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Société Publié le mardi 16 octobre 2012 | Le Patriote

Tentative de prise de la centrale thermique d’Azito : 9 assaillants arrêtés

© Le Patriote Par DR
Energie électrique : la centrale thermique d`Azito
Les ennemis de la paix en Côte d’Ivoire ont remis le couvert et semblent changer de cible. En effet, pour la première fois depuis le début des attaques en Côte d’Ivoire en aout dernier, des assaillants non encore identifiés, ont attaqué dans la nuit du dimanche à lundi une infrastructure sensible, notamment la centrale thermique d’Azito dans la commune de Yopougon. Bilan de l’assaut criminel, selon le directeur d’Azito, Marc Clissen, la centrale a subi d’importants dommages qui ont réduit de moitié sa capacité. «Le système détection feu a été endommagé et une turbine à gaz est hors service, elle a été attaquée à la grenade», a-t-il détaillé à la presse. Tout en expliquant qu’Azito dispose de deux turbines à gaz qui fournissaient en temps normal 280 mégawatts d’électricité à Abidjan. Aujourd’hui, a-t-il précisé, la capacité été réduite de moitié». Cependant, si l’objectif des assaillants était de plonger la Côte d’Ivoire dans le noir, le directeur d’Azito leur a rappelé que leur action n’a aucun sens car, souligne-t-il, «il y a plusieurs centrales et barrages hydroélectrique dans le pays». Mais comment les agresseurs ont-t-ils opéré ? Selon le ministre auprès du président de la République chargé de la Défense, Paul Koffi Koffi, la centrale d’Azito a été visée vers 03H00 du matin par au moins une dizaine d’"individus armés en tenue militaire qui ont tenté de prendre le site, mais ils ont repoussés. «Il y a eu plusieurs arrestations, nous sommes en train de procéder aux auditions. Effectivement au niveau des ceux qui ont attaqués, il y avait des infiltrations. Après leur forfait, ils se sont dirigés vers le poste de contrôle. Ils ont endommagé l’une des turbines, qui a été arrêtée. Il faut féliciter l’agent de contrôle qui était de service. Il a simulé la fermeture de la deuxième turbine. C’est un élément très courageux que nous tenons à féliciter. Il a résisté aux menaces. La turbine de 150 mégawatts a été arrêtée », a-t-il indiqué. Avant d’ajouter ceci : « En termes de bilan, il y a neuf personnes qui ont été appréhendées. Il y a parmi eux deux policiers, deux gendarmes, trois marins et deux civils. En venant en tenue militaire, ils ont réussi à désarmer nos hommes qui assuraient la garde. Ils ont trompé leur vigilance parce que pour eux, les assaillants étaient arrivés en amis. Heureusement, nous avons pu mettre la main sur certains d’entre eux. La situation est sous contrôle. Tous les sites qui ont été attaqués sont sous contrôle. Les ratissages sont en cours. Le président de la République a demandé à ce qu’on renforce la sécurité des sites stratégiques ». Le ministre Paul Koffi Koffi a précisé que le chef d’escadron de la gendarmerie de Yopougon a été relevé de ces fonctions pour négligence. « Nous avons également pris la mesure de révocation de commandant de l’escadron de la gendarmerie de Yopougon qui avait la responsabilité de la sécurité de la zone de Yopougon et en particulier de la centrale d’Azito. Le chef de l’Etat trouve cela inadmissible, comme ça été fait à Akouédo. Nous insistons auprès de nos hommes, chaque fois qu’il y aura défaillance, nous allons prendre les mesures énergiques qui conviennent », a-t-il insisté. Selon un responsable militaire qui a participé à l’opération, un des assaillants arrêtés a commencé à parler depuis son interpellation. «C’est un Libérien qui parle un français approximatif. Il dit qu’il est un ancien combattant de Charles Taylor. Il a des traces de balles sur son corps. Il dit qu’il a été recruté au Libéria pour venir faire la guerre de libération en Côte d’Ivoire», a révélé notre source. Toujours, selon le responsable militaire, l’assaillant venu du Libéria voisin a donné des éléments sur les stratégies d’attaques que nous gardons secret volontairement. Ce qui est certain, c’est que les FRCI sont en alerte maximum et sont prêtes à en découdre avec l’ennemi. «Nous sommes sur nos gardes et nous ne serons pas surpris par qui que ce soit», a rassuré notre source. C’est pourquoi, des militaires armés de lance-roquettes et de kalachnikovs ont été postés devant la centrale, qui alimente en électricité une bonne partie de la capitale économique ivoirienne. On le voit, ceux qui ambitionnent de créer un sentiment d’insécurité permanente et la psychose au sein des populations ne démordent pas dans leur sale besogne. Cependant, les autorités sont déterminées à contrer toute attaque d’où qu’elle vienne.
Lacina Ouattara
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