Les tentatives de déstabilisation entreprises par des assaillants depuis un certain moment sur l’étendue du territoire Ivoirien, met en péril la sécurité du pays. Dernière en date, Bonoua et Adiaké. Enième attaque contre les positions des forces de l’ordre. Cette fois, c’est la ville de Bonoua, qui a essuyé les tirs des assaillants. C’est dans la nuit du dimanche 13 au 14 octobre, à 23 heures, que des individus puissamment armés, non identifiés, ont pris d’assaut ladite ville. C’est de façon simultanée que 7 assaillants ont braqué le commissariat de police, la brigade de gendarmerie de la ville, puis attaqué ensuite le poste de contrôle des FRCI de Samo, un village situé à 9 Km à l’Est de Bonoua, sur l’axe menant à Aboisso et au Ghana. Ils ont alors emporté dans leur fuite, deux Kalachs, du matériel de communication et fait des blessés. « Il y a eu des morts, quatre blessés dans nos rangs dont trois FRCI et un agent des Eaux et forêts », a indiqué le commissaire de la police de Bonoua, Ambéké Ségla. Et pour faire face à la menace, « des renforts venus de Grand-Bassam pour prêter main forte aux FRCI de Bonoua ont permis de repousser les assaillants, qui se sont enfuis en direction de la frontière ghanéenne », soulignent d’autres sources sécuritaires. « Tout le monde est resté terré chez lui pendant les attaques », affirmait un habitant de cette localité sous le sceau de l’anonymat. Même si, pour le sous-préfet de Bonoua, Magloire Coulibaly, la situation semble désormais sous contrôle. Il n’en demeure pas moins que la ville est restée déserte jusqu’en fin de soirée, où seules les forces de l’ordre circulaient dans les rues, ainsi que quelques femmes sorties pour s’approvisionner en vivres. Les commerces et services étaient également fermés. Toutefois, le récit d’un habitant de Bonoua a indiqué qu’il y a eu des tirs dans la ville d’Adiaké. « C’était chaud toute la nuit à Bonoua, Kakoukro, Adiaké et Samo. Mais, il y a moins de tirs ce matin à Bonoua depuis 5H. Mais, par contre à Samo je crois que les échanges restent violents. Il y a eu un mort là-bas. Les tirs étaient plus nourris là-bas. ». Par ailleurs, des sources policières contactées à Adiaké indiquent que des tirs ont également été entendus à Adiaké. 2 morts, précisant que ce bilan pourrait s’avérer plus élevé, les combats se sont déroulés sur un large périmètre de 33 km, partant de Bonoua à Adiaké. Les dernières attaques en date remontent aux 20 et 21 septembre dernier, notamment à un poste frontalier de la ville de Noé.
RUTH KAMONOU
RUTH KAMONOU