Le Patriote : Justin Katinan Koné a été arrêté pour une seconde fois au Ghana après avoir été libéré sous caution. Pouvez-vous nous expliquer ce nouveau revirement ?
Soungalo Coulibaly : Justin Katinan Koné a été, en effet, interpellé au Ghana pour crimes de sang. Mais ce n’est pas un revirement. Il a été arrêté à la demande la justice ivoirienne qui a lancé un mandat d’arrêt international dans ce sens contre lui.
LP : Mais on note que cette fois-ci, c’est pour crime de sang.
SC : Tous ceux qui ont suivi ce qui s’est passé lors de la crise postélectorale, savent bien le rôle que Katinan Koné a joué au cours de cette période auprès de Laurent Gbagbo. Une période durant laquelle beaucoup d’Ivoiriens et habitants de ce pays ont perdu la vie, ont été mutilé, torturé ou violé. Les autorités ivoiriennes ont décidé, en plus de celui qui le vise pour crimes économique, de lancer un mandat d’arrêt international pour crimes de sang contre lui.
LP : Il était poursuivi pour crimes économiques. Aujourd’hui, il est détenu pour crimes de sang. Est-ce à dire qu’il ya eu une requalification des faits ?
SC : Non, pas du tout. Katinan Koné devait être poursuivi pour crime de sang depuis longtemps. Mais la justice ivoirienne a préféré le poursuivre d’abord pour crimes économiques pour le rôle qu’il a joué dans le casse de l’antenne de la BCEAO à Abidjan ainsi que dans d’autres établissements financiers où plusieurs centaines de milliards ont disparus. Après la chute de Laurent Gbagbo, Katinan Koné et ses amis sont sortis avec tous ces milliards. C’est dans le souci de récupérer cet argent, qui appartient à la Côte d’Ivoire, qu’un mandat d’arrêt avait été lancé contre lui. Lorsque la justice ivoirienne a vu que M. Katinan Koné a été libéré sous caution, elle a donc décidé de lancer un mandat d’arrêt pour crimes de sang contre lui. C’est ce mandat là qui est en ce moment exécuté. Il n’a rien à voir avec l’autre mandat qui a été lancé pour les crimes économiques qu’il a commis ici. Ce n’est donc pas une requalification des faits. Ce sont deux procédures différentes.
LP : Mais on accuse les autorités ivoiriennes d’avoir voulu enlever le porte-parole de Laurent Gbagbo après son arrestation. Est-ce vrai ?
SC : C’est archi-faux ! En aucun cas, la Côte d’Ivoire qui est soucieuse du respect des lois et de l’Etat de droit ne peut s’amuser à commettre pareille vilénie. Après l’arrestation de M. Katinan Koné, des éléments d’Interpol Côte d’Ivoire ont voulu l’interroger. Malheureusement, Interpol Ghana n’était pas là. Cela a créé une petite incompréhension. Mais les choses sont vite entrées dans l’ordre. A preuve, Justin Katinan Koné sera interrogé aujourd’hui même.
Réalisée par JCC
Soungalo Coulibaly : Justin Katinan Koné a été, en effet, interpellé au Ghana pour crimes de sang. Mais ce n’est pas un revirement. Il a été arrêté à la demande la justice ivoirienne qui a lancé un mandat d’arrêt international dans ce sens contre lui.
LP : Mais on note que cette fois-ci, c’est pour crime de sang.
SC : Tous ceux qui ont suivi ce qui s’est passé lors de la crise postélectorale, savent bien le rôle que Katinan Koné a joué au cours de cette période auprès de Laurent Gbagbo. Une période durant laquelle beaucoup d’Ivoiriens et habitants de ce pays ont perdu la vie, ont été mutilé, torturé ou violé. Les autorités ivoiriennes ont décidé, en plus de celui qui le vise pour crimes économique, de lancer un mandat d’arrêt international pour crimes de sang contre lui.
LP : Il était poursuivi pour crimes économiques. Aujourd’hui, il est détenu pour crimes de sang. Est-ce à dire qu’il ya eu une requalification des faits ?
SC : Non, pas du tout. Katinan Koné devait être poursuivi pour crime de sang depuis longtemps. Mais la justice ivoirienne a préféré le poursuivre d’abord pour crimes économiques pour le rôle qu’il a joué dans le casse de l’antenne de la BCEAO à Abidjan ainsi que dans d’autres établissements financiers où plusieurs centaines de milliards ont disparus. Après la chute de Laurent Gbagbo, Katinan Koné et ses amis sont sortis avec tous ces milliards. C’est dans le souci de récupérer cet argent, qui appartient à la Côte d’Ivoire, qu’un mandat d’arrêt avait été lancé contre lui. Lorsque la justice ivoirienne a vu que M. Katinan Koné a été libéré sous caution, elle a donc décidé de lancer un mandat d’arrêt pour crimes de sang contre lui. C’est ce mandat là qui est en ce moment exécuté. Il n’a rien à voir avec l’autre mandat qui a été lancé pour les crimes économiques qu’il a commis ici. Ce n’est donc pas une requalification des faits. Ce sont deux procédures différentes.
LP : Mais on accuse les autorités ivoiriennes d’avoir voulu enlever le porte-parole de Laurent Gbagbo après son arrestation. Est-ce vrai ?
SC : C’est archi-faux ! En aucun cas, la Côte d’Ivoire qui est soucieuse du respect des lois et de l’Etat de droit ne peut s’amuser à commettre pareille vilénie. Après l’arrestation de M. Katinan Koné, des éléments d’Interpol Côte d’Ivoire ont voulu l’interroger. Malheureusement, Interpol Ghana n’était pas là. Cela a créé une petite incompréhension. Mais les choses sont vite entrées dans l’ordre. A preuve, Justin Katinan Koné sera interrogé aujourd’hui même.
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