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Politique Publié le lundi 8 octobre 2012 | L’intelligent d’Abidjan

Coopération policière / Voulant déstabiliser le régime Ouattara : Deux Ivoiriens et un Ghanéen mis aux arrêts par les polices ghanéenne et ivoirienne

Le conseiller spécial du ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, le commissaire principal Touré Seydou, a animé le samedi 6 octobre 2012, un point de presse au siège des Renseignements Généraux. Il était accompagné du commissaire Angui Alain Eboua, chef d’Interpol-Côte d’Ivoire et du commissaire Raoul Ebané Anselme, sous-directeur de la documentation et des moyens opérationnels. Ils ont annoncé l’arrestation au Ghana de deux Ivoiriens et d’un Ghanéen soupçonnés de vouloir déstabiliser le régime ivoirien. L’extradition des deux Ivoiriens a été rendue possible grâce à la procédure simplifiée entre Interpol-Ghana et Interpol-Côte d’Ivoire. Ci-après, l’intégralité du discours.

«Le 14 septembre 2012, deux Ivoiriens et un Ghanéen ont été interpellés par la Police Régionale de Cape Coast alors qu’ils tentaient de se procurer illégalement des armes et des munitions. Ils ont été interpellés suite à des informations parvenues à la police ghanéenne, selon laquelle des Ivoiriens, dont un ex-sergent de l’armée ivoirienne et un politicien, cherchaient des fournisseurs pour l’achat d’armes et de munitions. Lors de sa conférence de presse, le Commandant Régional Central de la Police, le commissaire adjoint de Police, M. Stephen Andoh Kwofie, a affirmé que le 13 septembre 2012, le police avait eu des informations selon lesquelles deux Ivoiriens, Tapé Zéré Jean-Claude et Daké Blaise Aimé et le nommé Nana Mbra, de nationalité ghanéenne, qui s’est fait passer pour un capitaine de la marine marchande, s’étaient rendus à Cape Coast (Ghana) en vue de se procurer des armes et des munitions dans le but de déstabiliser le gouvernement du Président Alassane Ouattara de la Côte d’Ivoire. Informée, la police de Cape Coast a surveillé la situation et a présenté des agents de police comme étant les fournisseurs. Ainsi, suite aux rencontres entre ‘’fournisseurs’’ et les Ivoiriens, il avait été décidé que les fournisseurs d’armes rencontrent les acheteurs pour des négociations après que ces derniers aient établis la liste de leurs besoins. Comme convenu, les deux Ivoiriens sont arrivés au lieu du rendez-vous à Cape Coast autour de 7h20 mn, le 14 septembre 2012, pour répondre à des « fournisseurs » qui avaient apporté avec eux cinq fusils d’assaut AK47 et une boîte de munitions 1400762 comme échantillons. Ils ont par la suite souhaité passer une commande de 600 kalachnikovs, dont 50 fusils à lunette (Dragunov), 50 pistolets automatiques, 50 lance-roquettes et plusieurs munitions dont l’unité devait coûter 1 dollar. Selon lui, les Ivoiriens ont été arrêtés quand ils sont allés inspecter le véhicule dans lequel les armes ont été stockées. M. Andoh Kwofie a précisé que les enquêtes de police ont révélé que les deux Ivoiriens s’étaient fait inscrire dans le pays comme des refugiés, mais qu’ils ne sont restés dans aucun camp d’enregistrement depuis leur arrivée au Ghana il y a environ 20 mois. Au lieu de cela, ils ont plutôt réussi à trouver des emplois dans un hôtel de Cape Coast, l’un comme agent de sécurité (Daké Blaise Aimé) et l’autre comme jardinier et cuisinier (Tapé Zéré Jean-Claude). La police ghanéenne a donc ouvert une enquête qui a confirmé leur implication dans une tentative de déstabilisation du régime ivoirien, car ces armes devaient servir à mener une opération militaire en Côte d’Ivoire. C’est ici le lieu de remercier les autorités tant politiques que policières ghanéennes pour leur franche collaboration dans le domaine judiciaire».
A Dedi
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