Les rumeurs d’attaques et les agressions avérées contre le régime sont-elles de nature à freiner le processus de réconciliation nationale ?
Tout à fait. C’est pour cette raison qu’il est important qu’on s’asseye et qu’on réfléchisse à un mode de réconciliation pour la Côte d’Ivoire. Chaque pays connaît sa crise. Prenons le cas du Libéria. C’était un pays en faillite. Cela veut dire qu’il n’y avait pas d’institutuions. C’est pareil pour le Rwanda. Alors qu’ici en Cîte d’Ivoire les institutions de la République existent. Il y a eu une crise. Le temps est venu que nos dirigeants arrêtent un mode de règlement de ce conflit. On veut gérer cette crise comme celles du Rwanda, de l’Afrique du Sud. Cela crée un blocage. Ça va lentement. Certains se plaignent qu’on arrête des personnes supposées avoir commis des crimes. Ils proposent que tous soient libérés et qu’une grâce soit prise. Mais avant de décider de tout cela, il faut d’abord avoir une concertation.
Les autorités ont créé la Commission dialogue, vérité et réconciliation, beaucoup d’initiatives sont prises. Estimez-vous qu’elle n’est pas adaptée au contexte ivoirien ?
La Commission dialogue, vérité et réconciliation a un mandat. Son travail consiste à mener des enquêtes, à recueillir des informations et, après regroupement de tout cela, faire un compte rendu au président de la République. Je pense que c’est ce qui a été fait. Maintenant, comment elle a procédé ? Qu’est-ce qu’on attend du président ? C’est à ces questions qu’il faut répondre. Une fois le dossier remis au président, lorsqu’il l’aura étudié, il prendra une décision politique pour la réconciliation. Le retour de la cohésion sociale est entièrement entre les mains du chef de l’Etat. Mais avant de prendre sa décision, il doit tenir compte de beaucoup de facteurs. Ce n’est pas parce que nous voulons la réconciliation qu’il faut balayer d’un revers de la main toutes les informations de déstabilisation qui nous parviennent. Il faut mener une enquête sérieuse.
Parlant de rapport, la Cdvr avait deux ans pour présenter le document. Est-ce à dire que le travail présenté au président marque la fin de sa mission ?
Je ne crois pas que sa mission soit terminée. Je pense que c’est un rapport à mi-parcours.
Je crois qu’il faut laisser le temps au président et à la Cdvr de faire leur travail. On vient de finir la guerre il y a à peine un an. Il ne faut pas s’attendre à un miracle. On doit laisser le président et la Cdvr mener des enquêtes. Nous devons tous les aider dans cette mission.
Entretien réalisé par Bamba K. Inza
Tout à fait. C’est pour cette raison qu’il est important qu’on s’asseye et qu’on réfléchisse à un mode de réconciliation pour la Côte d’Ivoire. Chaque pays connaît sa crise. Prenons le cas du Libéria. C’était un pays en faillite. Cela veut dire qu’il n’y avait pas d’institutuions. C’est pareil pour le Rwanda. Alors qu’ici en Cîte d’Ivoire les institutions de la République existent. Il y a eu une crise. Le temps est venu que nos dirigeants arrêtent un mode de règlement de ce conflit. On veut gérer cette crise comme celles du Rwanda, de l’Afrique du Sud. Cela crée un blocage. Ça va lentement. Certains se plaignent qu’on arrête des personnes supposées avoir commis des crimes. Ils proposent que tous soient libérés et qu’une grâce soit prise. Mais avant de décider de tout cela, il faut d’abord avoir une concertation.
Les autorités ont créé la Commission dialogue, vérité et réconciliation, beaucoup d’initiatives sont prises. Estimez-vous qu’elle n’est pas adaptée au contexte ivoirien ?
La Commission dialogue, vérité et réconciliation a un mandat. Son travail consiste à mener des enquêtes, à recueillir des informations et, après regroupement de tout cela, faire un compte rendu au président de la République. Je pense que c’est ce qui a été fait. Maintenant, comment elle a procédé ? Qu’est-ce qu’on attend du président ? C’est à ces questions qu’il faut répondre. Une fois le dossier remis au président, lorsqu’il l’aura étudié, il prendra une décision politique pour la réconciliation. Le retour de la cohésion sociale est entièrement entre les mains du chef de l’Etat. Mais avant de prendre sa décision, il doit tenir compte de beaucoup de facteurs. Ce n’est pas parce que nous voulons la réconciliation qu’il faut balayer d’un revers de la main toutes les informations de déstabilisation qui nous parviennent. Il faut mener une enquête sérieuse.
Parlant de rapport, la Cdvr avait deux ans pour présenter le document. Est-ce à dire que le travail présenté au président marque la fin de sa mission ?
Je ne crois pas que sa mission soit terminée. Je pense que c’est un rapport à mi-parcours.
Je crois qu’il faut laisser le temps au président et à la Cdvr de faire leur travail. On vient de finir la guerre il y a à peine un an. Il ne faut pas s’attendre à un miracle. On doit laisser le président et la Cdvr mener des enquêtes. Nous devons tous les aider dans cette mission.
Entretien réalisé par Bamba K. Inza