent loin d’être définitives et figées. Des élèves qui n’ont que dix ans et même moins lors de l’orientation dans les cursus cités, peuvent développer au cours de leur parcours d’autres aptitudes et changer de filière. Du bas vers le haut, comme inversement s’opère le changement. Á la fin chacun est fier de sa filière, de ce qu’il est, et surtout de son apport à la société. Ici comme sur un terrain de football, chaque élément est déterminant, chaque intelligence la bienvenue. Un Etat d’obédience très pratique comme la RFA a des blagues interprofessionnelles très croustillantes. Les ‘’papier longueur’’ sont les souffre-douleurs de la chaîne, inimaginable en Afrique dite francophone où tout le monde aspire à ‘’travailler au bureau’’. Ils sont vus comme des paresseux toute la journée, les fauteuils collés aux fesses et ne sachant rien faire de leurs mains. Les autres, les pères des célèbres machines-outils qui font la fierté de l’Allemagne, première puissance exportatrice mondiale en ont aussi pour leur compte. Ils sont vus comme ceux qui s’aliènent au travail. En face,, il y a l’école africaine, version coloniale, qui n’a plus cours qu’en Afrique francophone et qui est très exclusive. Son taux de perdition est le plus élevé au monde. Que ce soit du CP au CE ou du CE au CM, les goulots d’étranglements sont inopportuns et entretenus. Le pire est le concours d’entrée en sixième. Il est synonyme de suicide collectif inutile et décime les Etats dits d’Afrique francophone de leurs éléments les plus indispensables. Le pays du Kaiser Franz Beckenbauer pour sa part ne laisse aucun enfant sur le carreau.
Á tous est offerte la même chance. La différence est célébrée afin de permettre à chacun d’acquérir les compétences que lui confère ses aptitudes pour acquérir les compétences et défendre le mieux qu’il peut l’Allemagne dans la compétition mondiale. L’Afrique dite francophone se présente sur la pelouse que constitue le monde en compétition : Incomplète. Démembrée. Inapte au succès. Inapte à sa défense. Décimée. Elle ne connaît que la voie de ses propres buts, ses propres filets et ne peut être d’attaque. Son choix scolaire n’explique pas tout, mais la cause de beaucoup. Il en va de la vie comme du football. Toutes les intelligences sont de mise. Le temps imparti est le même pour tous. Toutes les autres nations du monde se donnent tous les moyens, rassemblent toutes leurs forces vives pour aller à l’assaut des marchés et porter le danger dans le camp adverse. Beckenbauer et son pays sont en tête. L’Afrique dite francophone n’en a cure. Á ses dépens ! Le temps imparti, lui, s’étiole. Inexorablement.
Desiré-Christophe Oulaï
email : oulmueller@web.de; twitter: @djiboua7
Dans le pays de Beckenbauer, l’enfant entre à l’école à 6 ans. Après 4ans d’école, s’offrent á lui quatre possibilités. La première, ‘’le Gymnasium’’, l’équivalent du lycée. Il reçoit les adeptes de ‘’papier longueur’’ L’élève y entre sur orientation de l’enseignant, selon ses notes et son aptitude. Le ‘’Gymnasium’’ prépare au bac qui ouvre en théorie la porte á toutes les études et dans toutes les universités en fonction des notes obtenues. Ici sont attendues des prédispositions pour les choses de l’esprit, la réflexion abstraite. La voie se destine aux métiers d’ingénieurs, de chercheurs, de médecins et autres concepteurs. Ensuite vient la Realschule. Elle s’apparente á un lycée et collège pour généralistes. Des futés qui ne voulent pas de ‘’papier longueur’’ y entrent.
