Les prix des denrées alimentaires, tels que le riz, le sucre, la viande, l’huile ainsi que la tomate continuent de prendre l’ascenseur. Ce, en dépit des nombreux accords et protocoles signés entre le gouvernement et les acteurs, en vue d’une éventuelle réduction des coûts de ces produits. Dagobert Banzio, ministre du Commerce, a animé, le lundi 8 octobre dernier, en fin de soirée, une conférence de presse à la Chambre de commerce et d’industrie, au Plateau. Parlant du riz, il a indiqué que, dans le souci de réduire une hausse tendancielle, deux protocoles ont été signés au mois de septembre 2011 et en avril 2012. Mais, jusqu’à ce jour, les cours n’ont pas encore baissé comme le souhaite le gouvernement. «Globalement, on note que les prix pratiqués actuellement sont inférieurs aux prix de ces quatre dernières années», a fait remarquer le ministre du Commerce. Par contre, il note la hausse de deux variétés. Notamment, le riz semi luxe (3x15) et la variété appelé Hom Mali. S’agissant du sucre, le conférencier croit dur comme fer que, le protocole d’accord obtenu, le 28 juin 2012, avec les acteurs pour la vente du kilogramme du sucre granulé blanc, sucre granulé roux et le sucre morceau blanc, est scrupuleusement respecté à 99% et 95% par les commerçants. Malheureusement, ces différents prix annoncés ne cadrent pas avec la réalité du terrain. Au niveau du kilogramme de la viande de bœuf et du mouton, une hausse est observée. Le prix moyen du kilogramme relevé début septembre, selon le ministre du Commerce, est 2250 Fcfa pour la viande de bœuf sans os et 2200 Fcfa pour la viande de bœuf avec os. S’agissant de la viande de mouton, le kilogramme en début du mois de septembre est entre 2500 Fcfa et 3500 Fcfa. Dagobert Banzio explique que cette hausse est due à la crise qui secoue le Mali, premier fournisseur de bétail à la Côte d’Ivoire. S’agissant du gaz butane, subventionné par l’Etat, depuis des années, les prix continuent de flamber sans aucune raison valable. Ici, chaque revendeur fait ce qu’il veut. Ce qui a amené le ministre du Commerce à appeler les revendeurs à plus de civisme. «Nous assistons à un véritable incivisme de la part des revendeurs», a-t-il ajouté. Même constat au niveau du litre d’huile. Il est passé de 900 Fcfa à 1075 Fcfa. Il en est de même, selon Dagobert Banzio, de la tomate et le lait. Il ajoute que, malgré les actions du gouvernement, les prix continuent de grimper. Mais, à quand la réduction des prix de ces produits ? Dagobert Banzio porte le manteau de l’optimisme. En attendant, les Ivoiriens continuent de payer cher.
Joseph Atoumgbré
Joseph Atoumgbré