Le bilan d’Anne Ouloto, après un an de lutte La commune d’Adjamé est actuellement la cible du ministère de la Salubrité urbaine. Dans la commune du maire Youssouf Sylla, Anne Ouloto et ses bulldozers n’y sont pas allés de main morte. A l’ancienne gare Renault (Mirador), les boxes précaires construits par des marchands de friperies et autre petits vendeurs ont été tous détruits par les machines. Il en est de même au niveau du rond point de l’ex-cinéma liberté. La destruction de ces baraques a rendu la circulation désormais plus aisée dans ces deux lieux connus pour la fréquence des embouteillages. Au niveau du forum des marchés, les traces du passage des agents du ministère de la Salubrité urbaine sont également visibles. Les magasins qui se trouvaient sur le domaine public respectent aujourd’hui les six mètres de distance prévus entre les boxes et le trottoir. Les stores ont été enlevés. Mais l’intervention du ministère de la Salubrité urbaine dans la grande commune commerciale, n’a pas été sans difficulté. Le premier jour de l’opération, les engins venus nettoyer les abords du groupe scolaire primaire Satigui Sangaré et des lycées Nangui Abrogoua et Harris, ont été pris à partie par des commerçants déchaînés. Leur détermination a eu raison de la bonne volonté des agents du ministère. Conséquence : l’opération a tourné court. Les écoles ciblées sont toujours otage des étales des commerçants, même si les abords ont été libérés.
Persistance des difficultés
Depuis sa nomination au poste du ministère de la Salubrité urbaine, Anne Désirée Ouloto et ses collaborateurs ont toujours rencontré des écueils sur leur chemin. Celle que l’on a fini par surnommer «maman bulldozer» a surmonté de nombreuses difficultés. A commencer par le refus des commerçants de quitter les sites illégalement occupés. Cela, malgré les mises en demeure et communiqués d’informations. ‘’Maman bulldozer’’ a dû mener quelques actions d’éclat ou «actions commando » afin que les commerçants prennent la pleine mesure de ce qu’elle entendait faire. Au premier rang de ces actions, « la rue princesse ». La célèbre rue des joies abidjanaises était l’exemple même de l’insalubrité généralisée. Les maquis géants qui foisonnaient le long de la rue débordaient sur les caniveaux. Lesquels n’arrivaient plus à jouer leur rôle d’évacuation des eaux usées et pluviales. Ces eaux débordaient sur la chaussée. Les riverains ont dû faire contre mauvaise fortune bon cœur pour s’habituer également aux nuisances sonores. Tout le long de cette rue, poussaient aussi des chambres de passe où des mineurs s’adonnaient à la prostitution. Avec ses machines, la ministre de la Salubrité urbaine a recadré la rue. Les maquis, suite au passage des bulldozers ont libéré les emprises de servitude et les caniveaux. Sur le boulevard Valérie Giscard d’Estaing (VGE), les commerçants de véhicules d’occasion, à la vue des bulldozers, ont fini par entendre raison. En concertation avec le ministère de la Salubrité urbaine, ils ont trouvé un site de recasement du côté de l’ancien site du manège, à Treichville. Sur le boulevard Latrille, les commerçants installés anarchiquement sur le trottoir ont été déguerpis. Aujourd’hui, la circulation est devenue plus fluide sur cette voie. En prime, le ramassage quotidien des ordures, la création d’une brigade de lutte contre l’insalubrité. Un an et demi, Anne Désirée Ouloto a donné un nouveau visage à Abidjan. Même s’il y a eu des écueils dans certaines communes, notamment Abobo, où elle n’a pu se rendre et des impairs liés au non suivi des décisions dues à certains impondérables. Mais tirant les leçons du passé, le ministère de la Salubrité urbaine s’apprête à lancer une nouvelle phase dans sa lutte contre l’insalubrité (voir encadré).
Dao Maïmouna
Persistance des difficultés
Depuis sa nomination au poste du ministère de la Salubrité urbaine, Anne Désirée Ouloto et ses collaborateurs ont toujours rencontré des écueils sur leur chemin. Celle que l’on a fini par surnommer «maman bulldozer» a surmonté de nombreuses difficultés. A commencer par le refus des commerçants de quitter les sites illégalement occupés. Cela, malgré les mises en demeure et communiqués d’informations. ‘’Maman bulldozer’’ a dû mener quelques actions d’éclat ou «actions commando » afin que les commerçants prennent la pleine mesure de ce qu’elle entendait faire. Au premier rang de ces actions, « la rue princesse ». La célèbre rue des joies abidjanaises était l’exemple même de l’insalubrité généralisée. Les maquis géants qui foisonnaient le long de la rue débordaient sur les caniveaux. Lesquels n’arrivaient plus à jouer leur rôle d’évacuation des eaux usées et pluviales. Ces eaux débordaient sur la chaussée. Les riverains ont dû faire contre mauvaise fortune bon cœur pour s’habituer également aux nuisances sonores. Tout le long de cette rue, poussaient aussi des chambres de passe où des mineurs s’adonnaient à la prostitution. Avec ses machines, la ministre de la Salubrité urbaine a recadré la rue. Les maquis, suite au passage des bulldozers ont libéré les emprises de servitude et les caniveaux. Sur le boulevard Valérie Giscard d’Estaing (VGE), les commerçants de véhicules d’occasion, à la vue des bulldozers, ont fini par entendre raison. En concertation avec le ministère de la Salubrité urbaine, ils ont trouvé un site de recasement du côté de l’ancien site du manège, à Treichville. Sur le boulevard Latrille, les commerçants installés anarchiquement sur le trottoir ont été déguerpis. Aujourd’hui, la circulation est devenue plus fluide sur cette voie. En prime, le ramassage quotidien des ordures, la création d’une brigade de lutte contre l’insalubrité. Un an et demi, Anne Désirée Ouloto a donné un nouveau visage à Abidjan. Même s’il y a eu des écueils dans certaines communes, notamment Abobo, où elle n’a pu se rendre et des impairs liés au non suivi des décisions dues à certains impondérables. Mais tirant les leçons du passé, le ministère de la Salubrité urbaine s’apprête à lancer une nouvelle phase dans sa lutte contre l’insalubrité (voir encadré).
Dao Maïmouna