MM. Balou Jean Claude et Doh Raymond, respectivement Secrétaires généraux du Sylitrapalm (Syndicat libre des travailleurs de Palmafrique) et du Syntrapalm (Syndicat des travailleurs de Palmafrique), ont organisé hier jeudi 27 septembre à Abidjan, une conférence de presse. Il s’agissait, pour les deux responsables syndicaux, de dénoncer la cabale juridique qui se passe, en ce moment, dans l’affaire qui lie leur employeur au sieur Rémy Baysset. Ils expliquent, que suite aux difficultés qu’a connues la société Palmafrique en 2000, Safipar, actionnaire à hauteur de 70% à Palmafrique, a fait venir le groupe Aiglon de Kagnassi Genève, pour rétablir les comptes financiers de l’entreprise et assurer les investissements pour son développement. Malheureusement, celle-ci enregistre un déficit de 8,4 milliards de Fcfa. Croulant sous le poids des dettes, Aiglon va se voir obliger de déclarer faillite, sans pouvoir redresser la société Palmafrique. Malgré tout, Aiglon saisit l’Office des faillites de Genève, pour le paiement de ses droits. Coup de théâtre. Alors que, les actionnaires attendent, ils apprennent qu’un marché de gré à gré a été conclu au profit d’un certain Rémy Baysset, de nationalité française. Sidérée, Palmafrique porte plainte contre celui-ci, au tribunal de première instance d’Abidjan Plateau. Sa requête est rejetée. Elle interjette appel le 13 juillet 2012 et gagne son procès. Mais, contre toute attente, le 25 septembre 2012, M. Remy Baysset brandit une ordonnance signée des mains de M. Mamadou Koné, président de la Cour suprême, ordonnant la suspension provisoire de l’exécution de l’arrêt n° 588 du 13 juillet 2012. Les conférenciers qui avaient à leur côté, le Chef de l’ensemble agro-industriel d’Anguedou, M. Sidi Kassinimbin Koné, ne comprennent pas cette décision. Ils trouvent suspects l’ordonnance délivrée par la juridiction présidentielle. C’est pourquoi, ils souhaitent que justice soit rendue. Parce que, Rémy Baysset, n’a rien apporté pour le redressement de cette société.
J. Atoumgbré
J. Atoumgbré
