Le directeur de l’école de police a subi une attaque d’agresseurs, non identifiés, qui ont tiré à bout portant sur son véhicule, sans emporter le moindre objet. Laissant penser à un règlement de compte.
C’est avec consternation que la nouvelle de la fusillade du Directeur général de l’école de police a été accueillie hier. Le véhicule 4X4 du général Yao Brou Alain a été pris à partie lundi soir par des hommes en armes, alors qu’il rentrait du service. Il a été grièvement atteint par balles par ses agresseurs, au point de sombrer, selon des sources, dans le coma. Si l’enquête ouverte n’a pas, pour l’heure, déterminé les raisons de ce drame, il n’en demeure pas moins que de nombreux signes laissent penser à un règlement de compte. Primo, les faits ayant entouré cette affaire sont de nature à écarter l’éventualité d’un braquage anodin. En effet, pour un braquage, la victime est dépouillée de ses biens. Mais, selon des sources, ni le véhicule du général, ni les biens qu’il portait sur lui n’ont été emportés par les agresseurs qui, selon des sources, n’ont pas eu accès au directeur de l’école de police dans son véhicule. Toute chose qui écarte l’idée d’une quelconque fouille corporelle. Portables et autres objets de valeur seront restés à l’intérieur du véhicule. Après leur forfait, les assaillants, sans autre forme de procès, n’ont trouvé d’autres moyens que de se fondre dans la nature, laissant leur victime entre la vie et la mort. Secundo, des informations persistantes ont fait état, en septembre 2012, de radiation d’élèves policiers, accusés d’indiscipline, mais aussi de nombreux recalés pour le même motif. Pour être précis, ce sont 84 élèves de la promotion 2007-2009 qui ont été radiés et 200 recalés. D’autres, au nombre de la centaine, et appartenant à la promotion 2009-2010, ont été radiés pour faux diplômes. Des manifestations de parents d’élèves auraient été organisées pour réclamer la réintégration de leurs enfants. Le DG, dès son arrivée à la tête de l’école, a voulu rompre avec les pratiques jugées laxistes et avilissantes qui avaient cours par le passé au sein de l’établissement. Curieusement, tous ces événements se sont déroulés l’année dernière, après la prise de fonction du général Yao Brou Alain. Il aurait, selon d’autres sources, échappé à un lynchage lors de la récente cérémonie de sortie d’élèves gendarmes à laquelle il avait pris part comme invité. Des parents de radiés sont désignés par ces sources comme étant à l’origine de ce lynchage manqué. Ce qui fait dire à des sources policières que le coup de lundi soir est une initiative de ces ex-pensionnaires révoltés. Mais, pour l’instant, il est prématuré de s’aligner derrière cette thèse dans la mesure où aucune enquête officielle n’a encore fourni de preuves formelles impliquant ces élèves policiers. La police qui a décidé de tirer au clair cette affaire le plus rapidement possible a bouclé lundi nuit plusieurs quartiers d’Abidjan, opérant des rafles inopinées.
Ouattara Abdoul Karim
C’est avec consternation que la nouvelle de la fusillade du Directeur général de l’école de police a été accueillie hier. Le véhicule 4X4 du général Yao Brou Alain a été pris à partie lundi soir par des hommes en armes, alors qu’il rentrait du service. Il a été grièvement atteint par balles par ses agresseurs, au point de sombrer, selon des sources, dans le coma. Si l’enquête ouverte n’a pas, pour l’heure, déterminé les raisons de ce drame, il n’en demeure pas moins que de nombreux signes laissent penser à un règlement de compte. Primo, les faits ayant entouré cette affaire sont de nature à écarter l’éventualité d’un braquage anodin. En effet, pour un braquage, la victime est dépouillée de ses biens. Mais, selon des sources, ni le véhicule du général, ni les biens qu’il portait sur lui n’ont été emportés par les agresseurs qui, selon des sources, n’ont pas eu accès au directeur de l’école de police dans son véhicule. Toute chose qui écarte l’idée d’une quelconque fouille corporelle. Portables et autres objets de valeur seront restés à l’intérieur du véhicule. Après leur forfait, les assaillants, sans autre forme de procès, n’ont trouvé d’autres moyens que de se fondre dans la nature, laissant leur victime entre la vie et la mort. Secundo, des informations persistantes ont fait état, en septembre 2012, de radiation d’élèves policiers, accusés d’indiscipline, mais aussi de nombreux recalés pour le même motif. Pour être précis, ce sont 84 élèves de la promotion 2007-2009 qui ont été radiés et 200 recalés. D’autres, au nombre de la centaine, et appartenant à la promotion 2009-2010, ont été radiés pour faux diplômes. Des manifestations de parents d’élèves auraient été organisées pour réclamer la réintégration de leurs enfants. Le DG, dès son arrivée à la tête de l’école, a voulu rompre avec les pratiques jugées laxistes et avilissantes qui avaient cours par le passé au sein de l’établissement. Curieusement, tous ces événements se sont déroulés l’année dernière, après la prise de fonction du général Yao Brou Alain. Il aurait, selon d’autres sources, échappé à un lynchage lors de la récente cérémonie de sortie d’élèves gendarmes à laquelle il avait pris part comme invité. Des parents de radiés sont désignés par ces sources comme étant à l’origine de ce lynchage manqué. Ce qui fait dire à des sources policières que le coup de lundi soir est une initiative de ces ex-pensionnaires révoltés. Mais, pour l’instant, il est prématuré de s’aligner derrière cette thèse dans la mesure où aucune enquête officielle n’a encore fourni de preuves formelles impliquant ces élèves policiers. La police qui a décidé de tirer au clair cette affaire le plus rapidement possible a bouclé lundi nuit plusieurs quartiers d’Abidjan, opérant des rafles inopinées.
Ouattara Abdoul Karim