A l’initiative du Centre régional pour les énergies renouvelables et l'efficacité énergétique (CEREEC) de la CEDEAO et la Banque africaine de développement (BAD), des experts des ministères en charge de l'énergie des 15 pays de la CEDEAO, des représentants du secteur privé et d'institutions financières intéressées par les énergies renouvelables se sont réunis, récemment, à Dakar dans le cadre du premier forum d'investissement sur les énergies renouvelables. Cette rencontre a permis aux investisseurs, de prendre connaissance des projets de production d'énergies renouvelables, dans l'espace communautaire. A la tête de la délégation ivoirienne, Sodjiedo Mian Michel, président-directeur général de T. D. Continental, une société privée sous-régionale basée à Abidjan et active dans les énergies renouvelables, les mines et qui a un projet très important pour la Côte d'Ivoire, a soutenu à la fin du conclave que « des communications ont soulevé les points les plus importants dont il faut tenir compte quand on a un projet sur les énergies renouvelables: le financement, la rentabilité, l'assurance et l'environnement ». Une position partagée par l'ensemble des participants à ce forum, d'autant plus que malgré le potentiel considérable dont dispose le continent africain en énergies renouvelables (solaire, éolien, hydro-électricité, etc), la question de l'accès au financement constitue un véritable obstacle à l'exploitation de ce potentiel. Et pourtant, comme l'a constaté Ibrahima Ndiaye, commissaire de la CEDEAO, « l'énergie joue un rôle important pour le développement ». En guise de stratégie, la BAD encourage le partenariat public et privé pour attirer les investisseurs. Car de l'avis des experts, le secteur privé est le levier sur lequel peuvent s'appuyer les Etats de l'Afrique de l'Ouest pour résoudre définitivement la crise énergétique à laquelle ils sont confrontés. En plus du financement qui en était l'objet, il a été l'occasion de souligner encore la nécessité pour chaque pays d'avoir un cadre réglementaire des énergies renouvelables. « Nous sommes contents d'avoir réuni les bailleurs de fonds, les opérateurs techniques, mais aussi de nombreux acteurs de la sous-région et d'ailleurs. On a encore du chemin à faire, puisqu'il y a des projets qui ne sont pas encore bien élaborés », a indiqué David Vilar, Conseiller technique au CEREEC.
J. CESAR
J. CESAR