On en sait davantage sur l’auteur du vol s 518 millions de Fcfa des caisses de l’université Houphouët-Boigny. Devant la presse hier à son cabinet, le ministre de l’Enseignement supérieur a pointé le doigt sur l’ancien président de ce temple du savoir. « Téa Gokou a pris cette somme qui a disparu à l’université. Il m’a dit avoir oublié de porter plainte. Pis, le président de l’université est allé dire au président Gbagbo que je lui cherche noise quand on a voulu poursuivre l’affaire. Au lieu de chercher l’auteur du vol, Téa Gokou a réclamé deux milliards de Fcfa pour résoudre les problèmes de l’université », a accusé Cissé Ibrahim Bacongo. Le premier responsable de l’enseignement supérieur est revenu sur ce problème pour dénoncer le « martyr » qu’il dit avoir vécu sous les soleils de la refondation. Pour Cissé Ibrahim Bacongo, la crise à l’Institut polytechnique Houphouët-Boigny (Inphb) trouve ses origines dans la magouille instaurée par l’ancien directeur, Ado Gossan. Sous son règne, de nombreux élèves qui n’avaient pas le niveau ont été admis dans les classes préparatoires de cette grande école. Conséquence : ces recrutés « parallèles » ont lamentablement échoué aux concours d’accès aux cycles ingénieurs. A ses yeux, les manifestations de rue de ces recalés sont orchestrées par des enseignants dont l’un a avoué son implication dans cette fronde devant des témoins oculaires. « Ce sont les professeurs qui sont responsables de l’hécatombe constatée cette année. Certains ont fat croire à leurs élèves que les concours pour accéder aux cycles de formation des ingénieurs n’étaient que des formalités », a insisté le ministre Cissé. Pour lui, les marches ne vont changer en rien les résultats sortis des jurys qui ont délibéré selon les normes académiques. « Nous avons dû recruter des élèves pour le cycle ingénieur avec des moyennes inférieures à 10/20. Ceux qui manifestent ont des moyennes qui tournent autour de 2/10 », a indiqué Cissé Ibrahim Bacongo.
Nomel Essis
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