Les Nations Unies attendent l’accélération de la Réforme du Secteur de la Sécurité (RSS). Dimitri Titov, secrétaire général Adjoint des Nations Unies chargé de la paix, accompagné d’une forte délégation de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI), l’a expliqué hier au cours d’une séance de travail avec le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, Hamed Bakayoko au cabinet de ce dernier. « Je suis venu faire des observations sur la situation sécuritaire en Côte d’ivoire et éventuellement l’améliorer en tentant compte de la réconciliation et le désarmement », a d’emblée expliqué Dimitri Titov. Puis, il a félicité le ministre d’Etat et les équipes en charges de la question des armes légères. «Aujourd’hui, la circulation de armes légères connaît une nette amélioration », a-t-il justifié. Il a d’ailleurs informé ses interlocuteurs que « 7 millions de dollars sont prévus pour la gestion de la politique de collecte des armes légères ». Il a également annoncé que les Nations Unies « envisagent la réduction de la taille de leur mission » en Côte d’ Ivoire. C’est pourquoi, le secrétaire général Adjoint des Nations Unies chargé de la paix souhaite que les reformes soient menées avec célérité. « Il faut aller à l’essentiel, a-t-il plaidé. Il faut accélérer la Réforme du Secteur de la Sécurité. Il faut comprimer les délais ». Pour lui, des « efforts » ont été certes faits mais il est impérieux que l’Etat traite la « question du système parallèle de sécurité (dozos)». Outre cela, Dimitri Titov a appelé à une « bonne collaboration » des Polices de la sous-région, notamment dans la « lutte contre le terrorisme et les stupéfiants ». A sa suite, le ministre d’Etat Hamed Bakayoko a expliqué la politique du Gouvernement. Il a insisté que prioritairement celui-ci entend « développer et améliorer le niveau de vie des citoyens par des reformes sociales et économiques ». Il a indiqué au secrétaire général Adjoint des Nations Unies chargé de la paix qu’en matière de sécurité, le Gouvernement « s’efforce de travailler selon le standard des pays respectant les droits de l’Homme. Toutefois, il a reconnu que la résolution des problèmes sécuritaires en Côte d’Ivoire « requiert l’expertise de l’ONU », mais aussi beaucoup de subtilité en ce qui concerne le cas des dozos, car cette confrérie est avant tout un phénomène culturel. L’Etat ne baisse pas les mains pour autant, mais a besoin de moyens. « Il faut beaucoup de moyens et de la souplesse dans l’embargo qui frappe notre pays afin d’équiper convenablement les services de sécurité », a plaidé le ministre de l’Intérieur.
SercomMEMI
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