Le forum social initié par le Premier ministre Ahoussou Jeannot est rentré dans sa phase active avec l’ouverture le lundi 8 octobre 2012 à Grand-Bassam de l’atelier sur la révision du statut général de la Fonction publique et de la réforme administrative. Le ministre de la Fonction publique n’y était pas mais a dépêché son directeur de cabinet, le colonel Kpangni Moro Albert, qui a lu son discours à l’ouverture des travaux. Cent trois (103) délégués représentant quatre vingt cinq (85) organisations syndicales participent aux travaux qui seront à leur apothéose mercredi. A ces participants, l’envoyé du ministre Gnamien Konan a craché ce qu’il a appelé ses deux vérités et qui doivent guider les travaux des séminaristes. ‘’Vous ne devez en aucun cas perdre de vue dans vos propositions les contraintes financières de l’Etat. Vous devez absolument tenir compte de ce paramètre. A ce propos, je me dois de vous tenir un langage de vérité. Première vérité : l’Etat ne peut pas aller au-delà de ses possibilités. Deuxième vérité : nous devons tous reconnaître que malgré le gel des salaires depuis 1988, l’Etat a pu consentir des efforts pour améliorer les conditions de rémunération de bon nombre de fonctionnaires’’, a dit le capitaine Kpangni Moro. Qui cite les reclassements et les avancements pour les enseignants, l’octroi de prime pour les agents des régies financières et l’allocation d’indemnités aux corps paramilitaires (douanes, affaires maritimes, eaux et forêts). L’objectif de la réforme est de bâtir , selon le directeur de cabinet du ministre de la Fonction publique, une administration de développement moderne au service des citoyens. Tout en exprimant la position du gouvernement sur le sujet, l’orateur a averti que son département ministériel sera attentif aux propositions visant la correction des injustices au niveau des salaires, des primes, des indemnités et autres avantages financiers. Pour situer tout l’intérêt de la réforme en cours, il est revenu au conseiller spécial du Premier ministre, Simone Tchinah, d’éclairer la lanterne de tous à travers une communication. ‘’Les dysfonctionnements liés au blocage des indices de salaire depuis plus de 20 ans ont entrainé des dérapages, des remous sociaux, des insuffisances de rendement qui ont conduit à l’octroi d’avantages à ceux qui se sont fait le plus entendre, entraînant une injustice pour la majorité des autres agents de l’Etat’’, a-t-elle fait observer. Il convient de noter que le texte à réviser, appelé « statut général de la Fonction publique » date de 1964. Sa première réforme a été faite en 1992 suivant la loi 92-570 du 11 septembre 1992. Le premier ministre de Côte d'Ivoire à cette époque était Alassane Ouattara, avec pour ministre de la Fonction publique, Jean Jacques Béchio. 20 ans après, le Président Ouattara veut corriger le Premier ministre Alassane Ouattara.
S. Debailly
S. Debailly