Une Mutuelle des anciens footballeurs de Côte d’Ivoire (MAFCI) est née, depuis hier. Dirigée par Louis Gnali et Tchétché Aimé, elle arrive pour mettre fin à la difficile reconversion des footballeurs de haut niveau.
Après avoir fait vibrer les spectateurs dans les différents stades d’ici et d’ailleurs, la vie des anciens footballeurs de haut niveau n’est pas toujours gaie. Si certains sortent la tête de l’eau, la majorité connaît une galère indescriptible. Beaucoup n’ont pas été armés pour anticiper comme il se doit leur après-carrière et les décès en cascade interpellent. Dimanche matin à la Bibliothèque nationale au Plateau, à travers une assemblée générale qui a débouché sur la mise sur pied de la Mutuelle des anciens footballeurs de Côte d’Ivoire (MAFCI), avec pour PCA Louis Gnali et président Tchétché Aimé, un nouvel espoir est né. Pour Laurent Pokou, membre du Conseil d’administration de la MAFCI, «les anciens footballeurs ont trop végété. Le PCA nous apportera beaucoup. Prenons-nous au sérieux. Les gens nous regardent…». On a retrouvé quatre générations d’anciens footballeurs. De Jean Kéita à Gnahoré Bernard en passant pas Batoblé Cyprien, Aka Emmanuel, Sékou Coulibaly, Ben Salah, Lignon Nagbeu et autres N’Da Kouadio René. L’ex-gardien de l’Africa Sports et du Stella, aujourd’hui employé à la Caisse d’épargne, Obou Macaire, père de quatre enfants, se réjouit de la naissance de la MAFCI. « Nous avons des anciens qui souffrent beaucoup. On ne fait pas de concurrence mais la vie est faite de pyramide. Il y a des gens qui sont arrivés au haut niveau, d’autres non. C’est la chaîne qui peut nous permettre de vivre… ». Quant à Tchétché Aimé, ancien défenseur des Eléphants, il est certain que si les anciens footballeurs sont solidaires, «tous bénéficieront de la MAFCI ». Thiero Omer, ancien défenseur du RIO d’Anyama, de l’Africa et des Eléphants est malheureux. Père de six enfants, il ne comprend pas pourquoi les anciens footballeurs sont rangés aux placards. « Beaucoup de nos coéquipiers sont morts dans la misère. C’est triste. Avec ce que nous avons fait pour le pays, l’Etat doit nous aider financièrement. De quoi vit-il ? « Aujourd’hui, je me débrouille… ». Kouadio Théodore, l’ancien gardien de l’Africa, de l’Asec et de la JCAT a mis un terme à sa carrière en 2003. Lui, profite bien de son diplôme d’entraîneur de gardiens de but. « Il ne faut pas se voiler la face. Sur 10 anciens footballeurs, seuls deux ou trois ont une activité lucrative. Le reste vivote. C’est difficile, jure-t-il. J’ai deux filles et je me débrouille en entraînant les gardiens de but… Les autorités doivent nous aider. La direction technique nationale doit continuer à nous aider avec les formations et autres séminaires. Si d’autres personnes imitent la DTN, les anciens footballeurs ne seront pas malheureux».
C’est avec joie que nous avons retrouvé le rugueux Kablan Miézan Victoria. L’ex-milieu de l’ASC Bouaké et de l’Africa Sports qui a arrêté en 1990, a pris de l’âge. « Je fais mes business (Rires), a-t-il laissé entendre. J’ai quatre enfants dont trois filles. Deux d’entre eux sont en Europe. Notre reconversion est très difficile. Gnali Louis a pitié des anciens footballeurs et veut nous aider. Entre nous, il y a trop de traîtres.
Chacun veut avoir pour lui seul. Nous avons pourtant joué ensemble et il faut que nous soyons solidaires. Dans la grisaille, certains anciens footballeurs tels Alain Gouaméné, Kaby Appolinaire, Didier Otokoré font plutôt envie que pitié. Dago Charles, par exemple, ex-feu follet du Stade d’Abidjan, de l’Africa, de Lokeren et d’Al Jazeera a terminé sa carrière en 2009 au Koweït. Il est conscient que la vie des anciens footballeurs ivoiriens n’est pas reluisante mais espère que la MAFCI consolidera les liens exprimés sur les différents stades. «Je pense beaucoup de bien de cette mutuelle. J’espère que ceux qui l’animeront seront de bonne fois et auront des idées novatrices. Personnellement, j’avais voulu être entrepreneur, directeur de société… mais je suis revenu à mes vieilles amours. Je suis le directeur sportif du Stade d’Abidjan. Nous avons monté un centre de formation. Ça va… J’ai cinq enfants et je me porte bien. C’est le plus important ».
