Accroître la souveraineté du peuple en suivant et contrôlant jusqu’au dernier franc l’utilisation des finances publiques, car les députés doivent exiger de l’exécutif la bonne gestion des finances publiques". Tel est, selon la première vice-présidente de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Sarra Fadika, l’objectif recherché par la Banque africaine de développement (Bad). Et ce, à travers le séminaire régional que la Bad organise, pendant 5 jours, sur «Le rôle des parlementaires dans la promotion de la bonne gouvernance en matière de gestion des finances publiques et la redevabilité». Ouvert, hier, au Golf hôtel de la Riviera, ce séminaire a posé les fondamentaux de son action : faire du parlement des pays africains, une institution démocratique servant de pont entre le peuple et ses gouvernants. Le contrôle parlementaire étant le garant de la bonne gestion des finances publiques. Ainsi, en sa qualité de gouverneur de la Côte d’Ivoire auprès de la Bad, le ministre d’Etat, Albert Mabri Toikeusse, ministre du Plan et du développement durable, a donné des indications aux parlementaires des pays de l’Uemoa, à l’ouverture de ce séminaire. «Il faut disposer d’un système de gouvernance où les appels publics sont gérés de façon transparente, redevable, participatif et équitable. Il faut, pour cela, des parlementaires performants et conscients de cette réalité (…) Les efforts du gouvernement ivoirien et du président Alassane Ouattara sont clairs dans ce sens. Les dépenses publiques 2013 de l’Etat de Côte d’Ivoire se feront donc conformément aux autorisations accordées par la loi de finance votée par l’Assemblée nationale au cours de la session budgétaire conforme à la Constitution ivoirienne», a déclaré le ministre d’Etat Mabri. Avant d’annoncer que son département «vient de signer un accord de don d’un montant de 4 milliards F Cfa avec l’Usaid, dans le cadre de la mobilisation des ressources visant à doter les parlements et les législations de l’espace Uemoa de performances nécessaires pour crédibiliser les règles de démocratie et de bonne gouvernance.»
SYLVAIN TAKOUE
SYLVAIN TAKOUE