Les automobilistes sont obligés d’emprunter de nouvelles voies pour circuler à la Riviera parce que les travaux de la construction de l’échangeur de la Riviera 2, ont débuté. Notre reportage.
Il est 10h30, lorsque notre véhicule de reportage arrive au carrefour ‘’André Malraux, un agent nous indique la déviation à suivre pour aller à la Riviera 2. Comme moi, le chauffeur comprit que les habitudes ont changé non seulement à la Riviera, mais aussi sur la voie reliant Bingerville à Adjamé depuis le 8 octobre dernier suite à la réorganisation de la circulation du fait du démarrage des travaux de l’échangeur. Au carrefour de la Riviera 2, comme à l’accoutumée, cet endroit grouille de monde. Mais, à la première station ‘’Total’’ aux feux de ce carrefour, les travailleurs devisent. « Bonjour, quelle répercussion des travaux de l’échangeur sur votre activité ?», ai-je demandé à Cissé Abdoul Saïd, l’un des gérants. «Monsieur le journaliste, vous-même vous nous voyez en train de parlementer. C’est dire qu’on n’a rien à faire parce que nous n’avons plus de clients», affirme-t-il avec beaucoup d’amertume. Et d’ajouter : «nous ne faisons pas le tiers de nos gains habituels ». Son collègue, M. Tanoh est plus précis : «nos recettes journalières n’atteignent pas 300.000 frs». Cependant, Cissé Abdoul Saïd ne désespère pas. Il croit savoir que des négociations ont cours pour dédommager les entreprises qui souffrent de cette situation. Les chauffeurs de taxis communaux, non plus, ne sont pas heureux. Selon Luc Kouassi, conducteur sur la ligne Riviera 2-Angré, leurs difficultés se sont accrues. « Avec les déviations, nous devons payer plus de carburant. Ça joue sur nos avoirs», avance-t-il. En outre, il indique que certains clients déboussolés par la fermeture de certaines voies ne viennent pas emprunter leurs véhicules : «on perd des clients. Pourtant, personne n’en parle», regrette-t-il. Jean Koffi, également chauffeur sur cette même ligne ne dit pas autre chose. « Je perds près de 4000 à 5000 FCFA par jour à cause de cette situation », clame-t-il. Pour lui, cela est dû au fait qu’il doit mettre environ 30 à 40 mn entre la Riviera 2 et Angré contre 15 à 20 mn par le passé. Car aux heures de pointe, il y a trop d’embouteillages. Cette situation contraste avec celle des chauffeurs de mini-cars communément appelés ‘’gbaka’’. Selon Cissé Mamadou qui exerce sur l’axe Bingerville-Adjamé, les bouchons ne sont pas impressionnants depuis le démarrage des travaux. « Sincèrement, on s’attendait au pire. Mais, je constate qu’il n’y a pas un grand changement ». Son collègue Ibrahim Coulibaly abonde dans le même sens. « La situation est la même pour les gbaka. Ma recette n’a pas diminué», se réjouit-il. C’est également l’avis des travailleurs chargés de la régulation depuis le 8 octobre. « Nous sommes 100 agents formés durant une semaine à l’Ecole de police pour réguler la circulation jusqu’à ce que la construction de l’échangeur soit achevée. Pour le moment c’est la première vague de 50 personnes qui a été déployée », révèle Arthur Konan Lela. Selon lui, les agents ont pour but de réduire les désagréments causés aux automobilistes. C’est pourquoi, ils ont été déployés aux différents carrefours. « En dehors du premier jour où nombre de conducteurs n’avaient pas l’information, tout se passe bien », affirme-t-il. Et de poursuivre : « il y a peu d’embouteillages même aux heures de pointe ». Car, dira Arthur Lela, dès 6 h et ce jusqu’à 22h tous les jours, les agents sont aux différents carrefours pour le bonheur des automobilistes. «Nous nous relayons. En outre, les agents de la Police nationale sont à nos côtés pour dissuader les quelques récalcitrants», annonce-t-il. Vu le travail abattu qui contribue à la fluidité routière, son confrère, Judicaël Dié, croit dur comme fer que l’Etat va rendre la monnaie à ces travailleurs en leur donnant la possibilité d’intégrer la Police nationale à la fin de leur mission.