Guy-Florentin Yameogo
Après avoir fait vibrer les spectateurs dans les différents stades d’ici et d’ailleurs, la vie des anciens footballeurs de haut niveau n’est pas toujours gaie. Si certains sortent la tête de l’eau, la majorité connaît une galère indescriptible. Beaucoup n’ont pas été armés pour anticiper comme il se doit leur après-carrière et les décès en cascade interpellent. Dimanche matin à la Bibliothèque nationale au Plateau, à travers une assemblée générale qui a débouché sur la mise sur pied de la Mutuelle des anciens footballeurs de Côte d’Ivoire (MAFCI), avec pour PCA Louis Gnali et président Tchétché Aimé, un nouvel espoir est né. Pour Laurent Pokou, membre du Conseil d’administration de la MAFCI, «les anciens footballeurs ont trop végété. Le PCA nous apportera beaucoup. Prenons-nous au sérieux. Les gens nous regardent…». On a retrouvé quatre générations d’anciens footballeurs. De Jean Kéita à Gnahoré Bernard en passant pas Batoblé Cyprien, Aka Emmanuel, Sékou Coulibaly, Ben Salah, Lignon Nagbeu et autres N’Da Kouadio René. L’ex-gardien de l’Africa Sports et du Stella, aujourd’hui employé à la Caisse d’épargne, Obou Macaire, père de quatre enfants, se réjouit de la naissance de la MAFCI. « Nous avons des anciens qui souffrent beaucoup. On ne fait pas de concurrence mais la vie est faite de pyramide. Il y a des gens qui sont arrivés au haut niveau, d’autres non. C’est la chaîne qui peut nous permettre de vivre… ». Quant à Tchétché Aimé, ancien défenseur des Eléphants, il est certain que si les anciens footballeurs sont solidaires, «tous bénéficieront de la MAFCI ». Thiero Omer, ancien défenseur du RIO d’Anyama, de l’Africa et des Eléphants est malheureux. Père de six enfants, il ne comprend pas pourquoi les anciens footballeurs sont rangés aux placards. « Beaucoup de nos coéquipiers sont morts dans la misère. C’est triste. Avec ce que nous avons fait pour le pays, l’Etat doit nous aider financièrement. De quoi vit-il ? « Aujourd’hui, je me débrouille… ». Kouadio Théodore, l’ancien gardien de l’Africa, de l’Asec et de la JCAT a mis un terme à sa carrière en 2003. Lui, profite bien de son diplôme d’entraîneur de gardiens de but. « Il ne faut pas se voiler la face. Sur 10 anciens footballeurs, seuls deux ou trois ont une activité lucrative. Le reste vivote. C’est difficile, jure-t-il. J’ai deux filles et je me débrouille en entraînant les gardiens de but… Les autorités doivent nous aider. La direction technique nationale doit continuer à nous aider avec les formations et autres séminaires. Si d’autres personnes imitent la DTN, les anciens footballeurs ne seront pas malheureux».
C’est avec joie que nous avons retrouvé le rugueux Kablan Miézan Victoria. L’ex-milieu de l’ASC Bouaké et de l’Africa Sports qui a arrêté en 1990, a pris de l’âge. « Je fais mes business (Rires), a-t-il laissé entendre. J’ai quatre enfants dont trois filles. Deux d’entre eux sont en Europe. Notre reconversion est très difficile. Gnali Louis a pitié des anciens footballeurs et veut nous aider. Entre nous, il y a trop de traîtres.
Chacun veut avoir pour lui seul. Nous avons pourtant joué ensemble et il faut que nous soyons solidaires. Dans la grisaille, certains anciens footballeurs tels Alain Gouaméné, Kaby Appolinaire, Didier Otokoré font plutôt envie que pitié. Dago Charles, par exemple, ex-feu follet du Stade d’Abidjan, de l’Africa, de Lokeren et d’Al Jazeera a terminé sa carrière en 2009 au Koweït. Il est conscient que la vie des anciens footballeurs ivoiriens n’est pas reluisante mais espère que la MAFCI consolidera les liens exprimés sur les différents stades. «Je pense beaucoup de bien de cette mutuelle. J’espère que ceux qui l’animeront seront de bonne fois et auront des idées novatrices. Personnellement, j’avais voulu être entrepreneur, directeur de société… mais je suis revenu à mes vieilles amours. Je suis le directeur sportif du Stade d’Abidjan. Nous avons monté un centre de formation. Ça va… J’ai cinq enfants et je me porte bien. C’est le plus important ».
Guy-Florentin Yameogo