Elle prépare au Realschulabschluß passée en classe de dixième, l’équivalent de la première dans le système secondaire francophone africain. Après son obtention, s’ensuivent trois années de formation école/emploi qui débouchent sur les métiers de banquier, d’agent spécialisé des finances, des impôts, d’infirmier, d’assistant dans les cabinets de notaires et médicaux ou paramédicaux et de commerciaux, etc.La troisième chute après quatre ans d’école primaire est la ‘’Hauptschule’’ Ceux qu’on y oriente sont jugés inaptes à la fois au système dit ‘’papier longueur’’ et au système lycée et collège dévoué aux ‘’généralistes’’. Elle accueille des élèves aux prédispositions très pratiques, est ponctuée du Hauptschulabschluß, c'est-à-dire passer en classe de neuvième, l’équivalent de la classe de seconde. Son obtention donne aussi droit à une formation école/pratique qui conduit à des métiers pratiques comme boucher, pâtissier, coiffeur, ouvrier, ouvrier spécialisé, etc. Ceux qui ne trouvent pas leur compte dans aucun des trois cursus cités sont orientés dans les ‘’Sonderschule’’ Ils sont en général destinés aux emplois subalternes. La ‘’Sonderschule’’ existe aussi en amont, avant même l’école primaire. Tous ceux qui ne peuvent entrer directement au primaire après le jardin d’enfant, soit parce qu’ils présentent quelques défaillances ou ont besoin d’être mis à niveau y sont admis. Dans tous les cas de figure énoncés plus haut, les orientations restent loin d’être définitives et figées. Des élèves qui n’ont que dix ans et même moins lors de l’orientation dans les cursus cités, peuvent développer au cours de leur parcours d’autres aptitudes et changer de filière. Du bas vers le haut, comme inversement s’opère le changement. Á la fin chacun est fier de sa filière, de ce qu’il est, et surtout de son apport à la société. Ici comme sur un terrain de football, chaque élément est déterminant, chaque intelligence la bienvenue. Un Etat d’obédience très pratique comme la RFA a des blagues interprofessionnelles très croustillantes. Les ‘’papier longueur’’ sont les souffre-douleurs de la chaîne, inimaginable en Afrique dite francophone où tout le monde aspire à ‘’travailler au bureau’’. Ils sont vus comme des paresseux toute la journée, les fauteuils collés aux fesses et ne sachant rien faire de leurs mains. Les autres, les pères des célèbres machines-outils qui font la fierté de l’Allemagne, première puissance exportatrice mondiale en ont aussi pour leur compte. Ils sont vus comme ceux qui s’aliènent au travail. En face,, il y a l’école africaine, version coloniale, qui n’a plus cours qu’en Afrique francophone et qui est très exclusive. Son taux de perdition est le plus élevé au monde. Que ce soit du CP au CE ou du CE au CM, les goulots d’étranglements sont inopportuns et entretenus. Le pire est le concours d’entrée en sixième. Il est synonyme de suicide collectif inutile et décime les Etats dits d’Afrique francophone de leurs éléments les plus indispensables. Le pays du Kaiser Franz Beckenbauer pour sa part ne laisse aucun enfant sur le carreau.
Á tous est offerte la même chance. La différence est célébrée afin de permettre à chacun d’acquérir les compétences que lui confère ses aptitudes pour acquérir les compétences et défendre le mieux qu’il peut l’Allemagne dans la compétition mondiale. L’Afrique dite francophone se présente sur la pelouse que constitue le monde en compétition : Incomplète. Démembrée. Inapte au succès. Inapte à sa défense. Décimée. Elle ne connaît que la voie de ses propres buts, ses propres filets et ne peut être d’attaque. Son choix scolaire n’explique pas tout, mais la cause de beaucoup. Il en va de la vie comme du football. Toutes les intelligences sont de mise. Le temps imparti est le même pour tous. Toutes les autres nations du monde se donnent tous les moyens, rassemblent toutes leurs forces vives pour aller à l’assaut des marchés et porter le danger dans le camp adverse. Beckenbauer et son pays sont en tête. L’Afrique dite francophone n’en a cure. Á ses dépens ! Le temps imparti, lui, s’étiole. Inexorablement.
Desiré-Christophe Oulaï
email : oulmueller@web.de; twitter: @djiboua7