Ahua K
Il est 10h30, lorsque notre véhicule de reportage arrive au carrefour ‘’André Malraux, un agent nous indique la déviation à suivre pour aller à la Riviera 2. Comme moi, le chauffeur comprit que les habitudes ont changé non seulement à la Riviera, mais aussi sur la voie reliant Bingerville à Adjamé depuis le 8 octobre dernier suite à la réorganisation de la circulation du fait du démarrage des travaux de l’échangeur. Au carrefour de la Riviera 2, comme à l’accoutumée, cet endroit grouille de monde. Mais, à la première station ‘’Total’’ aux feux de ce carrefour, les travailleurs devisent. « Bonjour, quelle répercussion des travaux de l’échangeur sur votre activité ?», ai-je demandé à Cissé Abdoul Saïd, l’un des gérants. «Monsieur le journaliste, vous-même vous nous voyez en train de parlementer. C’est dire qu’on n’a rien à faire parce que nous n’avons plus de clients», affirme-t-il avec beaucoup d’amertume. Et d’ajouter : «nous ne faisons pas le tiers de nos gains habituels ». Son collègue, M. Tanoh est plus précis : «nos recettes journalières n’atteignent pas 300.000 frs». Cependant, Cissé Abdoul Saïd ne désespère pas. Il croit savoir que des négociations ont cours pour dédommager les entreprises qui souffrent de cette situation. Les chauffeurs de taxis communaux, non plus, ne sont pas heureux. Selon Luc Kouassi, conducteur sur la ligne Riviera 2-Angré, leurs difficultés se sont accrues. « Avec les déviations, nous devons payer plus de carburant. Ça joue sur nos avoirs», avance-t-il. En outre, il indique que certains clients déboussolés par la fermeture de certaines voies ne viennent pas emprunter leurs véhicules : «on perd des clients. Pourtant, personne n’en parle», regrette-t-il. Jean Koffi, également chauffeur sur cette même ligne ne dit pas autre chose. « Je perds près de 4000 à 5000 FCFA par jour à cause de cette situation », clame-t-il. Pour lui, cela est dû au fait qu’il doit mettre environ 30 à 40 mn entre la Riviera 2 et Angré contre 15 à 20 mn par le passé. Car aux heures de pointe, il y a trop d’embouteillages. Cette situation contraste avec celle des chauffeurs de mini-cars communément appelés ‘’gbaka’’. Selon Cissé Mamadou qui exerce sur l’axe Bingerville-Adjamé, les bouchons ne sont pas impressionnants depuis le démarrage des travaux. « Sincèrement, on s’attendait au pire. Mais, je constate qu’il n’y a pas un grand changement ». Son collègue Ibrahim Coulibaly abonde dans le même sens. « La situation est la même pour les gbaka. Ma recette n’a pas diminué», se réjouit-il. C’est également l’avis des travailleurs chargés de la régulation depuis le 8 octobre. « Nous sommes 100 agents formés durant une semaine à l’Ecole de police pour réguler la circulation jusqu’à ce que la construction de l’échangeur soit achevée. Pour le moment c’est la première vague de 50 personnes qui a été déployée », révèle Arthur Konan Lela. Selon lui, les agents ont pour but de réduire les désagréments causés aux automobilistes. C’est pourquoi, ils ont été déployés aux différents carrefours. « En dehors du premier jour où nombre de conducteurs n’avaient pas l’information, tout se passe bien », affirme-t-il. Et de poursuivre : « il y a peu d’embouteillages même aux heures de pointe ». Car, dira Arthur Lela, dès 6 h et ce jusqu’à 22h tous les jours, les agents sont aux différents carrefours pour le bonheur des automobilistes. «Nous nous relayons. En outre, les agents de la Police nationale sont à nos côtés pour dissuader les quelques récalcitrants», annonce-t-il. Vu le travail abattu qui contribue à la fluidité routière, son confrère, Judicaël Dié, croit dur comme fer que l’Etat va rendre la monnaie à ces travailleurs en leur donnant la possibilité d’intégrer la Police nationale à la fin de leur mission.
Ahua K