Le porte-parole de l’ancien président Laurent Gbagbo n’en finit pas avec ses déboires avec la justice. Trois jours après sa libération sous caution par la justice ghanéenne, Justin Koné Katinan a été interpellé le vendredi 27 septembre dernier pour «crimes de sang» par Interpol Ghanéen et interrogé par les policiers ivoiriens présents à Accra, avec la présence de leurs collègues d’Accra. Dans la nuit du vendredi 27 septembre dernier, les policiers ivoiriens dépêchés à Accra ont tenté de convaincre leurs homologues ghanéens de leur remettre l’infortuné, afin qu’il soit interrogé en Côte d’Ivoire. Ferme opposition des autorités ghanéennes qui ont exigé que la police de leur pays assiste à la confrontation étant donné que Koné Katinan jouissant d’un statut de refugié bénéficie d’un certain nombre de prérogatives. Accusé de violation de Droit de l’homme, un domaine où Interpol peut éventuellement étendre sa compétence. Sa neutralité lui interdit en effet d`intervenir dans les crimes religieux, raciaux, militaires ou politiques. Selon l`avocat de Justin Koné Katinan, l`interrogatoire doit reprendre, aujourd’hui, lundi 1er octobre, au siège d’Interpol à Accra. Alors que le tribunal qui a libéré sous-caution, le mardi 25 septembre dernier, Justin Koné Katinan doit examiner le 11 octobre prochain la demande de son extradition, ses avocats soupçonnent Abidjan d’avoir tenté de contourner les autorités politiques et judiciaires ghanéennes par le biais de la coopération policière internationale et de ramener Justin Koné Katinan en Côte d’Ivoire. Selon son avocat, Maître Lucie Bourthoumieux, l`une des avocates de Justin Koné Katinan, l’arrestation de son client est «paradoxale et contradictoire».
PATRICK N’GUESSAN
PATRICK N’GUESSAN