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Politique Publié le vendredi 5 octobre 2012 | Nord-Sud

Problème d’assainissement, odeur nauséabonde : Au secours, les regards nous empoisonnent !

© Nord-Sud Par DR
Assainissement des alentours des écoles : l’opération démarre au Lycée technique d’Abidjan
En exécution de la décision du Comité Interministériel d’Assainissement autour des établissements scolaires et universitaires, comité au sein duquel figurent tous les ministères d’enseignement, le Ministère de la Salubrité Urbaine a démarré, mardi 04 Septembre, l’opération de déguerpissement au Lycée Technique de Cocody
Les infrastructures d’assainissement public ont pris un coup insalubre depuis la crise ivoirienne. Parmi elles, les regards défectueux qui puent à longueur de journée et qui débordent quand il pleut.


Ces regards qui «tuent». On serait bien tenté de le dire tant l’odeur nauséabonde de ces conduits ouverts défectueux assomme de plus en plus les Abidjanais. A Angré, les habitants de la cité qui fait face à l’ « hôtel le Calao », en savent quelque chose. Devant les grilles d’entrée de leurs domiciles, plusieurs regards ouverts. Et cette odeur permanente de charogne qu’ils dégagent à longueur de journée ! On ne se contente plus de prévenir les passants : « Attention regard ouvert ! », mais il faut aussi qu’ils se bouchent le nez. Quant aux chauffeurs de wôrô-wôrô (véhicule de transport en commun), s’ils n’y prennent garde, ce sont les pneus de leurs voitures qui s’enfoncent dans ces conduits ouverts. Les gérants de cabine qui font face à ce spectacle désolant sont la proie de ces exhalations exécrables. Cependant, les riverains peuvent encore s’estimer heureux parce que les regards ne sont pas situés à l’intérieur de leurs cours, comme c’est le cas chez les Yao et les Coulibaly. Ces deux familles habitent au bord de la route du Mahou, dans des villas qui jouxtent « la poissonnerie le Mahou ». On ignore si c’est une erreur du propriétaire ou du maçon. En tout cas, les regards se sont retrouvés dans l’enceinte de leurs cours. Au début, ils ne s’en plaignaient pas. Mais depuis quel­ques mois, ces ouvrages ont commencé d’abord par puer fortement, selon les locataires. Puis, par déborder même lorsqu’il ne pleut pas. « Quand il pleut, le trop plein d’eau inonde totalement la cour. Nous sommes obligés de la vider avec des sceaux », explique la gérante de la « poissonnerie le Mahou » qui habite chez la famille Yao. Les Coulibaly se livrent au même exercice périlleux en temps d’averses. Ils ont maintes fois signalé le problème aux services de la Société de distribution d’eau de Côte d’Ivoire (Sodeci). La dernière plainte en date, c’était face aux responsables du Programme d’urgence d’infrastructures urbaines (Puiur), au cours d’une rencontre qui concernait l’état des canalisations et des exutoires du Mahou. Mais le problème est assez vaste. Au Plateau-Dokui, non loin de la « pharmacie Fatima », un autre regard défectueux cause des misères aux riverains. Bien que fermé, il empeste permanemment. Les plus touchés, ce sont les vendeurs qui se trouvent au bord de la route non bitumée. Toutefois, lorsqu’il pleut, le problème s’étend aux automobilistes et aux passants. Car l’ouvrage déborde et inonde une partie de la voie, la coupant presque. Ici, on n’a pas l’idée de saisir qui que ce soit pour s’en plaindre. Pareil aux Deux-Plateaux, à quelques mètres du « Glacier les Oscars». Au bord du boulevard Latrille qui longe ce commerce (du côté de la 7ème tran­che), regard défaillant en vue. Celui-là pue moins mais se signale très souvent lorsqu’il y a une averse. Il déborde. Sur le trottoir, d’autres regards sont ouverts. Les voleurs sont passés par là. Ils ont emporté les couvercles qui leur servent de fonds de commerce. Le phénomène tend à prendre de l’ampleur et touche de plus en plus de quartiers. Parmi eux, Attécoubé, non loin de la mairie. Les ouvrages d’assainissement se font vieux dans ce secteur et polluent la population à la moindre averse. Pour faire face à ces désagréments, les regards sont tournés vers le service assainissement de la Sodeci. Nous avons adressé un e-mail à la direction de ce département qui n’a pas encore répondu.

Raphaël Tanoh
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